Merci @J_Serpentine et @Dana Scully pour les liens, c'est très très intéressant !
Je tiens vraiment à dire que pour avoir vu des générations d'élèves défiler et s'interroger sur leur orientation, je trouve qu'on sous-estime le poids du conditionnement sociétal et familial. Si mes élèves ne reussisent pas dans une matière, typiquement les maths, mais c'est vrai aussi pour l'anglais, c'est bien souvent pour des raisons qui n'ont rien à voir avec "iel n'est pas intelligent.e" ou "iel n'aime pas ça" (ni l'une ni l'autre de ces affirmations n'ont vraiment de sens d'ailleurs), mais plus pour des raisons infiniment plus intimes comme des problèmes de pression familiale qui créént des blocages psychologiques ou encore un passé compliqué avec un.e prof. Et dans cet aspect là peut se glisser tout un tas d'injonctions silencieuses et genrées.
Personnellement j'ai une formation littéraire et je suis convaincue qu'il faut poursuivre l'enseignement des maths pour toute la scolarité obligatoire et dans une certaine mesure une forme d'enseignement scientifique. Et je suis désolée si certains aiment pas les maths, mais pour moi c'est un outil indispensable pour l'égalité femme-hommes mais aussi pour la citoyenneté pour tout un tas de raisons qui ne sont pas uniquement des questions d'orientation : de l'education financière à la simple comprehension de la société. Des fois on entend des journalistes (ou des respobsables politiques) qui ne savent tout simplement pas comprendre des statistiques. La connaissance de ce qu'est une exponentielle aurait peut-être changé le traitement médiatique du début de la crise du covid, par exemple.
Et à l'heure où les dérives sectaires refont une percée dans notre société, je trouve qu'on devrait vraiment remettre à l'honneur la demarche scientifique dans notre enseignement.
D'une certaine manière, la reforme pourrait avoir du bon : en supprimant les filières S, L et ES, elle pourrait permettre justement de décloisonner les disciplines et de permettre aux élèves de cesser de se considérer comme "littéraires " ou "scientifiques " (comme si c'etait des espèces différentes) le problème est bien evidemment que cette reforme n'est pas faite pour améliorer la formation des élèves mais pour "degraisser le mammouth", c'est-à-dire pour supprimer des postes de prof et pour que l'education publique coûte moins cher. Or ca tombe bien, plus grand monde ne veut devenir prof de maths...
Je tiens vraiment à dire que pour avoir vu des générations d'élèves défiler et s'interroger sur leur orientation, je trouve qu'on sous-estime le poids du conditionnement sociétal et familial. Si mes élèves ne reussisent pas dans une matière, typiquement les maths, mais c'est vrai aussi pour l'anglais, c'est bien souvent pour des raisons qui n'ont rien à voir avec "iel n'est pas intelligent.e" ou "iel n'aime pas ça" (ni l'une ni l'autre de ces affirmations n'ont vraiment de sens d'ailleurs), mais plus pour des raisons infiniment plus intimes comme des problèmes de pression familiale qui créént des blocages psychologiques ou encore un passé compliqué avec un.e prof. Et dans cet aspect là peut se glisser tout un tas d'injonctions silencieuses et genrées.
Personnellement j'ai une formation littéraire et je suis convaincue qu'il faut poursuivre l'enseignement des maths pour toute la scolarité obligatoire et dans une certaine mesure une forme d'enseignement scientifique. Et je suis désolée si certains aiment pas les maths, mais pour moi c'est un outil indispensable pour l'égalité femme-hommes mais aussi pour la citoyenneté pour tout un tas de raisons qui ne sont pas uniquement des questions d'orientation : de l'education financière à la simple comprehension de la société. Des fois on entend des journalistes (ou des respobsables politiques) qui ne savent tout simplement pas comprendre des statistiques. La connaissance de ce qu'est une exponentielle aurait peut-être changé le traitement médiatique du début de la crise du covid, par exemple.
Et à l'heure où les dérives sectaires refont une percée dans notre société, je trouve qu'on devrait vraiment remettre à l'honneur la demarche scientifique dans notre enseignement.
D'une certaine manière, la reforme pourrait avoir du bon : en supprimant les filières S, L et ES, elle pourrait permettre justement de décloisonner les disciplines et de permettre aux élèves de cesser de se considérer comme "littéraires " ou "scientifiques " (comme si c'etait des espèces différentes) le problème est bien evidemment que cette reforme n'est pas faite pour améliorer la formation des élèves mais pour "degraisser le mammouth", c'est-à-dire pour supprimer des postes de prof et pour que l'education publique coûte moins cher. Or ca tombe bien, plus grand monde ne veut devenir prof de maths...