J'ai adoré ce témoignage qui fait une sorte de miroir avec ce que j'ai vécu. Avec des similitudes mais aussi de grosses différences.
Moi ce que j'ai mal vécu quand j'ai changé d'avis, ça n'est pas la pression extérieure mais l'image effrayante que je m'étais construite de la parentalité pendant toutes ces années où j'étais CF.
Perso, j'ai dit que jamais jamais je n'aurais d'enfant jusqu'à mes 27 ans. Je n'ai pas eu trop d'injonctions à changer d'avis, mais les quelques unes que j'ai eue m'en touchait une sans faire bouger l'autre.
Je voyais tellement 0 raison à changer d'avis que je m'en fichais de ce que mes collègues me disaient sur "la plus belle chose du monde".
Puis à 27 ans : poussée hormonale de qlq mois pendant laquelle je ne voulais toujours pas d'enfant mais mon corps criait "bébéééé". Heureusement c'est passé
A partir de là, je me suis dis que peut-être dire "jamais" était irréaliste, que la vie était longue, que je n'avais jamais été en situation de couple où la question aurait pu se poser... Donc je disais toujours "non jamais" aux gens, mais dans ma tête, je me disais que c'était "jamais pour le moment"
J'ai changé d'avis à 32 ans après des MOIS à me torturer pour savoir que faire. Mon compagnon était ok avec les deux options (disait-il... je crois qu'il n'assumait pas son envie) mais me demandait de me positionner.
Et bien ce qui a été très dur à l'époque, c'est que j'avais passé des années à me faire une image repoussoir de la parentalité.
Pas aidée par le fait que tout mon entourage était CF ou en tous cas sans enfant. Aucun témoignage positif pour compenser.
Donc je sentais cette envie s'éveiller en moi, mais rationnellement, j'étais toujours d'accord avec mes arguments de CF
C'était très effrayant
Du coup, à la fois j'aurais envie de dire aux personnes CF de ne pas avoir des discours trop virulents car si elles changent d'avis (ça arrive parfois), ça sera contreproductif pour elles.
Et à la fois, j'ai pas envie de le dire car les personnes CF subissent déjà assez d'injonctions.
J'ai eu la grande chance d'en avoir peu et de m'en fiche, mais je sais que dans certains entourages, ça peut-être hyper pesant.
Donc globalement : foutez la paix aux gens
Et arrêtez de leur demander s'ils veulent des enfants, ou alors super précautioneusement, car vous ne savez jamais ce qu'il se joue