13% des jeunes en France ne sont « ni homme ni femme » : la non-binarité, c'est quoi ?

18 Janvier 2014
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Paris
rellrain;4675014 a dit :
C'est pourquoi, il n'est pas nécessaire de toujours chercher à féminiser les mots, on peut très bien parler d'une femme en disant "le professeur". Le féminin grammatical ne correspond pas forcément à la notion de féminité.
Pour m'en être pris plein la gueule sur Twitter à chaque fois que j'ai osé aborder le sujet, ça me fait plaisir de voir que quelqu'un pense comme moi.

Cependant, je comprends tout à fait que pour certaines personnes l'emploi de ces pronoms et règles grammaticales puisse être douloureux, car cela les renvoie à des périodes difficiles de leur développement, où ils ont du faire face à des personnes ou des institutions qui ont refusé de les comprendre...
D'où le rejet de ces règles, et l'envie de trouver un vocabulaire unique, dans lequel l'on puisse se "retrouver".
Mais au vu des témoignages, même sur ce point, il y a de nombreuses façons de l'aborder et de le vivre! Chaque personne est unique.
 
19 Juin 2014
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Tiens, moi j'en ai une question :

Être agenré signifie-t'il que la personne a un problème avec ce qui se trouve physiquement entre ses jambes?

Je sais que la tournure est directe, mais je trouvais que c'était plus clair ainsi que de parler du sexe physique en opposition au sexe psychologique. Parce que les transsexuels, de leur côté, se sente psychologiquement comme le sexe opposé à leur physique. Du coup, ceux qui ont un zwizwi aimeraient ne plus en avoir et ceux qui n'en ont pas, en voudraient un. Si c'était tabou et difficile à comprendre pour certaines personnes il y a quelques années, et encore un peu aujourd'hui, ça ne me semble être rien par rapport aux personnes non-binaires.

Que pensent donc ces derniers de leur appareil génital? C'est bien de ressentir tantôt l'envie de s'habiller en homme et d'autres fois que ce soit en femme... Mais «genrer» son habillement ne veut pas dire grand chose pour moi. Je ne me suis jamais posé de questions sur mon identité sexuelle, et cela ne veut pas forcément dire que je me suis dit toute ma vie : je suis une fille, je fais les choses comme une fille... Euh... non. Sans m'autoproclamer agenrée, comme bien des gens, je n'aime pas qu'on me définisse par mon sexe. Les hommes sont comme ci, les femme comme ça et blablabla. J'aime le style androgyne par moment, il m'arrive encore de magasiner du côté des hommes. Si la nature ne m'a pas gratifiée d'un physique androgyne, il ne me plait pas de mettre l'emphase sur mes seins. Je n'aime pas les décolletés, et bien qu'ils soient d'une grosseur très raisonnable (36C...oups 90C), j'ai souvent rêvé d'en avoir des plus petits... c'est plus facile après pour porter des t-shirt taillés pour les hommes... enfin y a pas que ça, j'en voulais juste des plus petits point. Bref, tout ça ne fait pas de moi une personne agenrée. Mais revenons-en à la question posée au début de ce paragraphe : la personne agenrée préférerait-elle n'avoir rien entre les jambes, avoir les deux? C'est maladroit je sais, mais comment définit-elle le rapport qu'elle entretient avec son corps? Je n'ai peut-être pas lu l'article assez attentivement, mais il me semble que ce n'était pas bien clair. Pour moi en tout cas.
 
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Réactions : Some-old-Guy

Elz

5 Janvier 2016
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Lyon
ortiemodele.wordpress.com
@abou333 Je sais pas si je suis agenrée (quand on me demande mon genre je réponds "punk"), mais je sais que je ne suis ni une fille ni un garçon. Pourtant je n'ai aucun problème avec ma vulve, j'adore le sexe que je peut avoir grâce à cet organe, et je ne souhaiterais pas avoir autre chose. De même qu'une personne transgenre ne souhaitera pas forcément changer de sexe physiquement.

J'ai vu plusieurs interrogations en réponse desquelles je peut juste donner mon ressenti et mon expérience.

