J'ai été victime de maltraitrance... perpétrée par mon frère

13 Mars 2016
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La lecture de cette lettre me laisse assez perturbée. J'ai un sentiment de colère, de tristesse, de désespoir.
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Voir que tu remonte la pente, même lentement, que tu vas mieux qu'il y a quelques années, me redonne espoir, alors je te remercie de tout mon coer pour ton témoignage, vraiment.
 
23 Avril 2015
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Ce témoignage me fait penser à un épisode d'une série tirée d'une histoire vraie (pas super exemple je sais) ou une petite fille était battu par son frère.Touts les adultes minimisaient les actes de violences jusqu'à ce qu'il essaie de la brûler vive.
Je pense qu'on minimise les violences fraternelles parce que beaucoup de frère et sœur se disputent de temps en temps.
 
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Réactions : Lord Griffith
21 Août 2014
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Quand je lis ce témoignage (et ceux des commentaires), je sens d'une part, la désagréable impression de déjà-vu, parce que (surprise) j'ai aussi été maltraitée par mon frère, mais d'un autre côté, je me dis que j'ai eu plus de chance que je ne m'en rendais compte sur le moment, parce que ce n'est pas allé aussi loin. Je n'irai pas jusqu'à dire que ce n'était pas grave et que ça ne m'a pas laissé de marques, parce que ça serait un vil mensonge, mais je n'ai au moins aucune séquelle physique, ni psychologique (pas que je sache du moins, ou en tout cas qui me pose vraiment problème), et ma relation avec ma famille (et même mon frère, dans une certaine mesure) est restée bonne.

Comme d'autres, j'ai envie de laisser un petit mot sur mon histoire, mais avant ça, j'envoie plein de câlins aux madz qui ont vécu / vivent encore cette situation :hugs: Soyez fortes, et n'hésitez pas à en parler / insister / bouger de là un moment si il faut... Vous n'êtes pas seules :highfive:

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Pfou, j'ai l'impression que chaque fois que je viens sur le forum c'est pour raconter mes problèmes, faudrait que je passe plus souvent sur des topics plus légers :lalala:

Aujourd'hui, je me remets tranquillement : même si ma relation avec lui est loiin d'être idéale (en même temps, je me crispe toujours un peu dès qu'il vient me prendre par les épaules ou autre, ça n'aide pas), ça s'est un peu amélioré... C'est (malheureusement) plus complexe que ce que j'ai mis dans le spoiler (pourtant c'est pas faute d'avoir encore raconté ma vie, faut que j'écrive des livres moi :yawn:), mais j'avoue que par exemple, les quelques fois où j'ai reçu pendant une soirée (arrosée) un texto (bourré) du genre "tu sais que je t'aime ?" m'aident à passer gentiment à autre chose... j'ai aussi pu (enfin) me confier à quelqu'un (ma meilleure amie, à 16 ans), et le fait d'en parler une bonne fois, d'avoir quelqu'un qui savait, a aussi aidé.

Je n'oublie pas pour autant... (Genre, c'est pas comme si je pouvais de toute façon) mais au moins, et contrairement à la madmoizelle du témoignage (et à d'autres), j'ai la chance d'avoir encore la possibilité de reconstruire ma relation avec mon frère ; et même si je n'en ai pas toujours eu envie, je garde cette porte ouverte pour le jour où je serai vraiment prête... et au final, malgré tous les moments durs que j'ai vécu, je suis quand même contente d'avoir encore ce choix, et d'être encore assez positive pour envisager passer l'éponge.


Bref, tout ce blabla pour dire que je suis très reconnaissante de cet article :nod: Et que je suis entièrement d'accord quand au fait qu'il ne faut pas tomber dans le piège de la banalisation... Et même si, comme d'autres l'ont dit, tous les professionnels/adultes ne balaient pas ça d'un revers de la main, je pense qu'il faut aussi (surtout ?) attirer l'attention des enfants eux-mêmes : pour que des possibles harceleurs prennent conscience de la gravité de leurs actes, et que des possibles victimes réalisent que ce n'est pas normal, et qu'ils osent en parler...
 
