De mon enfance, il me reste les peluches - je suis incapable de dormir sans une peluche dans mes bras. Même lorsque je suis aux côtés de mon copain, il me faut d'un côté être blottie dans ses bras, et de l'autre enlacer un de mes petits animaux. D'ailleurs, et ce depuis mon enfance, je ne peux pas me résoudre à les nommer des "peluches". Je m'attache à cette croyance débile selon laquelle ce sont des animaux ou des créatures velus qui vivent et ont une âme, et qui parlent ; même si je me rends bien compte qu'au final c'est mon copain ou moi-même qui animons de nos voix et de nos mains ces animaux, cette croyance me rassure en quelque sorte.
Ce qui reste aussi de mon enfance, c'est mon goût pour l'autodérision. Je ne me prends quasiment jamais au sérieux, et lorsque je suis avec quelqu'un de proche, je peux me mettre subitement à faire des choses assez biscornues, comme me "transformer" en monstre, en vieille mégère ou en beauf, puis me mettre à ramper par terre en poussant des cris aigüs... Ou faire des choses assez "simples", comme sortir en peignoir et en chaussons dans la rue et faire comme si de rien n'était, ou faire des phrases qui n'ont aucun sens...
Paradoxalement, ces petites choses que j'ai gardées de mon enfance et que j'applique tous les jours m'aident à garder un certain équilibre dans ma vie - grâce à ça, je me sens unique, et authentique.