Paroles d'hommes
Paroles de femmes
Les femmes autour de la cinquantaine vu par les hommes
Bonjour à tous !
je me suis inscris pour avoir votre aide et surtout pour arrêter de tourner en rond. Mais je crois surtout que ça me fait du bien de l'écrire quelque part.
Je vous préviens j'ai honte et me sens coupable de ce que j'écris plus bas. Et surtout pardon à toutes les femmes et hommes qui ont de "vrais " problèmes...
Je suis une personne qui a toujours consacré sa vie aux autres. Au point de m'être oublié..
La vie ne m'a pas apporté de compagnon de route à part une relation avec un homme marié qui a duré plusieurs années (mais je lui avais bien précisé que s'il se présentait quelqu'un d'autre je ne resterais pas). Le pire est que les gens que j'ai cotoyé de près ou de loin ne comprennent pas ce fait. Je ne vais pas vous faire la liste de mes qualités et de mes defauts. Je suis d'un physique somme toute banal. A part que je fais presque dix ans de moins. Mais la ménopause n'est pas encore passé par là ;-). Pour le moment je garde les cheveux blancs sur ma crinière brune. Non pas que je sois une rebelle. Mais les produits chimiques sur ma tête j'hésite encore un peu;
J'arrive à un age, 48 ans, ou comme beaucoup d'hommes et de femmes je commence le bilan de ma vie. et je n'ai rien réalisé pour moi.
Je lis des témoignages inspirants de quinqua admirables. Elles disent toutes la même chose. C'est la liberté !
On s'est réalisé professionnellement. Élevé les enfants. Personnellement.
Sauf que moi rien de tout ça.
En ce moment je me lève et me couche la peur au ventre. Palpitations. Pleurs même dans les transports en communs. Je suis épuisée. J'adore mes neveux et je veux les voir grandir. Mais je souffre beaucoup trop.
Pas de partenaire, pas d'enfants (que j'aurais voulu, mais je me suis toujours refusée à pieger un homme d'une manière ou d'une autre, comme me l'a suggérer mon meilleur ami...), pas de petite maison à moi, et surtout pas d'affection basée sur ma seule personne. C'est à dire pas induit par des relations familiales ou amicales.
J'ai des envie de pleurer chaque fois qu'une collegue me parle de ses enfants ou de ses projets pour l'été avec son mari. Qu'une autre me dit qu'elle va être grand mère à presque 50 ans. Que des choses que je ne connaitrais jamais.
Depuis le tout premier confinement, donc en un an je suis passée de 70 kilos à 55. Je vous rassure sainement, je n'ai pas de TCA. Juste de l'exercice, une alimentation plus saine.
Au début j'étais euphorique de ce changement, après 8 kilos perdus. Et puis j'ai continué à perdre. Tant mieux pour ma santé. Mais ma poitrine en a pris un petit coup (non je ne veux pas de chirurgie esthétique non plus..) et je commence à avoir peur de perdre encore à cause de l'effet sur mon corps;
Sans plus d'effort, la balance se stabilise, voir baisse encore un peu. j'essaie de faire un peu de renforcement histoire de garder une silouhette harmonieuse.
Je deviens compléxée. J'ai peur de ne plus être désirable si je rencontrais quelqu'un. J'exagère surement sur l'effet que ça a sur mon physique. Et surtout je me dis que des personnes qui s'aiment ne sont pas à regarder à la loupe comme je le fais. Moi même j'ai été avec un homme qui avait 27 ans de plus que moi (j'en avais 25), j'ai vu son corps évolué, mais ça ne changait rien pour moi.
J'ai acheté mes premiers soins cosmétique, comme si ça pouvait repousser l'échéance et me laisser encore un peu de temps; purement psychologique.
Mon poids, mon age sur le papier (même si Brigitte nous a ouvert la voie !), mes cheveux blancs, les effets possibles de la ménopause à l'avenir m'angoisse terriblement. Et pourtant je suis une personne "géniale :-), "solaire" (parait il)
Mais je me demande si vraiment les hommes sont moins regardant que nous les femmes. Les signes de vieillesse chez une femme font peur à ces messieurs (?)
En fait je suis saisi par l'urgence. L'urgence de ne pas finir ma vie seule. De partager enfin. de nous voir vieillir mutuellement et d'en rire ! L'urgence de profiter de la vie égoistement cette fois. De vivre l'adolescence, puis ma vie de femme que je n'ai pas eu