Je trouve ça quand même assez fascinant ce pays (la France) qui ne comprend rien aux violences sexuelles, ferme les yeux sur la pédophilie et cache le fait qu'il est resté coincé dans les années 50 derrière l'excuse fumeuse de la "liberté d'expression". Déjà : la liberté d'expression n'a jamais été absolue (elle est encadrée par la loi), et ensuite ça commence à se voir que ce sont toujours les mêmes mecs puants et arriérés qui défendent leur "liberté de créer et de s'exprimer". Ils défendent surtout leurs privilèges et la faculté qu'ils ont de dominer les autres, oui. Ils défendent la possibilité qu'ils ont de matérialiser leurs fantasmes vus et revus, des trucs qu'on se tape depuis que le monde est monde et qu'il faudrait en plus admirer. Mais stop le délire à un moment.
Sans déconner, à quel moment on va se plaindre qu'on ne peut plus dessiner de scènes pédopornographiques ? Ou que les gens n'ont plus envie de lire des BD médiocres, remplies de personnages stéréotypés qu'on a déjà vu 40000 fois ? Je ne sais pas, peut-être qu'on va faire comme certains pays et évoluer un peu sur ces questions, non ? Quand je vois le nombre de messages sur ce fil qui disent "je suis une victime", ça ne me donne pas trop envie de rigoler en mode "oh ça va, c'est juste une BD !" L'indulgence qu'on a à l'égard de la pédophilie, de la sexualisation à outrance des femmes (et des enfants, parfois), de la culture du viol, tout ça a des effets concrets sur la vie des gens. Ce n'est ni marrant, ni anodin. Merde au bout d'un moment, y en a ras le bol d'entendre toujours les mêmes, et de voir qu'on continue de donner un blanc-seing aux pires crevures parce que "c'est de l'art"