Je me suis toujours intéressée à quasiment tout, et à l'école, j'étais globalement douée en tout (sauf en sport ^^; ). Autant dire que mon orientation n'a pas été facile... ^^; Si je devais citer les grands domaines qui m'ont intéressée dès la prime enfance, je dirais les langues, les livres, l'Asie, les sciences et les vieux trucs, genre histoire jusqu'au moyen-âge et paléontologie. Le chant et le dessins s'y sont rajoutés très rapidement.
Puis j'ai grandi, je me suis un peu éparpillée dans mes idées d'orientation, je suis passée par des tas d'idées de métiers différentes... mais il y avait toujours une constante : les sciences et les "vieux trucs".
J'ai "découvert" et commencé d'apprécier la musique au début de l'adolescence, puis me suis mise à étudier le chant "variét'", puis le lyrique.
Au collège j'ai finalement trouvé ce que je voulais faire... sauf que je n'avais pas le nom !! Cela se résumait globalement à étudier les civilisations à partir des restes humains et des ensemble funéraires. Une amie m'avait dit que ça s'appelait "anthropologie", mais lorsque je faisais des recherches, je ne tombais que sur "anthropologie sociale" (ce dernier mot quasiment toujours sous-entendu), donc l'ethnologie, et j'ai fini par m'en désintéresser.
En seconde, j'étais toujours bien décidée (depuis le primaire) à rentrer en S, mais je ne voulais pas des options ISI (sciences de l'ingénieur) et MPI (mesures physiques et informatiques) ; j'avais jeté mon dévolu sur BLP (biologie de laboratoire et paramédicale). Au CIO, on me l'a fortement déconseillé et on m'a orientée vers l'option SES (éco et social). J'y suis allée en traînant des pieds, parce que le programme (famille, entreprise, etc) me rappelait fâcheusement les cours de technologie au collège qui me prenaient tant la tête et me collaient de sacrées migraines.
C'est bien l'une des rares fois dans ma vie que j'ai rechigné devant la possibilités de nouvelles connaissances. Et par un coup du destin auquel je commence à m'habituer, forcément je me suis prise de passion pour cette matière. J'avais une prof géniale, qui m'a répérée dès le début avec les idées d'orientation que j'avais mises sur ma fiche en me disant qu'il s'agissait de sciences sociales (ça m'avait fait froid dans le dos qu'elle me dise ça !!). J'étais dans un état plus que désastreux mentalement (physiquement aussi, d'ailleurs), et ces cours étaient le seul truc auquel je me raccrochais. La bio qui m'avait tant passionnée ne m'intéressait quasiment plus en cours, je détestais toujours autant la physique-chimie, les maths m'indifféraient, j'éprouvais une haine profonde pour ma prof de français, et je n'avais pas de "stimulant" en langue, le niveau général était trop bas pour que je m'intéresse aux cours. J'ai donc décidé de passer en ES. J'étais déterminée, résolue, heureuse à l'idée des heures de cours qui m'attendaient.
Ce n'était pas le cas de ma famille.
J'ai fini par profiter d'une courte absence de mes parents pour réfléchir "sans influence" (que je croyais), et ait fini par abdiquer, m'inscrivant en S SVT après une longue hésitation entre L (qui m'aurait correspondu si... il n'y avait pas eu ces foutus cours
), ES, S et STI arts plastiques (mais qui incluait de refaire une seconde, avec des options qu'on ne trouvait pas dans mon département).
L'entrée en première a été cauchemardesque, je haïssais tout et tout le monde, celui qui s'occupait des emplois du temps avait fait une bêtise de sorte qu'il était impossible aux gens de ma classe de suivre l'option d'art-pla, et nos réclamations n'y ont rien fait. A cette époque-là, j'hésitais entre médecin-légiste, styliste, zoologue, chanteuse lyrique et game designer (varié, j'vous ai dit). Et c'est là que je me suis trouvée une passion pour les maths, qui me fait d'ailleurs énormément souffrir aujourd'hui. u.u
Est finalement venue la délivrance : j'ai changé de lycée. Je me suis reprise d'intérêt pour la bio, l'histoire, ait découvert que j'aimais la physique et la géographie, et que je haïssais la chimie... Je suis repartie sur des bases toutes neuves, et malheureusement, le bourrage de crâne dont j'ai été victime pendant les dix dernières années de ma vie de la part de toute ma famille a porté ses fruits : je me suis décidée pour Sciences Po.