J'ai été assignée fille et j'ai un phénotype bien féminin. Pourtant je ne me suis jamais identifiée en temps que fille, et jamais non plus en tant que garçon ! De fait j'ai du mal à savoir ce que cela peut signifier.
Concernant l'habillement et le physique être punk m'aide beaucoup, le premier nom qu'auront à l'esprit les gens que je croise est je pense plus souvent "punk" que "fille", et on attends de moi d'autres comportements que ceux féminins. Pour me vêtir fais selon mes envies du moment, mais plus ou moins consciemment, le jour ou je vais mettre un t-shirt qui met en valeur ma poitrine je me saperais de façon très masculine pour le reste, et quand je serais en jupe je mettrais un t-shirt ample pour la masquer. Je fais tout pour brouiller les pistes au final, pour ne pas me voir coller une étiquette qui ne me correspond pas.
(@Galaxie) Je suis à 200% pour l'abolition des genres. Seulement, aujourd'hui on ne peut pas l'attendre de la société. Alors je fais en sorte que ce soit le moins pénible possible pour moi. "En attendant le communiste on veut des sous", et bien là c'est la même chose : en attendant l'abolition des genres, on veut du neutre. Ce n'est pas deux opinions différentes, juste un but et une façon de l'atteindre, de mon point de vue.
Je suis habituée à "elle" comme pronom, mais ayant une corpulence assez carrée, n'usant ni du rasoir ni de maquillage et ayant des coiffures hors des "standards", il m'arrive régulièrement que des inconnus me prennent pour un homme, voire une femme trans quand je suis en jupe. Et ces situations ne me dérangent absolument pas puisqu'elles correspondent aussi peu à mon identité que quand on me considère comme une femme.
Pourquoi est-ce que je préfère "iel" alors ? Parce que je m'y reconnais déjà plus que dans "il" ou "elle". Parce que présenté.e comme ça, les personnes qui entendent parler de moi n'auront aucune attente quand à mon physique, mon comportement, mes goûts, mes orientations et besoins affectiffes et sexuel.le.s. Parce que je ne me sent pas obligé.e de me conformer dans un comportement féminin/masculin selon comment on m'a désigné. Parce que la généralisation des pronoms mixtes et de la féminisation à l'écrit et à l'oral est un pas en avant dans la destruction du genre.

Je vais tenter de faire un parallèle : Souvent, quand quelqu'un.e sait que X est en couple, iel va agir d'une façon différente que si iel sait que X ne l'est pas ou qu'iel ne le sais pas, plus distant.e, moins tactile, pas de drague... Et bien quand quelqu'un.e sait que X est une fille, il va agir avec elle de façon différente que si iel sait que X est un garçon ou que si iel ne le sais pas.
J'espère que c'est compréhensible comme parallèle. x) La différence de comportement dépends beaucoup de l'interlocuteur et n'est peut être pas ressentie par tout le monde, étant considéré.e un coup d'un genre un coup de l'autre j'ai souvent cette impression. ^^
(D’ailleurs ça marche aussi avec savoir si X est majeur.e/hétéro et sans doute bien d'autres exemples)
 
16 Octobre 2013
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Camoël
fibres-noires.blogspot.fr
Pour celleux qui se posent des questions (j'ai l'impression qu'il y a des coms qui ont viré depuis la dernière fois ou j'ai lu cet article??) voici tout une liste de liens ;)

Non binaire (article - l'écho des sorcière)
Stéphie n'a jamais été un garçon (BD de l'autrice Sophie Labelle - dont je vous recommande tout le travail)
Comment j'ai su que j'étais non binaire (article)
Ne vous appropriez pas les identités trans et non binaire (article)
Je suis Non Binaire dans le genre (article- tumblr)
Je suis Neutrois (article)
Don't misgender me! (BD)

Etant moi même Trans Non Binaire j'ai aussi réalisé-e deux bd à un an d'intervalle :
BD érotique sur le genre Non Binaire
Coming Out Trans Non Binaire

Sinon y a un super topic sur Madz pour celleux qui veulent se renseigner : Pirate du genre
 
16 Octobre 2013
139
637
454
Camoël
fibres-noires.blogspot.fr
Tiens, moi j'en ai une question :

Être agenré signifie-t'il que la personne a un problème avec ce qui se trouve physiquement entre ses jambes?
(...) Parce que les transsexuels, de leur côté, se sente psychologiquement comme le sexe opposé à leur physique. Du coup, ceux qui ont un zwizwi aimeraient ne plus en avoir et ceux qui n'en ont pas, en voudraient un. Si c'était tabou et difficile à comprendre pour certaines personnes il y a quelques années, et encore un peu aujourd'hui, ça ne me semble être rien par rapport aux personnes non-binaires.

Que pensent donc ces derniers de leur appareil génital? (...) Mais revenons-en à la question posée au début de ce paragraphe : la personne agenrée préférerait-elle n'avoir rien entre les jambes, avoir les deux? C'est maladroit je sais, mais comment définit-elle le rapport qu'elle entretient avec son corps? Je n'ai peut-être pas lu l'article assez attentivement, mais il me semble que ce n'était pas bien clair. Pour moi en tout cas.

Alors déjà on ne dit plus "transsexuels" :fleur: je vous renvois à cet article : Wakening Princess
Car c'est hyper pathologisant, cela renvois à l'époque (pas si lointaine) ou les personnes Trans étaient considéré-es comme des "malades qu'il fallait guérir".
Préférez : un-e personne Transgenre, la Transidentité.

