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@Zénon deja moi j’ai dit que j’étais d’accord avec toi sur le fait que c’était une drogue.
Après je ne connais pas une interdiction qui ai empêché les gens de consommer, ou de faire un truc.
Justement, parceque l’alcool est une drogue comme les autres, l’interdire et le diaboliser à la maison, c’est 1) en faire quelque chose de “sulfureux” pour des ados qui testent les limites 2) Ne pas leur donner d’espace ou ils pourront discuter s’ils ont des doutes ou des inquiétudes.
Personnellement, l’alcool est une spécificité culturelle qui n’a pas passé le seuil générationnel. Je ne bois quasiment jamais. Je pense que ce qui peut influencer mon grand ado, c’est si il me voit moi ou son père boire, ou consommer de la drogue régulièrement. Ce n’est pas le cas.
@Destiel Mok´
Il faut clairement informer ses enfants sur les drogues, et que la parole là-dessus puisse être libre, spontanée et bienveillante. Par contre, aller jusqu'à faire goûter du cannabis ou de l'ecsta à son enfant, ça me paraît vraiment exagéré c'est pas si anodin en vrai, ces substances !
Et pourquoi légaliser toutes les drogues sauf l'héroïne ? Le crack (et donc la cocaïne), la meth, c'est tout autant addictogène et ravageur que l'héroïne. Sauf qu'en plus, c'est plus difficile d'en sortir, car il n'y a pas de traitement substitutif.
Avant je pensais comme toi sur la légalisation (qu'il faudrait tout légaliser, ça éviterait les produits frelatés et le trafic). Mais depuis que je suis psychiatre et que je suis un peu plus directement confrontée aux effets psycho des drogues, j'hésite. J'aurais peur que ça banalise trop la consommation, alors qu'en vrai, le cannabis, c'est un fléau sur le plan psychiatrique. Mais bon, l'alcool encore pire, tu me diras...Je ne sais plus trop quoi en penser.
Je suis assez abasourdie par ce que je lis ici
"C'est culturel", "c'est normal", "ça fait partie des rituels de société", "un verre de temps en temps ça ne fait pas de mal", "ça rend joyeux/ça détend"... Tout ce que la Santé Publique tente de combattre comme arguments cherchant à banaliser le phénomène.
Le tabac et l'alcool, ce sont de véritable enjeux sanitaires et ce n'est pas parce qu'on est consommateurs qu'il faut se mettre des œillères. Personne ne demande à l'entièreté de la population de se sevrer, juste de prendre conscience des mécanismes et des conséquences et de, pourquoi pas, faire un effort pour éviter de reproduire les pressions sociales sur les nouvelles générations et leur éviter de mourir d'un cancer ou d'être à l'origine de la mort des autres éventuellement (hello tabagisme passif, conduite en état altéré par l'alcool et autres).
Je ne sais pas d'où sortent ces idées que "ce n'est pas si grave" mais certainement pas du côté de la science...
Allons-y pour les études de l'INSERM ('Institut national de la santé et de la recherche médicale) :
Contrairement à ce qui a longtemps été entendu, une faible consommation d’alcool n’est pas bénéfique pour la santé. Ainsi, la récente expertise collective de l’Inserm sur l’alcool indique que les faibles niveaux de consommation contribuent largement aux nouveaux cas de cancers détectés en France en 2015.
Maintenir sa consommation en dessous de ces repères diminue le risque d’atteinte toxique liée à l’alcool, mais ne l’annule pas : même consommé en quantité quotidienne faible, équivalente à 13 grammes (soit 1,3 verre), l’alcool serait responsable de 1 100 morts par an. Par exemple, le risque de développer certains cancers devient significatif dès le premier verre. Pour mémoire, un verre de bière (250–300 ml), un verre de vin (150 ml) et une mesure de spiritueux (30–50 ml) contiennent une quantité voisine d’alcool (10 g d’éthanol pur).
Des études françaises récentes ont démontré que les étudiants « binge drinkers » présentent des déficits de performance dans un test de mémoire épisodique verbale (consistant à se rappeler les mots d’une liste) et que le binge drinking entre 18 et 25 ans augmente très significativement le risque d’alcoolodépendance.
Le phénomène menace particulièrement les adolescents dont le cerveau continue de se développer jusqu’à l’âge de 25 ans. Il a été récemment montré chez ces derniers, que la consommation chronique d’alcool est associée à une altération des fibres nerveuses dans le tronc cérébral, et à une modification du « système de récompense ». En perturbant le développement normal du cerveau, la consommation d’alcool peut augmenter le risque de dépendance chez les jeunes.
Des travaux récents indiquent par ailleurs que l’exposition à l’alcool à un stade précoce du développement – pendant l’adolescence, voire in utero – augmente le risque de devenir dépendant. Un début de la consommation dès l’âge de 11–12 ans multiplie par dix le risque de développer une dépendance par rapport à une initiation vers 18 ans.
Une étude récente démontre que faire goûter de l’alcool à un enfant facilite l’initiation de la consommation à l’adolescence et l’entrée dans un comportement de binge drinking.
