Ces derniers temps, ça ne vous a pas échappé, l'actu en France pue la poubelle. Cette semaine, en soulevant le couvercle, c'est le philosophe Luc Ferry qu'on a vu surgir du bac à ordures.
Lundi dernier, au cours du Grand Journal de Canal Plus, le ministre de l'Education nationale du gouvernement Raffarin de 2002 à 2004 a créé la stupéfaction en proférant ces propos :
Luc Ferry : Dans les pages du Figaro Magazine de cette semaine, vous avez un épisode qui est raconté d'un ancien ministre, qui s'est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons. Bon. Probablement nous savons tous de qui il s'agit.
Ali Baddou : Très sincèrement pas en l'occurrence. C'est qui ?
Luc Ferry : Eh bien moi je sais, je pense que je ne suis pas le seul. Et donc, si je sortais l'affaire aujourd'hui - l'affaire m'a été racontée par les plus hautes autorités de l'Etat, en particulier par le premier ministre mais aussi...
Ali Baddou : Est-ce que vous avez des preuves ou pas ?
Luc Ferry : Evidemment non. J'ai des témoignages des membres de cabinets au plus haut niveau, et des autorités de l'Etat au plus haut niveau. Si je sors le nom maintenant et que je lâche le nom dans la nature, premièrement c'est moi qui serais mis en examen et je serais à coup sur condamné même si je sais que l'histoire est vraie.
Résumons : Luc Ferry nous dit qu'il sait que "des autorités de l'Etat au plus haut niveau" savent qu'un ex-ministre de la République est un criminel pédophile.
Dès mardi, les réactions pleuvent de gauche et de droite :
Sur son blog, Jean-Pierre Raffarin tient à mettre les choses au point : "de retour d’Algérie, je découvre les propos de Luc Ferry". "J’ignore totalement à quels éventuels événements il fait référence. En ce qui me concerne, je n’ai jamais été saisi, de près ou de loin, d’informations de cette nature", écrit l'ex-premier ministre.
François Baroin, porte-parole du gouvernement : "Ce que dit Luc Ferry est vraiment surprenant, parce que soit il est détenteur favorisé d'informations qui s'appuient sur des faits, et dans ce cas il a le devoir de saisir la justice, soit il rapporte des propos qu'il a entendus dans les couloirs et, dans ce cas-là, il n'est plus le philosophe de la rumeur mais il en devient un acteur essentiel".
Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères conseille fermement à Luc Ferry de "saisir la justice" plutôt que de "bavasser dans la presse".
André Vallini, député PS, enfonce le clou : "de deux choses l’une, soit Luc Ferry sait des choses, a vu des choses, et doit dénoncer ça à la justice, et il aurait dû le faire depuis longtemps, soit il a entendu des choses dans des dîners mondains, qu’il fréquente beaucoup, comme les plateaux de télévision. Et à ce moment-là il n’a pas à colporter les rumeurs, les ragots, les racontars".
Contacté par L'Express mercredi, Luc Ferry, pas bien vaillant, tente de tergiverser : "je n'ai aucune preuve, ni aucun fait précis sur cette affaire, mais à l'époque où j'étais ministre, j'en ai entendu parler."
Trop tard pour reculer. Le parquet de Paris a fort heureusement décidé l'ouverture d'une enquête préliminaire confiée à la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire parisienne qui procédera rapidement à l'audition de Luc Ferry.
Les dégâts sont déjà considérables. Plusieurs noms d'ex-ministres circulent sur la toile. On peut lire des "révélations" venant de tel journaliste affirmant tenir de Ferry lui même que non, ce n'est pas X ! Bref la chasse est ouverte, l'immonde rumeur pourrit un peu plus le climat politique déjà très lourd.
Ce matin dans Libération, Nicolas Demorand écrit : "si c'est avéré" il s'agit "d'un scandale d'Etat". Mais en attendant, la justice doit faire "rapidement la lumière" sur ces déclarations qui "font bouillir une marmite puante...Et arment le piège fatal du +tous pourris+."
