Je ne suis pas là pour blâmer l'autrice du post.
La dernière fois que j'ai raconté un mytho, j'étais en 3ème. Un groupe de filles me demandait tous les jours si j'avais un copain, si j'avais couché avec lui, si je l'avais sucé, bref, les délires hormonaux de l'adolescence. Comme c'était tous les jours, ça me faisait chier, alors j'ai fini par dire oui. Mais quand elles ont su que c'était pas vrai, ça m'a valu un an de harcèlement scolaire, de menaces, d'appels téléphoniques, de pseudos vindicatifs sur MSN (excusez ma vieillesse
)... Et je me souviens encore de la violence de la chose, tellement que maintenant je ne peux pas mentir.
J'avais un ami mythomane, qui nous avait monté des bateaux inimaginables. Je suis toujours convaincue qu'il faisait ça par protection, que c'était un genre de schémas répétitifs dont il était lui-même prisonnier. Évidemment, les choses se sont très mal finies, il a déménagé et... Il raconte toujours des mythos aujourd'hui. Je ne lui en veux pas, parce que ça me fait de la peine que quelqu'un soit obligé d'enjoliver sa réalité pour la trouver au goût des autres, pour impressionner... Je ne lui fais plus confiance, ça oui. À force d'avoir le doute, j'ai préféré partir du principe que tout était faux. Et là dernière fois qu'on s'est parlés, il a encore raconté un mytho qu'il a lui-même sabordé sur Facebook, tellement il s'embrouille dans ce qu'il raconte.
Une affaire emblématique de la mythomanie est l'affaire Romand, où un père de famille a tellement menti de A à Z sur son existence, que ça a fini en drame familial.
Je pense que dans cet article, il doit y avoir un réel manque de confiance en soi, un malaise certain dans l'existence au besoin de raconter des choses extraordinaires, ou de coller aux attentes de l'autre. C'est difficile, effectivement il n'y a pas beaucoup de solutions : se rendre ou s'enfoncer. Dire la vérité est salvateur, mais ça implique peut-être de perdre son mec, suivant sa réaction...