@alice-louve
Complètement, j'ai dit plus haut que je m'étais même questionnée sur le fait que relationner avec un homme impliquait des risques quel que soit l'homme, et est-ce qu'il ne faudrait pas carrément arrêter toute forme de relation avec des hommes.
J'en reviens à ce détail sémantique de la différence entre hétérosexualité et hétéronormativité. Peut-on être en relation hétérosexuelle sans risque ? Pas sûr. Peut-on minimiser ces risques ? Je pense que oui.
Tu parles spécifiquement de ma propre situation donc je vais répondre en détaillant mon cas : déjà on est grosso modo inversés en termes de stéréotypes de genre.
Il était déjà dans les courants de pensée féministes et queer quand on s'est rencontré, on s'est engrénés là-dedans. On s'est beaucoup questionné sur comment répartir la charge mentale notamment, concrètement maintenant on se distribue les tâches et c'est à lui de mettre 50 réveils sur son téléphone s'il le faut pour s'en rappeler, moi je ne m'en occuperai pas.
Point de vue financier, on ne met pas tout notre argent en commun. Chacun.e son compte bancaire et les dépenses communes sont réparties au prorata des salaires. Je gagne plus que lui donc j'ai la certitude que je ne serai jamais dépendante de lui sur ce plan-là, ce qui est pour moi un point ultra important.
Pour les vacances, si lui n'a pas les moyens de payer sa part, je mets un certain budget sur la table pour nous deux et une fois que c'est acté, je considère que c'est de l'argent commun donc il n'a pas à me demander pour le dépenser.
On ne veut pas de bien immobilier commun et pas d'enfant, ce qui simplifie énormément de choses vu que devenir une famille est une épreuve homérique en termes de répartition des tâches.
On est okay de passer des moments séparés, pas forcément pour aller voir d'autres relations à côté mais même juste voir nos ami.es tout.e seul.e, ça permet d'être soi-même et pas la moitié du couple. C'est aussi une façon de se répartir la charge émotionnelle de notre entourage, quand quelqu'un.e n'est pas bien et a besoin de soutien, on alterne le soutien amical.
Des fois je pars en vacances seule, parce que lui n'a pas de vacances. Il est quand même content pour moi.
On ne tolère strictement aucune violence entre nous, de par nos passés respectifs. Spontanément on a deux caractères où on va beaucoup se dire des choses gentilles au quotidien. On essaie d'être hyper vigilant à la façon dont on se parle, si l'un.e dit "Tu m'as mal parlé là" on se pose et on discute. ça empêche pas qu'on se chamaille sur qui a perdu la clé de 12 ou a laissé la fenêtre ouverte alors qu'y a le chauffage mais on a des limites très strictes en termes de haussement de ton.
Le fait d'avoir d'autres relations à côté ça équilibre énormément les choses, parce que ça nous permet de nous rappeler que l'autre est attirant.e, qu'iel plait. Quand tu vis tous les jours avec quelqu'un.e tu perds ça de vue, alors que quand monsieur s'est fait tout beau pour son rencard ça te saute aux yeux.
Pareil les relations hors couple nous permette une sexualité différente, qu'on n'a pas ensemble parce que l'autre a ses préférences et ses habitudes. ça évite l'écueil de la différence de libido aussi, c'est pas grave si l'un.e a envie mais pas l'autre, on peut aller dans d'autres lits.
J'ai un tempérament tout feu tout flemme (stupéfaction dans l'assemblée ) donc je pense aussi que je suis clairement "trop" pour une seule personne, faut que je me disperse de temps en temps sinon je prends trop de place dans notre relation. En en ayant d'autres, je décale certaines choses sur elleux, ça les décharge des épaules de mon compagnon.
C'est une réponse très détaillée mais je voyais pas comment te répondre autrement qu'avec du concret. Tout ça mis bout à bout, ça nous permet d'échapper en partie aux écueils de l'hétéronormativité, même si en pratique on est dans une relation hétérosexuelle. En gros on s'acharne à être le plus loin possible du cliché du mec viriliste viandard égocentré en couple avec la petite meuf chétive végétarienne discrète qui passe sa vie à s'occuper des autres, en se disant que plus on est en loin, moins on risuqe leurs emmerdes.