Je trouve assez ambitieux de penser qu'un entourage qui lance un enfant/un ado/un jeune dans le tabac ou l'alcool soit ensuite capable de "contrôler" la consommation derrière, encore plus sur toute une vie.
Si une prohibition n'a jamais fait ses preuves, un "test encadré avec papa/maman" ne porte pas vraiment ses fruits non plus
Que le sujet ne soit pas tabou, c'est très bien. Mettre le pied à l'étrier, c'est déjà plus discutable.
Et vraiment, ce besoin de faire tremper les lèvres à des gamins dans les verres ou leur filer les fonds, ça me dépasse (et oui ça se faisait dans ma famille aussi).
Je pense que la différence vient du contexte. A Noël par exemple quand tout le monde prend l'apéro au champagne, soit tu interdis à l'ado d'y toucher (dans ce cas, c'est de la prohibition), soit tu l'autorises.
Dans le contexte où les gens autour boivent un verre, tu ne peux pas ni interdire ni autoriser.
En revanche, pour les autres drogues c'est assez différent... Je ne vois pas trop toute la famille fêter Noël à l'héroïne. Dans ce cas, il y a aussi l'option de ne pas mettre l'ado dans un contexte de consommation/questionnement.
Alors ceeeeertes on peut regretter qu'il soit culturel de fêter une occasion avec du vin ou du champagne. Mais je pense que c'est le cas dans pas mal de familles, et à l'occasion, je trouve ça moins risqué d'autoriser un ado à goûter que de l'interdire. (Évidemment le top ça serait de fêter sans alcool, mais on y est pas encore...)
Mais c'est prouvé ça , qu'un ado qui à qui on a fait goûter de l'alcool en famille se met moins la tronche à l'envers arrivé à l'âge adulte qu'un autre à qui on l'a interdit jusqu'à sa majorité ? Ça ne me semble absolument pas évident
En tout cas en regardant autour de moi, j'observe plutôt une tendance inverse. À savoir, famille tolérante avec la drogue/l'alcool --> individu à consommation récréative régulière, et inversement.
@Anechka Pas de rapport direct avec l'alcool, mais j'avais lu récemment une étude qui faisait le lien entre le "tabou" concernant la sexualité au sein de la famille et le manque de discussion d'information sur le sujet, avec les comportements d'excès et de mise en danger chez les jeunes,.... (transgression de l'interdit lié à l'adolescence, sentiment d'invincibilité, ..)
Peut-être que ce n'est pas le cas, mais ça ne me semble pas impossible que le mécanisme puisse être le même pour l'alcool. Si l'alcool n'est pas "tabou" au sein du cercle familial, que le jeune est bien renseigné sur les risques et les dangers, j'imagine que ça peut aider à avoir moins de comportements dangereux avec l'alcool.
Est-ce que ça doit passer pas faire gouter? Je ne sais pas. Pour ma part, je ne pense pas proposer de moi-même de gouter. Mais si à l'occasion mon futur ado me demande si il peut gouter alors que je sirote une flute de champagne, je lui laisserais probablement tremper les lèvres, plutôt que de jouer les hypocrites en lui disant d'un côté "ah non tu es mineur c'est interdit pour toi, mais maman elle peut s'empoisonner si elle veut" (sous entendu qu'il fera ce qu'il veut quand il sera majeur (ou quand maman sera absente)
Merci pour l'étude! Mais il y a quelque chose que je trouve trompeur, c'est de dire que même à faible consommation, le risque est avéré ; alors que quand on regarde l'étude, on rends compte que "faible consommation" pour les chercheurs, c'est 2-4 verres par jour ; pour moi ça c'est une forte consommation !
Une véritable faible consommation, ce serait plus de l'ordre de 2 verres par mois (consommation festive quoi). Quelqu'un a une idée de l'effet sur la santé qu'aurait une telle consommation ?
Ça me semblerait plus pertinent pour discuter de l'effet sur la santé des ados qui boivent une demi coupe de champagne à Noël et aux annivs'.
effectivement, dans les cas qu'on a évoqués, c'était surtout question de faire boire un demi-verre d'alcool "léger" (5-10% max) deux ou trois fois par an...
alors que l'étude semble effectivement estimer que "faible" = quand-même tous les jours, ou en tout cas régulièrement.
@Alpha je disais Héroïne, mais je pensais à toutes les drogues qui ont un potentiel addictif direct. Et en vrai, je trouve aussi que c'est plus compliqué que ça. Je ne serais pas nécessairement ravie d'apprendre que mes enfants consomment des trucs, même à petite dose.
J'étais un peu provoc' dans mon propos, car ne prenant moi-même pas de drogues dures, je n'aurais certainement pas d'ecsta à partager à mes enfants.Cela dit, je sais qu'ado et très jeune, j'en ai pris et que je pense que si mes enfants avaient envie de tester, je ne pourrais pas leur jeter la pierre.
Tout est parti du fait que quelqu'un a dit que l'alcool était une drogue dure, je suis assez d'accord et je la mets plus haut en niveau de dangerosité que du cannabis ou des ecstas (sachant que l'ecsta est supposément une drogue ponctuelle, l'alcool accompagne tous les moments de la vie, d'où la dangerosité pour moi).