28 Octobre 2015
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Paris
Je suis tellement choquée .... Et très impressionnée par le chemin que tu as parcouru. D'après ce que j'ai lu tu arrive malgré certains côtés à t'en remettre, et dieu sait combien ça prend des forces et du courage et du temps de retrouver l'envie et la capacité d'aller de l'avant (en vrai tu la mérite tellement cette statue à ton effigie). J'ai moi même vécu ce genre de violences dans une (très) moindre mesure jusqu'à il y a quelques années, et ce témoignage me fait un bien fou ! <3 donc pleins de bisou et d'amour aux personnes qui vivent/ont vécu ça, vous le méritez au moins mille fois. Personnellement tout ce que j'ai jamais entendu à propos des violences frère/soeur la normalisait et la minimisait. Et je l'ai moi même intégré, tellement que chaque fois que je rencontre un frère et une soeur qui ont une relation saine je suis super étonnée et admirative (un peu jalouse aussi). :puppyeyes: Alors que zut, ça devrait être la norme, non ?
 
5 Mai 2014
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je suis choquée... putain... je sais pas comment tu fais. Pour avoir déjà vécu des moments de violence avec mon frère, je sais que je n'ai plus aucune confiance en lui, que j'ai passé un énorme moment à avoir peur de lui, et pourtant jamais il m'a frappée ainsi... Je sais pas comment tu fais.
 
M

Membre supprimé 226135

Guest
[gros pavé qui va pas rester]

des fois quand y a un dysfonctionnement familial, on sait plus où sont les limites, ce qui est sain, normal, toxique. Quand tout est flou ça devient vite du poison et si on ne s'affirme pas c'est la dépression assurée.

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Le pire c'est ce mélange de bons et mauvais moments. On se dit que ça va pas recommencer. Qu'on s'amuse parfois bien. Qu'on a de bons souvenirs. Des fois on est pris de culpabilité, qu'il faudrait pardonner, s'expliquer autrement. Et puis on se souvient qu'on est déçu à chaque fois. Et qu'on est désolé que la situation ait à ce point dégénéré avec les années, comme une succession d'erreurs inconcevables.

Voilà, c'est énorme mais ça fait du bien de le poser. Je ne minimise pas les faits, mais je dois quand même dire qu'à côte de ça j'ai d'excellents souvenirs d'enfance avec eux, que j'arrive à maintenir un lien avec le cadet et que tout n'est pa à jeter. J'ai certes construit certains de mes travers à cause de ces relations, mais ils ont aussi participer à des choses bénéfiques à leur manière.
 