Et sinon on peut être Trans Non Binaire (mais toutes les personnes Neutres/Agenré-es/GenderQueer/Non Binaires ne se définissent pas forcément comme ça)
Du moment que l'on ne se sent pas en accord avec le genre assigné à la naissance on est (en général) Trans. Au contraire des personnes Cisgenres.
(Le mot cisgenre tire son origine du préfixe cis- dérivé du latin qui signifie "du même côté" et est l'antonyme du préfixe trans- aussi dérivé du latin. )
Cisgenre : les individus dont le genre assigné à la naissance, le corps et l'identité personnelle coïncident

Ensuite ce qui se passe dans nos slips/caleçons/culottes (ne regardent que nous) et sera différent pour chacun-es d'entre nous.
Je vous renvois au très bon travail de Sophie Labelle (entre autre) pour cette question. :)
 
6 Janvier 2016
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Lille
www.facebook.com
Je vais rejoindre pas mal de commentaires lu plus hauts, mais cette fois ci en tant que personne non-binaire.

Il est vrai que certains pans de l'articles m'ont un peu fait tiquer, notamment les parties où les personnes expliquent qu'elles se sentent plus appartenir à un genre par rapport à leur manière d'acter et de s'habiller. Je trouvais ça dommage d'expliquer l'identité de genre à ceux qui ont du mal à l'appréhender par de simples détails "superficiels" (n'y voyez pas là un signe d'agression) alors que c'est vraiment quelque chose qui se ressent au plus profond de nous même et que c'est difficile de poser des mots dessus.

Je voulais aussi remercier @Elz pour avoir poser les mots justes sur ce que je ressentais et que j'avais du mal à m'expliquer.

Il est effectivement très dur de se soustraire des codes imposés par la société et avec lesquels nous avons toujours été formatés. Et même si c'est dommage de décrire la problématique des (non-)genres à travers ces codes, même si, personnellement, j'ai l'impression que de passer par les codes nous enferment encore plus dans les stéréotypes que l'on tente de combattre, il est vraiment important de ne pas se taire et d'essayer du mieux que l'on peut de faire appréhender cette problématique à autrui.

Alors pour le coup, je suis quand même bien joie de voir un tel topic apparaître ici.
 
6 Janvier 2016
82
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33
Lille
www.facebook.com
Tiens, moi j'en ai une question :

Être agenré signifie-t'il que la personne a un problème avec ce qui se trouve physiquement entre ses jambes?

Pas forcement.
Pour ma part, pendant longtemps je me suis posée cette question, au point de ne plus me nourrir, parce que je ne me sentais pas spécialement "femme" mais je n'ai jamais envisagé le passage à la phalloplastie.
Bon, je pense souvent à l'ablation mammaire, mais ma poitrine m'apporte des bénéfices sur le point sexuel dont je n'ai pas envie de me priver/
Au final, je me suis rendue compte que la question du genre allait au delà du physique (ayant un physique assez fin, je n'ai pas de difficulté à cacher/montrer), et que ça touchait plus ma façon de me poser dans le monde et d'être un être humain.
Je vois mon corps comme un support modulable à ma guise (je n'aurais aucun problème à changer physiquement de sexe), mais j'entre dans des colères noires quand on me réduit à des stéréotypes de genre, qu'ils soient féminins ou masculins.
 
11 Mars 2015
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chezcrazy.blogspot.fr
Le problème que me pose cet article, c'est que je ne sais plus ce que signifie "mâle" ou "femelle".

Je suis (en principe) de sexe féminin, hétéro, cisgenre, mais je suis plutôt "masculine" dans mon apparence et on me prend parfois pour un homme. Suis-je une femme ?
Qu'est-ce qu'une femme ? (et qu'est-ce qu'un homme ?).

PS : J'espère ne pas avoir dit de connerie. J'imagine même pas ce que ça peut être pour une personne qui a des problèmes d'identité sur ce point... :ko:
 
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Réactions : JMthrs et KtyKonéko
16 Octobre 2013
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Camoël
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@Crazy
On n'a pas forcément des problèmes d'identités (ça dépend pour chacun-es bien sûr) :fleur:
Mais je tenais à souligner que souvent quand on parle de transidentité (Homme Trans, Femme Trans, Trans Non Binaire, Agenré..etc) on vois ça comme un problème ou une maladie ou une souffrance.
En fait ce n'est pas le fait de ne pas être cisgenre qui nous fait souffrir mais le fait de vivre dans une société binaire et transphobe

"Je suis (en principe) de sexe féminin"
Alors pour ce qui est du sexe (= les organes génitaux) ils n'ont pas de genre en particulier :)
On peut être une femme avec un pénis, ou un homme avec une vulve on est en pas moins femme ou homme pour autant.

