Je pense que @Cornélie a fait un bon résumé !
Moi non plus le fonctionnement du courrier de Bovet ne me parle pas du tout. Et justement avoir un correspondant à l'étranger ça élime les angoisses du PP qui peut "nous retrouver" une fois dehors.
Dans mon cas je n'ai pas vraiment de critères en ce qui concerne les crimes. Je pense que ça vient du fait que je n'avais pas accès à toutes ces infos quand j'ai pris mon premier PP et que j'ai découvert son crime 7 ans plus tard, et ça m'a fait peur et pas mal choquée sur le coup, et ça a d'ailleurs pris du temps pour que notre correspondance redevienne "normale" de mon côté (je n'ai pas abordé le sujet avec lui mais je répondais beaucoup moins vite/souvent, car j'étais perturbée)... mais j'ai réalisé que notre correspondance était détachée de tout ça (je trouve pas d'autres mots pour décrire, j'espère que vous comprendrez l'idée) et qu'il avait toujours était un bon "ami" pour moi, et une fois le choc passé la personne a repris l'avantage sur le crime en quelques sortes et on s'écrit toujours aujourd'hui. Je ne sais pas du tout si je l'aurais fait à l'époque si j'avais su son crime avant, mais ce que je sais ce que ça aurait été dommage si non !
Bref depuis je préfère savoir avant, juste pour éviter cette période où le regard change (malgré toute la volonté du monde ). Mais si j'ai un bon feeling avec une annonce, souvent j'écris "malgré" le crime. Je comprends qu'il y ait des degrés pour certains, ou des choses qui renvoient à des experiences personnelles, et dans ces cas là c'est mieux pour tout le monde de s'abstenir si ça peut influencer négativement.
Je comprends le dilemme avec les convictions féministes, un de mes PP a tué son ex-copine, et ça renvoie à plein de choses qui m'insupportent, et c'est difficilement "justifiable" de lui écrire, mais j'arrive juste à laisser de côté.
Pour moi les correspondances sont complètement dans mon éthique, parce qu'à la base écrire à un condamné à mort c'était de l'activisme, et comme j'ai élargi depuis au traitement général et droits en prison... Ça m'apporte des informations de premières mains, et ça comble ma curiosité aussi parce que la psychologie m'intéresse aussi (de comment et pourquoi on en vient à commettre certains crimes). L'univers carcéral, ses codes, ses restrictions, ses astuces, ses règles de survie, et les gens, c'est quand même un monde à part et je trouve ça assez fascinant. Les correspondances, c'est aussi un accès à beaucoup d'instruction et d'éducation sur le sujet.
Par contre @Marie_Antoinette.bonbons, c'est pas évident de trouver des correspondants femmes quand on est une femme, elles sont rarement intéressées vu qu'elles sont entourées en permanence de centaines d'autres femmes (et c'est aussi vrai pour les hommes avec les correspondants hommes, c'est pas juste/forcément une histoire de vouloir plus). Donc si jamais tu te lances et que tu n'as pas de retour, ne le prend pas trop personnellement et ne te décourage pas
Moi non plus le fonctionnement du courrier de Bovet ne me parle pas du tout. Et justement avoir un correspondant à l'étranger ça élime les angoisses du PP qui peut "nous retrouver" une fois dehors.
Dans mon cas je n'ai pas vraiment de critères en ce qui concerne les crimes. Je pense que ça vient du fait que je n'avais pas accès à toutes ces infos quand j'ai pris mon premier PP et que j'ai découvert son crime 7 ans plus tard, et ça m'a fait peur et pas mal choquée sur le coup, et ça a d'ailleurs pris du temps pour que notre correspondance redevienne "normale" de mon côté (je n'ai pas abordé le sujet avec lui mais je répondais beaucoup moins vite/souvent, car j'étais perturbée)... mais j'ai réalisé que notre correspondance était détachée de tout ça (je trouve pas d'autres mots pour décrire, j'espère que vous comprendrez l'idée) et qu'il avait toujours était un bon "ami" pour moi, et une fois le choc passé la personne a repris l'avantage sur le crime en quelques sortes et on s'écrit toujours aujourd'hui. Je ne sais pas du tout si je l'aurais fait à l'époque si j'avais su son crime avant, mais ce que je sais ce que ça aurait été dommage si non !
Bref depuis je préfère savoir avant, juste pour éviter cette période où le regard change (malgré toute la volonté du monde ). Mais si j'ai un bon feeling avec une annonce, souvent j'écris "malgré" le crime. Je comprends qu'il y ait des degrés pour certains, ou des choses qui renvoient à des experiences personnelles, et dans ces cas là c'est mieux pour tout le monde de s'abstenir si ça peut influencer négativement.
Je comprends le dilemme avec les convictions féministes, un de mes PP a tué son ex-copine, et ça renvoie à plein de choses qui m'insupportent, et c'est difficilement "justifiable" de lui écrire, mais j'arrive juste à laisser de côté.
Pour moi les correspondances sont complètement dans mon éthique, parce qu'à la base écrire à un condamné à mort c'était de l'activisme, et comme j'ai élargi depuis au traitement général et droits en prison... Ça m'apporte des informations de premières mains, et ça comble ma curiosité aussi parce que la psychologie m'intéresse aussi (de comment et pourquoi on en vient à commettre certains crimes). L'univers carcéral, ses codes, ses restrictions, ses astuces, ses règles de survie, et les gens, c'est quand même un monde à part et je trouve ça assez fascinant. Les correspondances, c'est aussi un accès à beaucoup d'instruction et d'éducation sur le sujet.
Par contre @Marie_Antoinette.bonbons, c'est pas évident de trouver des correspondants femmes quand on est une femme, elles sont rarement intéressées vu qu'elles sont entourées en permanence de centaines d'autres femmes (et c'est aussi vrai pour les hommes avec les correspondants hommes, c'est pas juste/forcément une histoire de vouloir plus). Donc si jamais tu te lances et que tu n'as pas de retour, ne le prend pas trop personnellement et ne te décourage pas