Dernière modification par un modérateur :
13 Juin 2013
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Je suis touchée par ce témoignage , je n'ai pas était maltraitée pendant des années comme toi mais j'ai vécu une expérience assez traumatisante et je crois que ce genre de violence entre frères et soeurs est plus difficile à exprimer d'une part parce que comme tu l'exprime si bien tout va très vite et on se demande si on ne l'a pas inventé car cela parait iréel , on se sent vulnérable, trahi par quelqu'un qui devrait nous soutenir. En 3éme , je me disputais énormément avec mon frère , je souffrais de harcelement scolaire et j'étais en colère contre le monde entier, contre ces gens qui se moquaient de moi, ma mère qui avait recommencer a travailler alors qu'elle avait toujours était mère au foyer , mon père qui était emmuré dans son silence. Mon frère était du genre a réagir au quart de tour, pour pas grand chose. Un jour alors que je rentrais du collège et qu'il n'y avait personne , je dit qu'il y a eu une manif au collège et que c'était assez dingue, mon frère me dit que non, que c'est une grève, on se dispute pour cela, les insultes arrivent et je traite mon frère de connard, il pète littéralement un câble , se lève de son bureau , j'ai peur alors je vais pour m'enfermer dans ma chambre, il commence a tambouriner violemment contre la porte, comme un malade , je hule, j'appelle ma mère en panique, lui est en train de défaire le verrou avec un tournevis, je hurle dans le téléphone qu'il veut me tuer qu'elle doit revenir tout de suite j'ai peur comme jamais je n'ai eu peur de toute ma vie. J'entend mon autre frère monter dire a mon frère de se calmer de l'autre côté de la porte et puis tout se passe très vite, il arrive a ouvrir la porte pousse le lit, m'attrape, me plaque contre le lit et commence a m'étrangler , je commence a suffoquer et a voir trouble. C'est a ce moment que mon 2nd frère réussi a le tirer en arrière , je ne sais pas tellement ce qui se passe mais il réussi a le faire partir et referme derrière lui , me dit de me calmer , n'arrête pas de le répéter car je me suis cachée sous ma couette et je n'arrive plus a respirer,je faisais ma 1ère crise d'angoisse. Ma mère est rentrée mais je suis restée enfermée , j'ai finit par pleurer et lui dire qu'il devait partir, que je ne voulais plus jamais le voir dans cette maison, que c'était lui ou moi , qu'il était singlé , ma mère me répétait de me calmer, que ce n'était rien, que c'était fini. Je pense aujourd'hui qu'elle était dépassée par tout cela et qu'elle avait du mal à savoir ce qui c'était vraiment passé. Plus tard, elle lui à demander de raconter, la même consoler et n'en a plus jamais rien dit. J'avais peur et j'étais en colère, je passais mon temps a avoir peur de mon frère , être en colère après lui , je m'enfermais en permanence dans ma chambre, je ne trouvais plus le sommeil,j'étais a bout de force. Je haissais mes parents pour n'avoir rien fait et je passais mon temps a attendre le jour ou il s'en irait de la maison. Savoir qu'il partirait vite , d'ici 3 ans m'a beaucoup aidée. J'ai pris un jour après l'autre, j'ai arrêter d'avoir peur de lui mais on a continuer a beaucoup se disputer , il mettait toujours sa musique a fond, se moquer de moi avec ses petites copines, etc. et chaque fois qu'on se disputer , s'était devant les parents et chaque fois que ma mère prenait son parti , je me sentais trahi et je faisais toujours allusion à ce moment. Je lui disais que je la détestait de le défendre après tout cela et encore aujourd'hui je lui en veut beaucoup. Quand il est parti, les choses se sont calmés , le temps a aidé là dessus aussi , j'ai fait la paix avec lui , on s'entend depuis bien car on ne cohabite plus et qu'on se parle peu mais mon frère est du genre a visiter tout les jours les parents, a manger ici et un jour une dispute a éclater et j'ai reparler de cet incident parce que la douleur est revenue et j'ai vu ses yeux ce jour là , il avait l'air vraiment mal , il est devenu tout blanc et ma mère lui a pris la main et l'a réconforter. Je suis montée dans ma chambre avec cette douleur au ventre et tout le monde a juste fait comme si rien n'avait eu lieu. Avec le recul j'ai compris qu'il s'en voulait beaucoup , qu'il avait peur de son geste , que ma mère était un peu dépassée par tout ça et j'ai finit par faire réellement la paix avec cela. Je crois qu'il est difficile a un parent de savoir quoi faire car ila le désir de protéger ces deux enfants, il ne veut pas croire que l'un de ses enfants puisse faire du mal , il a peur de ce qu'il pourrait arriver a son enfant, à sa famille, de prendre parti et de perdre un de ses enfants pour toujours. Je comprend mais malgrès tout je crois toujours que ce type de violence est grave et qu'elle ne devrait pas être passée sous silence. Je crois que mes parents auraient du agir , ne pas faire comme si de rien était,mais j'avoue qu'à leur place je ne sais pas vraiment comment j'aurais réagis.
 
