Salut,
j'veux pas mla péter, mais vous êtes des nulles.
Paskeu moi je vous gagne TOUTES.
J'ai quasiment...
...raté 5 ans!
Comme lu précédemment, je me suis touché la nouille jusqu'au Bac, obtenu sans me sortir le moindre doigt des fesses, après 3 ans passés dehors à passer le oinj au lieu d'aller en cours.
Comme j'étais bonne en anglais, ben j'ai allé en LLCE anglais!
Un jour! Puis après, je sais plus, j'ai du rester sur MSN jusqu'en juin - j'ai même pas réfléchi à un éventuel changement d'orientation, rien.
Alors j'ai re-fait ma L1 de LLCE!
Un peu plus longtemps cette fois, j'ai du rester 1 mois. A ce rythme là, au bout de 12 tentatives, j'aurais ma L1...
Alors j'ai quand même (enfin!) repensé à mon objectif premier : la psycho.
Je suis allée en L1 de psycho. Et contrairement à tous les gens qui disent dans les livres ou la télé "j'ai hésité, puis j'ai trouvé ma voie et j'ai foncé! On PEUT s'en sortir!" ben moi je peux dire "j'ai hésité, puis j'ai trouvé ma voie, et j'ai rien branlé!".
Car la psycho est clairement ma voie ; mais j'ai des petits problèmes, des troubles psychiques divers (peu graves mais envahissants), des choses de la vie (une rupture notamment) - j'en suis parfois venue à me demander si c'est moi qui vivait trop intensément, ou si c'était ceux qui réussissaient qui ne vivaient rien du tout ; donc j'ai eu ma L1, quand même. J'ai été en L2, j'ai eu une rupture, j'ai retapé. J'ai eu ma L2, je suis allée en L3, j'ai encore eu une rupture, j'ai encore retapé.
J'ai 24 ans 1/2 et je suis donc en L3.
Mon dossier est à mon image, chaotique ; des 2,5 dans les matières qui me déplaisent, cotoient des 17 dans les matières où je m'amuse, et à chaque fois je suis allée en session de rattrapage car j'étais défaillante à chaque fois (je séchais des partiels systématiquement, me disant "boah j'irai en juin tfaçon").
Je suis très angoissée car cette année j'ai réussi à me discipliner à peu près pour postuler en master ; mais pour la première fois de ma vie j'ai peur que les conséquences de mes actes soient irréversibles - que mon dossier puant m'empêche littéralement d'avoir mon diplôme, que je ne sois jamais acceptée en M1 et/ou en M2 paskeu je serai trop en bas de la pile, même si techniquement je suis en passe d'être licenciée, donc que j'aurai le niveau. Qu'on me refuse, qu'on me dise "vu votre freestyle pendant la licence, vous nous avez bien regardé?". Surtout en psycho, où la sélection est rude, et ou les profs nous disent "si vous avez redoublé UNE FOIS au cours de la licence préparez-vous à lutter pour garder votre place" (et ils ont raison, dans les faits).
J'avoue que j'angoisse à mort, mais j'espère continuer.
C'est drôle quand je pense à ces quelques 17, 18/20 que j'ai eu (et qui ont sauvé mes semestres) les rares fois où, sur une impulsion, j'ai relu mes cours la veille du partiel. Si par hasard je me rends en cours (rarement donc), j'imprime vite, ça me reste longtemps, et il suffit de noter le nom du concept sur un coin de feuille pour m'en rappeler en détail, puis le recracher en détail 4 mois après sur ma copie.
Evidemment ça peut vous sembler de la vantardise mais c'est juste moche (et si j'en parle alors que j'ai raté 5 ans c'est pas vraiment pour me jeter des fleurs): Savoir qu'on a une bonne mécanique de base, et tourner à vide là où on aurait pu tellement s'enrichir et s'épanouir, n'est pas drôle du tout. On pourrait me résumer ainsi : Trop folle pour réussir, pas assez folle pour foirer. D'ailleurs à mettre en avant ses capacités en même temps qu'on foire tout, ça fait juste passer pour un connard, voire un menteur, et je le fais jamais (je le fais ici parce que, comme on est sur un forum, je me permets d'exprimer entièrement la chose). En public, je dis "j'ai du bosser pour payer mon loyer du coup j'ai passé mes années en 2 fois" ; je dis à mes parents, qui n'y connaissent rien, "mon stage n'a pas été validé du coup je dois refaire une année". Je ne dis jamais "je suis intelligente mais je tourne pas rond, alors je foire tout".
Moi aussi j'ai déserté les bandes de connaissances qui sont maintenant en M2, qui doivent se dire "mais, elle est BÊTE?" (que ce soit "de rater ses années", tout comme "de RESTER dans ce cursus"). J'ai honte, alors que je suis d'une intelligence tout à fait dans la moyenne, j'ai honte. Mais si je reste en psycho, c'est parce que j'ai...vraiment envie d'être psy, et j'ai le niveau pour aller en master.
J'envisage pas sereinement d'avoir un des pires (si ce n'est le pire) dossier de toute la fac, mais on ne peut pas retourner en arrière.
Par contre, regarder devant et se dire que nos erreurs passées vont peut-être nous empêcher d'avancer, est le pire. Surtout que je n'ai aucune autre voie à part psycho, je ne ferai pas d'autres études, c'est impossible et en + rien d'autre ne me plaît ; ou alors c'est incompatible avec ma - désormais - vie d'adulte (j'ai un loyer à payer donc mon rêve de médecine, ce sera dans une autre vie).
Ne vous prenez pas la tête pour une année, deux années, même trois années foirées : Réfléchissez à là où vous voulez aller et signez un contrat avec vous-même, que vous ayiez 23 ans en rentrant en L1 est bien peu de chose et vous n'êtes pas les seules, vous en faites pas. L'essentiel est que ce soit possible, ce qui est fait est fait, regardez devant vous...Quand tu vois quelqu'un qui a tel boulot à 40 ans, t'en as rien à foutre qu'il ait eu son diplôme à 20 ou 30 ans. Mais je comprends votre ego néanmoins, un échec même partiel, n'est pas toujours simple à encaisser.
J'ai la chance (inouie) d'avoir une pote à la fac, rencontrée par hasard en L1, qui a suivi exactement le même parcours que moi, pour des raisons similaires : parfois j'ai envie de lui dire "vas-y on se casse et on monte une boîte de n'importe quoi, on s'en fout".
J'me demande si c'est pas un peu mon destin de lancer un truc à l'arrache comme ça (ça m'arrangerait, en tout cas, putain).
D'ailleurs si quelqu'un se trouvait dans un chaos semblable au mien j'avoue que ça me plairait d'en papoter un peu, tiens.
Bon courage à toutes, en tout cas.