Jusqu'à la moitié de la terminale, je suis restée naïvement avec cet objectif en tête, me renseignant, m'imaginant. Je pensais aussi aux possibilités connexes, des fois que je loupe le concours : prépa littéraire, pour satisfaire au moins une fois dans ma vie la partie littéraire de mon esprit. Mais ça ne prépare pas suffisament au concours, alors pourquoi pas une prépa HEC ? Oh oui, bonne idée, et j'aurais toujours des maths !! Sauf que si je loupais encore au sortir de la prépa, je me dirigeais tout droit vers une école de commerce. Oh oui tiens, pourquoi p... Non, en fait. Comment ai-je pu autant m'éloigner ?
J'ai commencé à flipper un peu, me suis retournée vers le stylisme et l'art, ai envisagé une MANAA (que j'ai envisagé jusqu'au dernier moment >...<). Mais je me rendais compte que ce n'était vraiment pas le truc dans lequel je pourrais m'épanouir et exploiter à fond mes capacités.
Alors je suis remontée plus loin, et j'ai retrouvé autre chose : les os. Et en cherchant, j'ai découvert qu'il suffisait d'ajouter "physique" derrière "anthropologie" pour trouver mon Saint-Graal : exactement, dans les moindres détails, le métier que je souhaitais exercer.
J'ai flippé et hésité encore un peu (c'est que je m'y accrochais quand même toujours, à cette histoire de Sciences-Po !), puis me suis décidée pour ça. Je faisais une overdose de sciences, alors je me suis dit que je passerais plutôt par une fac d'archéo pour accéder au master qui m'intéressait ; ça m'orienterait plus vers l'archéo funéraire, tout ce que je voulais.
Et comme je voulais quand même m'offrir un petit extra, je me suis dit que j'allais faire deux licences. Il fallait les commencer en décalé, et pour ne pas faire une coupure avec la suite des études, j'ai décidé de commencer par la licence "optionnelle", qui s'est évidemment avérée être une licence littéraire, en fait une licence de langue, et même une licence de japonais, tiens !
En cours d'année, j'ai pris mon pied, j'aime ce que j'étudie, mais j'ai
vraiment regretté de ne pas avoir continué directement sur les sciences. Trois semaines après le bac, j'étais déjà en manque !! Et je me suis rendu compte de la présence indésirable à mes yeux de l'histoire de l'art en fac d'archéo... Le choix était fait : à la rentrée, licence de sciences !!
Oui, mais. Mais. Moi j'aime les maths et la physique. Mais en y repensant je m'étais toujours vue en fac de bio, et rien d'autre. Et puis pour mon objectif, c'était bio et rien d'autre. Sauf qu'en bio y a de la chimie, et je n'ai pas touché à la chimie depuis la moitié de ma terminale... (oui, même pour le bac ><).
Tant pis, j'ai fini par me décider pour la bio, on verra bien...
En regardant ce (pardonnez-moi) long parcours, je me rends compte que j'ai fait un sacré détour pour pas grand chose, au final ! Pas qu'il se soit avéré infructueux, mais j'étudie une langue asiatique, ainsi que la littérature et l'histoire qui y sont rattachées, et je vais entamer une licence de sciences qui me mènera à l'étude des "vieux trucs" si chers à mes yeux.
Comme quoi, on n'échappe pas à soi-même !
Seul petit problème : avec deux licences, je ne suis pas sûre d'avoir le temps de me consacrer à la musique, alors que j'ai enfin trouvé des musiciens motivés avec lesquels on fait de vrais trucs...