24 Juillet 2015
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Nantes
@Terra Incognita
C'est ce que je dis dans le message. Les tors sont partagés et nous nous sommes mutuellement fait beaucoup souffrir, meme si c'est de façon différente
Je pense néanmoins que les sous entendus dégradants sur le physique et les rabaissages constants sur une personne qui taiment vont un peu au delà d'une simple rivalité. C'est à la limite de la manipulation..
 
14 Août 2014
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Nantes
N'ayant ni frères ni sœurs, je ne peux pas comparer, mais c'est vrai que d'un point de vue général, on m'a toujours dit que c'était normal que les fratries se "chamaillent", se donnent quelques coups ou "font vivre un enfer à l'autre". Ce sont juste des expressions comme ça, mises sous le coup de la normalité et on ne sait pas jusqu'où ça va. Entre se chamailler et se rendre la vie insupportable il y a un fossé quand même, mais c'est une nuance qui ne semble jamais mentionnée...
Soutient à toi :calin:
 
18 Octobre 2011
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Kobe, Japon
hakanai-ageha.over-blog.com
C'est vraiment un témoignage bouleversant, et d'un côté je suis d'accord avec ceux qui disent que les parents sont les premiers responsables et d'un autre côté malheureusement ce genre de déni est extrêmement banal et humain... il est très dangereux de pointer si facilement ces parents du doigt alors qu'on pourrait très facilement réagir comme ça à notre tour. Il vaut mieux en comprendre les mécanismes afin d'en reparler avec ses parents et surtout pour éviter d'être soit-même en proie au déni.

Je le constate au sein de ma propre famille pour des faits dieu merci beaucoup moins graves, alors que dans ma famille tout le monde a un peu une mentalité de hippie/paix dans le monde, avec mon père très intello qui s'intéresse pas mal aux sujets de société.... bah quand il s'agit de mon frère et moi il peut entrer dans des phases de déni impressionnantes ! J'ai l'impression que c'est vraiment QUE quand il s'agit de nous d'ailleurs quand j'y pense.
A l'adolescence j'ai vécu pas mal de déménagement/harcèlement scolaire/déferlement hormonal aux conséquences cutanées catastrophiques, et j'étais en grave dépression... Récemment j'ai rebalancé le sujet sur la table et qu'a t'il dit... ? "Hein ? Quoi ? Mais j'ai jamais su ça c'est la première fois que j'en entend parler !"
.... Mec, j'ai certes pas vraiment souvenir d'en avoir parlé directement avec toi mais... Mes profs ont tiré la sonnette d'alarme après les rdv parent-profs de l'école, ont fait un conseil rien que pour moi pour me donner l'adresse d'un psy, on m'a envoyée chez ce psy, mes grand parents, outrés de l'inaction de mes parents m'ont apporté leur soutiens me disant qu'ils n'attendaient qu'un mot de ma part pour appeler la directrice, je passait des heures dans les bras de ma belle-mère à pleurer, j'étais d'une humeur atroce, j'avais des crises de panique, à 14 ans on m'avait prescrit des anti-dépresseur et j'ai perdu pas mal de poids, j'étais tout le temps fiévreuse et hypersomniaque (alors que insomniaque toute ma vie, là encore il dit régulièrement qu'il a jamais su... et d'autres fois qu'il l'a toujours su !), j'avais UNE amie pendant tout le collège.... Et il ose me dire qu'il a jamais su ??? Pire encore, il m'a tenu pour responsable de son ignorance, disant je cite que "de toute façon tu dit jamais rien !". Mes profs, mon médecin, ma belle-mère, mes grands parents savaient mais pas toi donc....