@Zénon mon père avait fondé un centre de poste-cure de désintox. Et il m'a toujours dit que dans le cadre d'une drogue légale comme l'alcool, la répression totale est dangereuse. Il m'expliquait que une des communautés où on trouvait le - d'alcoolisme (sans banir l'alcool) était les juifs orthodoxes. Et que ceux-ci ont notamment pour habitudes de faire gouter assez tôt de l'alcool en petites quantités aux mineurs lors de grandes occasions. Alors que la communauté où on en trouve le plus sont les Irlandais (US je pense), où les mères sont terrifiées à l'idée que leurs enfants deviennent alcooliques (puisque c'est très présent dans la communauté) et que donc elles mettent une embargo total sur l'alcool. Jusqsu'au moment où leurs enfants deviennent adultes, ont soudain un accès illimité à une drogue qu'ils n'ont pas appris à gérer mais on apprit à voir comme un truc d'adulte et souvent à désirer.
Les études qu'il citait datent clairement (année 80-90). Mais à l'éopque en tous cas la conclusion des chercheurs étaient qu'il valait mieux accompagner et dépassionner la question de l'alcool tant que celui-ci était légal
Bon sinon mon père disait aussi que la prohibition aux USA s'était certes accompagnées d'une augmentation du crime et des risques de santé publiques liés au crime. Mais aussi que outre ces faits de violences, la santé générale de la population s'était améliorée. Et qu'on en parle trop peu
EDIT : zut j'avias pas tout lu et je vois seulement maintenant que ce type d'études a déjà été discuté, avec des exemples plus récents mais qui ont effectivement leurs propres biais : ici je parlais de faire gouter 1-2 gorgées de champagne aux grandes occasions. Pas de faire boire toutes les semaines ni certainement tous les jours (déjà que de base , boire tous les jours relèvent d'un rapport à risque à l'alcool)....
Le manque de précision dans l'article et la caractérisation des chiffres qui y sont donné ne nous aident pas dans ce débat.
Personnellement à la lecture de l'article j'ai l'impression que la rédaction cherche à provoquer mon indignation devant les chiffres mentionnés, mais je n'arrive pas à me représenter la réalité des comportements décrits, ça ne suscite pas vraiment ma réaction.
"Faire goûter un verre exceptionnellement aux adolescents" pour moi ça ne veut rien dire : quel verre ? un verre entier ? un fond de verre ? un verre de cidre ? d'alcool fort ? et à quel adolescent ? 14 ans ? 17 ans ?
Comme ça a été dit ici, l'alcool est une drogue, aux conséquences néfastes sur la santé, et disponible en libre accès à peu près n'importe où. Il bénéficie en plus d'un ancrage culturel fort :
"C'est culturel", "c'est normal", "ça fait partie des rituels de société", "un verre de temps en temps ça ne fait pas de mal", "ça rend joyeux/ça détend"...
Dans ce contexte il me semble que les messages véhiculés dans les familles, et l'exemple donné au quotidien par des adultes ont une grand influence sur la future consommation d'alcool des jeunes.
J'aimerais savoir quel contexte accompagne les premiers "verres" évoqués dans l'article.
Je vois une énorme différence dans le message véhiculé selon que :
- les parents proposent un petite quantité à leur "grand" ado (16 ans par exemple) et signalent que c'est pour goûter, que c'est exceptionnel et que la consommation d'alcool doit rester exceptionnelle et modérée (et que leur comportement au quotidien va dans ce sens)
- ou que ce soit un rite de passage "tu es grand maintenant tu peux boire avec nous" et de nombreux évènements sont un prétexte à la consommation d'alcool dans la famille.
(je me rends compte après avoir décrit ces situations en exemple que finalement ça rejoint :
Dans mon entourage, boire de l'alcool n'a jamais été promu comme un rite de passage, et je n'ai jamais vu personne de ma famille en état d'ivresse, donc je conçois que ma conviction qu'un "premier verre" puisse être "raisonnable" (sous condition d'éducation, de messages appropriés etc.) ne soit pas partagée par ceux ayant été confronté à une consommation malsaine chez leur proches.
J'admets être mitigée sur le sujet. Vouloir bannir l'alcool pour les mineurs me semble un peu vain dans une société où il est banalisé et omniprésent. Peut-être que faire un effort soi-même en tant qu'adulte et ne pas en boire systématiquement lors d'événements festifs pourrait limiter l'association: fête=alcool ? Je suppose que c'est ce genre de biais qui pousse aussi les ados à s'y intéresser, au-delà de tout aspect transgressif. Je doute en tous cas qu'en faire un tabou ou un fantasme de la majorité soit une excellente idée. Mais dans une société qui promeut l'alcool et l'érige au rang de patrimoine culturel, on ne pourra pas le bannir ni même le diminuer drastiquement du jour au lendemain.
Ceci dit ça me fait quand même tiquer, cette banalisation totale. Des profs ont servi un verre de vin à un élève de 16 ans lors d'un concert de musique auquel j'étais, le mois dernier. Visiblement j'étais la seule à trouver ça perturbant.