Pour répondre à ta question je t'enjoins à lires ces liens :
Article madmoizelle Assignée garçon
Guide des genres
Qu'est ce que le genre?

10608256_1517129255242796_114122606805265131_o.jpg 10655239_1473613739594348_5458728204792211347_o.jpg

"Suis-je une femme ?"
Ton expression de genre : "je suis plutôt "masculine" dans mon apparence et on me prend parfois pour un homme" ne fais pas ton identité de genre.
Si tu te sens femme alors tu est femme, l'identité de genre c'est le genre ressenti.
Si tu est en accord avec le genre que l'on t'as assigné à la naissance alors tu est une femme cisgenre :fleur:
 
11 Mars 2015
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chezcrazy.blogspot.fr
On n'a pas forcément des problèmes d'identités (ça dépend pour chacun-es bien sûr) :fleur:
Mais je tenais à souligner que souvent quand on parle de transidentité (Homme Trans, Femme Trans, Trans Non Binaire, Agenré..etc) on vois ça comme un problème ou une maladie ou une souffrance.
En fait ce n'est pas le fait de ne pas être cisgenre qui nous fait souffrir mais le fait de vivre dans une société binaire et transphobe
Ok, oui, dsl si ma formulation était maladroite.
(Ceci dit, je comprends tout à fait, cf le fait d'être une femme dans une société sexiste).

Si tu te sens femme alors tu est femme, l'identité de genre c'est le genre ressenti.
Je me sens "moi", surtout.
Pour que je me sente "femme", il faudrait que je sache ce que c'est - mais je ne me reconnais très peu dans les clichés de ce genre-là (et à peine plus dans ceux des hommes).

Merci pour les articles, je vais potasser ça.
 
22 Mai 2015
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Paris
Je trouve que cet article était assez maladroit, effectivement il se centrait beaucoup (trop) sur "être entre les deux" ou "rien du tout", et surtout, sur le lien entre identité de genre et expression de genre.

Je suis non-binaire. J'ai été assigné.e fille et j'ai joué avec des barbies, j'aimais avoir les cheveux longs, je portais des robes et je m'entends beauuucoup mieux avec les non-mecs qu'avec les mecs. Ce qui m'a fait me rendre compte que je suis NB, c'est d'abord en fait que je ne me suis jamais reconnu.e dans le terme "femme". Je me disais que c'était parce que j'étais pas encore assez mature, que j'allais grandir et que ça allait finir par faire sens pour moi de me considérer comme une femme, mais en fait non, je suis pas une femme, l'idée que le terme "femme" puisse s'appliquer à moi est en soi-même risible. Le terme "fille" était un peu moins pire (il ne me dérangeait pas ou ne me semblait pas si étrange en tous cas avant que j'y réfléchisse) mais c'était pas ça non plus. C'était comme un vêtement trop petit, inconfortable. J'avais pas de "dysphorie" (l'inconfort, physique ou social, d'être perçu comme un genre qui n'est pas le sien) (je suis pas sûr.e que ma définition soit parfaite par contre, si d'autres personnes trans en ont des meilleures je suis tout ouïe) à proprement parler à l'époque, mais à partir du moment où j'ai mis un mot sur mon genre (neutrois, en l'occurence), c'était génial. Comme si je me découvrais moi-même. J'ai souffert de dépression pendant très longtemps et en une semaine pouf, ça allait mieux que depuis des années.

Comment je m'habille, si j'aime le foot ou la danse, le bleu ou le rose, ça n'a aucune importance pour la définition de mon genre.

Par contre, la raison pour laquelle beaucoup de ces témoignages parlent d'expression de genre (à mon avis) c'est justement parce que quand on est non-binaire, c'est difficile d'expliquer que notre genre ne soit pas notre genre assigné, alors parfois pour être accepté.es/compris.es on est obligé.es de se justifier comme on peut (que ce soit pour les autres ou parfois pour nous-mêmes, malheureusement). Mais cet article est maladroit parce qu'il participe justement à la "justification" de ces identités selon les critères de l'expression de genre. Un mec (cis comme trans) peut très bien porter des robes à fleur. Ca ne fait pas de lui une femme, ni une personne non-binaire. Ca reste un mec, tant qu'il se sent tout le temps mec à 100%.

Je trouve que l'autre maladresse de cet article justement c'est de dire "coucou les personnes non-binaires existent" mais de nous laisser dans un flou artistique sur "ce que c'est qu'une identité non-binaire". Y a littéralement UNE identité non-binaire qui est mentionnée - agenre - et tous les gens qui témoignent disent être soit "entre les deux" soit "ni l'un ni l'autre", ce qui existe tout à fait, et c'est cool de nous représenter, mais c'est pas les seuls qui existent, loin de là.
 

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