On pensait en avoir fini avec l'affaire du Sofitel, mais c'était sans compter sur Edward Jay Epstein, une des grandes plumes du journalisme d'investigation US, qui révèle aujourd'hui dans les colonnes du "New York Review of Books" des faits de nature à donner de la consistance à la thèse du complot politique.
Celles d'entre-vous qui maîtrisent l'anglais peuvent se plonger dans l'article (passionnant) d'Epstein disponible ici.
Les mads moins fluent trouveront de bonnes synthèses de cette enquête réalisées par Slate ou Rue89.
L'article d'Edward Jay Epstein soulève plusieurs questions dont on n'imagine mal qu'elles puissent rester sans réponse avant l'élection présidentielle du printemps prochain :
- un ou des e-mails adressés par DSK à sa femme depuis son BlackBerry ont-ils été lus dans les bureaux de l'UMP, ce qu'une amie «qui travaille (à cette époque ndlr) temporairement comme documentaliste au siège parisien de l'UMP» a révélé au patron du FMI le matin même de l'épisode du Sofitel, dixit Epstein ?
- si oui, comment l'UMP s'est-il procuré ce ou ces SMS ? Le BlackBerry de DSK a-t-il été
piraté ? Placé sur écoute ? Par qui ?
- qui a désactivé la fonction GPS du BlackBerry de DSK à 12h51, au Sofitel, alors que celui-ci a quitté l'hôtel à 12h28 ? Qu'est devenu ce BlackBerry aujourd'hui disparu ?
- qu'allait faire Nafissatou Diallo dans la suite 2820, voisine de celle de DSK, avant mais aussi 13 minutes après sa rencontre tragique avec le directeur du FMI, épisode qu'elle a omis de raconter à la police ? Pourquoi la direction du Sofitel refuse de dire si cette suite 2820 était occupée et si oui par qui ?
- pourquoi Brian Yearwood, ingénieur en chef du Sofitel, et un homme non encore identifié ont entamé à 13h33, "ce qui ressemble à une extraordinaire danse de fête qui dure trois minutes" ?
Que fêtaient les deux hommes ?
Dès hier soir, le patron de l'UMP Jean-François Copé, joint par les Inrocks, a démenti toute implication de son parti dans cette affaire et précise que l'UMP "a chargé ses avocats de voir s'il y avait des suites judiciaires à donner, notamment pour diffusion de fausses nouvelles".
William Taylor, l’un des avocats américains de DSK, a lui aussi réagi à la publication de cette enquête : "nous ne pouvons désormais plus exclure que Dominique Strauss-Kahn ait été la cible d'une entreprise délibérée visant à le détruire politiquement" a-t-il dit.
Celles d'entre-vous qui maîtrisent l'anglais peuvent se plonger dans l'article (passionnant) d'Epstein disponible ici.
Les mads moins fluent trouveront de bonnes synthèses de cette enquête réalisées par Slate ou Rue89.
L'article d'Edward Jay Epstein soulève plusieurs questions dont on n'imagine mal qu'elles puissent rester sans réponse avant l'élection présidentielle du printemps prochain :
- un ou des e-mails adressés par DSK à sa femme depuis son BlackBerry ont-ils été lus dans les bureaux de l'UMP, ce qu'une amie «qui travaille (à cette époque ndlr) temporairement comme documentaliste au siège parisien de l'UMP» a révélé au patron du FMI le matin même de l'épisode du Sofitel, dixit Epstein ?
- si oui, comment l'UMP s'est-il procuré ce ou ces SMS ? Le BlackBerry de DSK a-t-il été
piraté ? Placé sur écoute ? Par qui ?
- qui a désactivé la fonction GPS du BlackBerry de DSK à 12h51, au Sofitel, alors que celui-ci a quitté l'hôtel à 12h28 ? Qu'est devenu ce BlackBerry aujourd'hui disparu ?
- qu'allait faire Nafissatou Diallo dans la suite 2820, voisine de celle de DSK, avant mais aussi 13 minutes après sa rencontre tragique avec le directeur du FMI, épisode qu'elle a omis de raconter à la police ? Pourquoi la direction du Sofitel refuse de dire si cette suite 2820 était occupée et si oui par qui ?
- pourquoi Brian Yearwood, ingénieur en chef du Sofitel, et un homme non encore identifié ont entamé à 13h33, "ce qui ressemble à une extraordinaire danse de fête qui dure trois minutes" ?
Que fêtaient les deux hommes ?
Dès hier soir, le patron de l'UMP Jean-François Copé, joint par les Inrocks, a démenti toute implication de son parti dans cette affaire et précise que l'UMP "a chargé ses avocats de voir s'il y avait des suites judiciaires à donner, notamment pour diffusion de fausses nouvelles".
William Taylor, l’un des avocats américains de DSK, a lui aussi réagi à la publication de cette enquête : "nous ne pouvons désormais plus exclure que Dominique Strauss-Kahn ait été la cible d'une entreprise délibérée visant à le détruire politiquement" a-t-il dit.