Il était perdu, flippé, incapable de réagir. Et il s'agissait que d'une dépression d'ado alors qu'en serait-il si mon frère m'avait tabassée ? D'ailleurs mon frère participait à des violences envers une fille de notre collège, je l'avais dénoncé à mes parents qui ont condamné sont attitude très fermement... Et aujourd'hui encore ni mon frère ni mon père ne se souviennent de cet épisode ! D'ailleurs étrangement mon frère a un black-out quasi-total de ces 2 années de collèges, s'étonnant régulièrement de n'avoir quasi-aucun souvenir de cette période. Moi je m'en souviens, et c'était pas joli-joli, puisque lui aussi dit n'avoir pas su que j'étais harcelée à l'école alors qu'il y avait déjà participé en donnant des infos croustillantes sur moi à mes camarades de classes. La culpabilité serait une des causes de ce black-out que ça ne m'étonnerait pas...

Pareil pour des faits beaucoup plus récents, mon frère dans un délire Robin des bois à un fâcheuse tendance à voler massivement dans les grandes surfaces depuis quelques années, et ne s'en cache pas DU TOUT. Le vol est vraiment un truc intolérable dans notre famille et encore une fois alors qu'on en parlait avec ma belle-mère à table mon père a fait un scandale en disant qu'il avait jamais entendu parler de ça, que mon frère était un salaud, qu'il le pardonnerait pas.... alors que j'ai un souvenir très clair d'avoir déjà eu une conversation similaire avec lui il y a 3 ans.
Tout ça pour dire que cerveau humain est un objet extrêmement flippant.

Je conseillerait donc toutes les mad concernées de prendre ça en considération pour réouvrir le dialogue, il me semble que c'est quasi-indispensable pour se remettre vraiment de ce genre d'expérience ! L'ignorance de l'entourage, de mon expérience, est égale sinon pire aux violences psychologiques ou physiques endurées. Pour moi les conséquences ont pas été très sérieuses et pourtant je boue à chaque fois qu'il me dit "c'est la première fois que j'en entend parler", moi qui ai une mémoire d'éléphant qui ne me font pas le plaisir de s'effacer si facilement je me sens un peu seule avec mes souvenirs...
 
11 Octobre 2015
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Merci, merci, mille mercis pour ce témoignage!
Il faut du courage pour évoquer la violence, et d'autant plus quand cette violence semble tabou.
Je me retrouve en partie dans ce témoignage et cela m'a soulagée de savoir que je n'étais pas seule et surtout que nous ne sommes pas "fautives", que nous ne méritont pas ces coups.
Pendant des années mon frère a été un tyran pour ma mère et moi, et plus jeune je pensais sincèrement que c'était de ma faute... Notre vie familiale était misérable, ma mère nous élevait grâce aux allocs dans une maison insalubre à la campagne. Sans boulot et sans voiture, ma mère faisait ce qu'elle pouvait mais c'était dur et mon frère a commencé à dérailler, tout ce qui n'allait pas chez nous il nous le faisait payer en coups de colère. Il a quitté l'école et est devenu un esclave de ses jeux vidéos qu'il se payait avec le peu d'argent qu'il réussissait à obtenir.
Si je faisais un pas de travers, il me mettait un coup. Ma mère subissait le même traitement.
Je n'en ai jamais parlé à un adulte par peur d'être signalés aux services sociaux et que ma mère et mon 2 ème frère soyons séparés. La seule fois où j'ai vainement tenter d'en parler à l'infirmière de mon collège j'ai sentie qu'on ne me prenait pas au sérieux et j'ai laissé tomber. J'espère que ton témoignage pourra éveiller les consciences.
Aujourd'hui, mon frères et moi sommes adultes et il a énormément changé.
Nous avons du travail et des vies plus stables. Je pense sincèrement que c'est la misère dans laquelle nous étions qui l'avait rendu malheureux et colérique. Il est devenu bien plus calme et nous nous voyons 2 fois par an. Cependant, il y a une par de moi qui lui en veut énormément, en partie parce que j'ai du supporter la faim, le froid et le manque de moyens tout comme lui et que je ne me suis par attaquée à mes proches par vengeance.
J'espère que d'autres madz se sentiront moins seules en lisant ce(s) témoignage(s). Tu as eu la force de garder le cap malgré cette douloureuse expérience et tu as toute mon admiration pour cela. Je te souhaite plein de belles choses pour l'avenir et surtout d'avoir des gens qui t'aiment et prennent soin de toi, car c'est l'amour qui guérit tout :)
 