Complètement, j'ai dit plus haut que je m'étais même questionnée sur le fait que relationner avec un homme impliquait des risques quel que soit l'homme, et est-ce qu'il ne faudrait pas carrément arrêter toute forme de relation avec des hommes.
J'en reviens à ce détail sémantique de la différence entre hétérosexualité et hétéronormativité. Peut-on être en relation hétérosexuelle sans risque ? Pas sûr. Peut-on minimiser ces risques ? Je pense que oui.
Tu parles spécifiquement de ma propre situation donc je vais répondre en détaillant mon cas : déjà on est grosso modo inversés en termes de stéréotypes de genre.
Il était déjà dans les courants de pensée féministes et queer quand on s'est rencontré, on s'est engrénés là-dedans. On s'est beaucoup questionné sur comment répartir la charge mentale notamment, concrètement maintenant on se distribue les tâches et c'est à lui de mettre 50 réveils sur son téléphone s'il le faut pour s'en rappeler, moi je ne m'en occuperai pas.
Point de vue financier, on ne met pas tout notre argent en commun. Chacun.e son compte bancaire et les dépenses communes sont réparties au prorata des salaires. Je gagne plus que lui donc j'ai la certitude que je ne serai jamais dépendante de lui sur ce plan-là, ce qui est pour moi un point ultra important.
Pour les vacances, si lui n'a pas les moyens de payer sa part, je mets un certain budget sur la table pour nous deux et une fois que c'est acté, je considère que c'est de l'argent commun donc il n'a pas à me demander pour le dépenser.
On ne veut pas de bien immobilier commun et pas d'enfant, ce qui simplifie énormément de choses vu que devenir une famille est une épreuve homérique en termes de répartition des tâches.
On est okay de passer des moments séparés, pas forcément pour aller voir d'autres relations à côté mais même juste voir nos ami.es tout.e seul.e, ça permet d'être soi-même et pas la moitié du couple. C'est aussi une façon de se répartir la charge émotionnelle de notre entourage, quand quelqu'un.e n'est pas bien et a besoin de soutien, on alterne le soutien amical.
Des fois je pars en vacances seule, parce que lui n'a pas de vacances. Il est quand même content pour moi.
On ne tolère strictement aucune violence entre nous, de par nos passés respectifs. Spontanément on a deux caractères où on va beaucoup se dire des choses gentilles au quotidien. On essaie d'être hyper vigilant à la façon dont on se parle, si l'un.e dit "Tu m'as mal parlé là" on se pose et on discute. ça empêche pas qu'on se chamaille sur qui a perdu la clé de 12 ou a laissé la fenêtre ouverte alors qu'y a le chauffage mais on a des limites très strictes en termes de haussement de ton.
Le fait d'avoir d'autres relations à côté ça équilibre énormément les choses, parce que ça nous permet de nous rappeler que l'autre est attirant.e, qu'iel plait. Quand tu vis tous les jours avec quelqu'un.e tu perds ça de vue, alors que quand monsieur s'est fait tout beau pour son rencard ça te saute aux yeux.
Pareil les relations hors couple nous permette une sexualité différente, qu'on n'a pas ensemble parce que l'autre a ses préférences et ses habitudes. ça évite l'écueil de la différence de libido aussi, c'est pas grave si l'un.e a envie mais pas l'autre, on peut aller dans d'autres lits.
J'ai un tempérament tout feu tout flemme (stupéfaction dans l'assemblée ) donc je pense aussi que je suis clairement "trop" pour une seule personne, faut que je me disperse de temps en temps sinon je prends trop de place dans notre relation. En en ayant d'autres, je décale certaines choses sur elleux, ça les décharge des épaules de mon compagnon.
C'est une réponse très détaillée mais je voyais pas comment te répondre autrement qu'avec du concret. Tout ça mis bout à bout, ça nous permet d'échapper en partie aux écueils de l'hétéronormativité, même si en pratique on est dans une relation hétérosexuelle. En gros on s'acharne à être le plus loin possible du cliché du mec viriliste viandard égocentré en couple avec la petite meuf chétive végétarienne discrète qui passe sa vie à s'occuper des autres, en se disant que plus on est en loin, moins on risuqe leurs emmerdes.