Et le "tous pourris", ça profite à qui ?
Lundi dernier, au cours du Grand Journal de Canal Plus, le ministre de l'Education nationale du gouvernement Raffarin de 2002 à 2004 a créé la stupéfaction en proférant ces propos :
Luc Ferry : Dans les pages du Figaro Magazine de cette semaine, vous avez un épisode qui est raconté d'un ancien ministre, qui s'est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons. Bon. Probablement nous savons tous de qui il s'agit.
Ali Baddou : Très sincèrement pas en l'occurrence. C'est qui ?
Luc Ferry : Eh bien moi je sais, je pense que je ne suis pas le seul. Et donc, si je sortais l'affaire aujourd'hui - l'affaire m'a été racontée par les plus hautes autorités de l'Etat, en particulier par le premier ministre mais aussi...
Ali Baddou : Est-ce que vous avez des preuves ou pas ?
Luc Ferry : Evidemment non. J'ai des témoignages des membres de cabinets au plus haut niveau, et des autorités de l'Etat au plus haut niveau. Si je sors le nom maintenant et que je lâche le nom dans la nature, premièrement c'est moi qui serais mis en examen et je serais à coup sur condamné même si je sais que l'histoire est vraie.
Résumons : Luc Ferry nous dit qu'il sait que "des autorités de l'Etat au plus haut niveau" savent qu'un ex-ministre de la République est un criminel pédophile.
Dès mardi, les réactions pleuvent de gauche et de droite :
Sur son blog, Jean-Pierre Raffarin tient à mettre les choses au point : "de retour d’Algérie, je découvre les propos de Luc Ferry". "J’ignore totalement à quels éventuels événements il fait référence. En ce qui me concerne, je n’ai jamais été saisi, de près ou de loin, d’informations de cette nature", écrit l'ex-premier ministre.
François Baroin, porte-parole du gouvernement : "Ce que dit Luc Ferry est vraiment surprenant, parce que soit il est détenteur favorisé d'informations qui s'appuient sur des faits, et dans ce cas il a le devoir de saisir la justice, soit il rapporte des propos qu'il a entendus dans les couloirs et, dans ce cas-là, il n'est plus le philosophe de la rumeur mais il en devient un acteur essentiel".
Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères conseille fermement à Luc Ferry de "saisir la justice" plutôt que de "bavasser dans la presse".
André Vallini, député PS, enfonce le clou : "de deux choses l’une, soit Luc Ferry sait des choses, a vu des choses, et doit dénoncer ça à la justice, et il aurait dû le faire depuis longtemps, soit il a entendu des choses dans des dîners mondains, qu’il fréquente beaucoup, comme les plateaux de télévision. Et à ce moment-là il n’a pas à colporter les rumeurs, les ragots, les racontars".
Contacté par L'Express mercredi, Luc Ferry, pas bien vaillant, tente de tergiverser : "je n'ai aucune preuve, ni aucun fait précis sur cette affaire, mais à l'époque où j'étais ministre, j'en ai entendu parler."
Trop tard pour reculer. Le parquet de Paris a fort heureusement décidé l'ouverture d'une enquête préliminaire confiée à la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire parisienne qui procédera rapidement à l'audition de Luc Ferry.
Les dégâts sont déjà considérables. Plusieurs noms d'ex-ministres circulent sur la toile. On peut lire des "révélations" venant de tel journaliste affirmant tenir de Ferry lui même que non, ce n'est pas X ! Bref la chasse est ouverte, l'immonde rumeur pourrit un peu plus le climat politique déjà très lourd.
Ce matin dans Libération, Nicolas Demorand écrit : "si c'est avéré" il s'agit "d'un scandale d'Etat". Mais en attendant, la justice doit faire "rapidement la lumière" sur ces déclarations qui "font bouillir une marmite puante...Et arment le piège fatal du +tous pourris+."
Et le "tous pourris", ça profite à qui ?