Je viens de regarder le film de la sécurité routière. Vous le trouvez si choquant que ça? J'ai l'impression d'assister à un énième épisode de Julie Lescaut, malheureusement, tellement le scénario emprunte les codes des séries télé à la française...
Je suis gravement desensibilisée à force aux images choquantes et je pense être loin d'être la seule... Les médias nous aissaillent d'images et de faits choquants où on va toujours plus loin dans le sang, la haine, le scandaleux et le morbide. La télévision pullule de séries américaines où les viols, les meutres, les scènes de violence et de barbarie sont monnaie courante. Tout cela fait partie de notre quotidien. Et j'ai l'impression que nous nous y sommes tous faits et que pire, nous en redemandons. C'est ce qui marche de nos jours.
Oui, vraiment, je suis désensibilisée là-dessus et je crois que nous sommes maintenant trop habitués à ce genre d'images pour qu'elles arrivent, dans le cadre d'une prévention, à produire un véritable coup de fouet/choc sur le public. C'est un peu comme les campagnes contre le tabac, qui s'essouflent aussi depuis des années. On a plus d'inspiration. Le choc, la surprise, l'émotion ne passent pas ou plus; alors, il faut faire quoi? Je pense qu'on ne peut rien faire, tout simplement. Les comportements individuels n'obéissent pas à ce genre de règle moralisatrice et culpabilisante qui n'est que ponctuelle, tout simplement.
Je ne crois pas qu'un simple spot comme celui-là pourra réellement s'ancrer dans la mentalité des gens. Faire attention à soi et aux autres ne s'apprend pas en cinq minutes. Sur le moment, les gens vont se dire: "Ah oui c'est horrible." mais une fois passé l'effet de l'image, qui est éphémère, s'ils sont en eux-mêmes spontanément irresponsables dans leur attitude envers l'alcool, l'impact sera nul. Dans les conditions où ils seront alcoolisés, tous les petits principes inculqués en cinq minutes s'envoleront vite fait et bien fait. Combien de fois j'ai entendu des gens dire: "Oh moi je peux conduire avec quelques verres, je connais mes limites."
Il faut plutôt voir du côté de la prévention, envers les jeunes notamment, dont j'ai l'impression qu'il y a un énorme boulot à faire du côté de l'effet de mode de l'alcool, qui me semble écrasant aujourd'hui, autant chez les garçons que chez les filles. On est devant une sorte d'alcoolisme hebdomadaire qui est complètement sous-estimé.
Et puis de toute façon, tant que les boîtes de nuit continueront à vendre de l'alcool à des gens qui viennent en bagnole, on sera toujours devant ce problème incessant; c'est le serpent qui se mord la queue, en définitive. On autorise les gens à boire et puis en parallèle on leur dit qu'il ne faut pas; c'est totalement contradictoire et sans fin cette histoire, comme beaucoup d'autres sujets de société en France.
Je suis gravement desensibilisée à force aux images choquantes et je pense être loin d'être la seule... Les médias nous aissaillent d'images et de faits choquants où on va toujours plus loin dans le sang, la haine, le scandaleux et le morbide. La télévision pullule de séries américaines où les viols, les meutres, les scènes de violence et de barbarie sont monnaie courante. Tout cela fait partie de notre quotidien. Et j'ai l'impression que nous nous y sommes tous faits et que pire, nous en redemandons. C'est ce qui marche de nos jours.
Oui, vraiment, je suis désensibilisée là-dessus et je crois que nous sommes maintenant trop habitués à ce genre d'images pour qu'elles arrivent, dans le cadre d'une prévention, à produire un véritable coup de fouet/choc sur le public. C'est un peu comme les campagnes contre le tabac, qui s'essouflent aussi depuis des années. On a plus d'inspiration. Le choc, la surprise, l'émotion ne passent pas ou plus; alors, il faut faire quoi? Je pense qu'on ne peut rien faire, tout simplement. Les comportements individuels n'obéissent pas à ce genre de règle moralisatrice et culpabilisante qui n'est que ponctuelle, tout simplement.
Je ne crois pas qu'un simple spot comme celui-là pourra réellement s'ancrer dans la mentalité des gens. Faire attention à soi et aux autres ne s'apprend pas en cinq minutes. Sur le moment, les gens vont se dire: "Ah oui c'est horrible." mais une fois passé l'effet de l'image, qui est éphémère, s'ils sont en eux-mêmes spontanément irresponsables dans leur attitude envers l'alcool, l'impact sera nul. Dans les conditions où ils seront alcoolisés, tous les petits principes inculqués en cinq minutes s'envoleront vite fait et bien fait. Combien de fois j'ai entendu des gens dire: "Oh moi je peux conduire avec quelques verres, je connais mes limites."
Il faut plutôt voir du côté de la prévention, envers les jeunes notamment, dont j'ai l'impression qu'il y a un énorme boulot à faire du côté de l'effet de mode de l'alcool, qui me semble écrasant aujourd'hui, autant chez les garçons que chez les filles. On est devant une sorte d'alcoolisme hebdomadaire qui est complètement sous-estimé.
Et puis de toute façon, tant que les boîtes de nuit continueront à vendre de l'alcool à des gens qui viennent en bagnole, on sera toujours devant ce problème incessant; c'est le serpent qui se mord la queue, en définitive. On autorise les gens à boire et puis en parallèle on leur dit qu'il ne faut pas; c'est totalement contradictoire et sans fin cette histoire, comme beaucoup d'autres sujets de société en France.