31 Mars 2014
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Ce témoignage, comme ceux des autres personnes venues témoigner sonne étrangement en moi.
Courage à toutes pour tout ce que vous avez subit, vous êtes merveilleuses! :jv:

Je n'ai pas souffert de violences physiques, en tout cas loin d'être aussi graves que celles racontées dans le témoignage. Mais une chose revient souvent, dans ce récit comme dans beaucoup de commentaires, une madz m'a aidé à mettre le doigt dessus, le rôle de la mère.
En fait dans ce témoignage, le plus horrible à mon sens est le soutiens de la mère pour son fils. Il peut faire les choses les plus horribles qui soient, ça mère est encore là, prête à l'accueillir.

Pour celles qui ont du courage :

Ma mère aussi est comme ça pour mon grand frère (3 ans de plus que moi). Je n'ai jamais compris pourquoi, il a toujours eu plus d'attention, de félicitations, tout ce qu'il fessait était génial. Oui génial même quand avec des copains à lui ils se moquaient de moi, tu comprends c'était pour rigoler, et ne soit pas aussi susceptible voyons, et puis c'est vrai que t'es pas bien jolie. Je me suis même persuadée que toutes les relations frère/sœur fonctionnaient ainsi. Et le pire c'était les tâches ménagères, ou tout ce qui peut s'apparenter à des corvées, lui n'en fessait pas ou presque pas. Et en grandissant il en fessait de moins en moins, c'était tout pour moi, ma mère me reprochait en permanence que je me comparait à lui sur la quantité des corvées, que j'agissait en gamine, par contre elle ne se privait pas pour comparer nos réussites, les siennes étant toujours bien supérieures.
En grandissant cela s'est amélioré en s'éloignant de la maison. J'ai fait des pieds et des mains pour être interne au lycée, les weekend étaient horribles, ce qui m'énervait le plus était de devoir faire le ménage à la maison alors que je n'y était pas de la semaine. Ranger ma chambre et participer, oui c'est normal, mais faire toute la maison toute seule ou presque, non. Pareil lorsque je suis partie faire mes études, je fessait le ménage de mon appart avant de rentrer et de faire pareil pour la maison familiale, je trouvais des excuses pour pas rentrer, et ma mère qui me le reprochait.
Longtemps j'ai pensé que c'était ma faute, que j'étais une sale gamine, que c'était pas bien grave, que j'étais dans l'exagération. Et puis j'ai fini par en parler à ma sœur, plus jeune que moi de 6 ans ( 9ans donc avec mon frère) pour savoir comment ça se passait quand je ne suis pas à la maison. En fait c'est pareil, c'est juste que c'est elle qui fait tout au lieu de moi. Je me suis toujours plutôt bien entendue avec ma sœur, depuis qu'on est grandes toutes le 2, encore plus.
Elle reproduit mon schéma, elle aussi passe le moins de temps possible à la maison. Ba forcément, c'est pas mon frère de 32 ans qui est nourrit, logé, blanchit, sans efforts, ni aucune participation qui va partir. Ma mère lui paye même son essence, il est mieux payé qu'elle, qui le nourrit, mais il est dans le rouge ce mois-ci. Et puis aussi il a faillit se retrouver interdit bancaire (oui toujours en vivant chez mes parents et en étant payé 2 fois le SMIC) alors depuis ma mère surveille son compte, pour y remettre des sous quand c'est trop dans le négatif.
Mais à part ça, il est toujours aussi génial et ma mère ne me parle presque que de lui, de son travail quand je l'appelle. Et puis elle se plains aussi que je ne fais pas suffisamment pas d'effort avec lui.

J'ai plusieurs fois essayé d'en parler avec elle, mais je me retrouve devant un mur, la seule personne qui me comprend c'est ma sœur qui a vécue, et vit encore parfois la même situation.
 

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