Je pensais être la seule... je pensais que personne n'avait connu ce genre de traumatismes... ça me met en colère et me rend triste . Ainsi il y en d'autres qui ont fermé les yeux , qui n'ont pas voulu écouter , poser les bonnes questions . Dans mon cas , tout le monde était au courant . Et personne n'a réagi . 10 années passées à survivre . Et toute une vie pour me reconstruire . 10 hospitalisations , dépression , scarifications , troubles alimentaires ( qui sont encore très présents ) , 13 tentatives de suicide... à cause d'un type qu'on n'a pas voulu arrêter . J'avais à peine 7 ans et je n'ai rien compris . Aujourd'hui je lui ai pardonné , je peux affirmer que je tiens à lui , que je l'aime. C'est terrible ce qu'il a fait mais c'est aussi un être humain qui a réagi comme il a pu à la violence de mon père . Ce n'est pas une excuse mais ça aide sacrément à comprendre ! Par contre ma mère ... menacer une enfant de 10 ans de ne plus l'aimer parce que cette pauvre gosse voulait juste parler pour ne pas virer folle. J'ai voulu disparaître . Une fois morte , je serais inatteignable . Une fois squelettique je serais intouchable . 15 ans de lutte acharnée pour oser penser que j'avais le droit d'être aimée , que je n'étais ni grosse , ni moche , ni une pute et j'en passe. Après m'être débarrassée d'un syndrome de stress post-traumatique ( c'est sympa quand vous plongez à terre à cause d'un petit bruit et que tout le monde vous regarde) j'ai décidé de vivre . C'est dur parce que l'on ne m'a pas appris comment . Mais je tiens . Mon frère a bousillé mon enfance et mon adolescence mais il n'aura pas mon avenir !
J'ai été victime de maltraitrance... perpétrée par mon frère
- Initiateur de la discussion Melissa
- Date de début
Tu en as déjà parlé à quelqu'un d'extérieur à ta famille? C'est affreux ce que tu as vécu (l'épisode de "l'auge" avec la ficelle m'a glacé le sang...). Quels sont tes rapports actuels avec ce cousin? Tu en as déjà parlé avec lui? (désolée pour les questions, je ne te force en rien à répondre mais ton histoire me touche tout particulièrement...)
Tu en as déjà parlé à quelqu'un d'extérieur à ta famille? C'est affreux ce que tu as vécu (l'épisode de "l'auge" avec la ficelle m'a glacé le sang...). Quels sont tes rapports actuels avec ce cousin? Tu en as déjà parlé avec lui? (désolée pour les questions, je ne te force en rien à répondre mais ton histoire me touche tout particulièrement...)
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"A part mes amis proches qui me soutiennent à mort, personne ne semble considérer la violence entre frères et soeurs comme une chose sérieuse".
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Tout est écrit.
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Tout est écrit.
Cet article a environ deux ans, et il m'arrive encore de retourner le lire, ainsi que les commentaires. Finalement Madmoizelle est une petite communauté au sein de la quelle pas mal de personnes se sentent largement concernées par ce type de violences. C'est incroyable cette minimisation perpétuelle, un peu comme si on remontait un paquet d'années en arrière et qu'on causait de violences conjugales... pfff, tout prend un temps fou dans la mentalité de masse pour que ce genre de déviances soient prises en compte rien qu'un tantinet. C'est toujours pareil avec les humains, et c'est sacrement fatigant. Combien d'entre nous avons eu nos enfances pourries par de sales types ? J'aimerais bien lire le témoignage de quelqu'un dont les parents se sont rendus compte du problème, et comment ils l'auraient solutionnés... Tout ça commence à être loin derrière moi, huit ans se sont passés depuis que mon frère est parti de la maison, et j'ignore toujours ce qu'il pense de tout ça. Comment lui a vécu son enfance. Je suis assez curieuse de savoir quel recul il a pu prendre sur la situation... Maintenant que lui est passé du stade petit merdeux raciste/homophobe/pro-USA/ultra-égocentré (et j'en passe) à un type vraisemblablement vegan/pro-autosuffisance/boudhisteàdeuxballes et un tas de belles choses... Et j'oscille toujours entre " j'en ai rien à pété de sa tronche, je suis bien dans mes bottes depuis qu'il est loin " à " bordel de merde, qu'est ce que j'ai fais pour mériter 15 ans d'humiliations quotidiennes " Ne pas comprendre est peut-être bien le pire...
@Eiko : je trouve que tu as raison de ne pas leur pardonner, ils ne le méritent pas. Tu as raison de ne pas chercher à faire des efforts pour eux "parce que c'est la famille". C'est un monstre et ta mère est sa complice.
Concernant la colère, c'est un sujet sur lequel j'ai travaillé avec ma thérapeute cette semaine justement et ça va être mon sujet des mois à venir. Comment valoriser et sublimer cette colère, qui est en fait une énergie très fort, une force intérieur, pour ne pas qu'elle me bouffe et pour ne pas que je la gaspille à la jeter (et à m'épuiser) sur les autres. Je dois la garder, la transformer et la projeter quand j'ai besoin de m'affirmer pour qu'elle me rende invincible (ou à peu près
). To be continued.
Concernant la colère, c'est un sujet sur lequel j'ai travaillé avec ma thérapeute cette semaine justement et ça va être mon sujet des mois à venir. Comment valoriser et sublimer cette colère, qui est en fait une énergie très fort, une force intérieur, pour ne pas qu'elle me bouffe et pour ne pas que je la gaspille à la jeter (et à m'épuiser) sur les autres. Je dois la garder, la transformer et la projeter quand j'ai besoin de m'affirmer pour qu'elle me rende invincible (ou à peu près
). To be continued.
C'est la première fois que je lis ce témoignage et ça me rappelle que j'ai moi-même pris beaucoup de temps avant de reconnaître ce type de comportements comme étant des violences à combattre au même titre que les autres.
Pratiquement toutes mes amies qui ont des grands frères ce sont faites un peu maltraitées voire battues par eux, et quand j'allais chez mes grands cousins on se battait toujours (et il est arrivé qu'ils essaient de faire de nous leurs servant.e.s) donc je me suis longtemps dite que c'était quelque chose que les garçons plus agés faisaient et que j'étais juste chanceuse de ne pas avoir de grand frère. Sans aller plus loin dans ma réflexion. Même si je m'oppose toujours fermement quand mon frère le plus âgé essaie de faire preuve de violence à l'égard des plus jeunes de la fratrie, quand il s'agissait de penser à ce que subissaient les filles autour de moi j'ai pris du temps à comprendre. C'est l'an dernier que j'ai eu le déclic, quand une nouvelle amie m'a parlé de son frère. La première question que je lui ai posé est si il ne la battait pas trop, et à sa réaction j'ai compris qu'en réalité je n'évoquais pas quelque chose de très anodin.
Pratiquement toutes mes amies qui ont des grands frères ce sont faites un peu maltraitées voire battues par eux, et quand j'allais chez mes grands cousins on se battait toujours (et il est arrivé qu'ils essaient de faire de nous leurs servant.e.s) donc je me suis longtemps dite que c'était quelque chose que les garçons plus agés faisaient et que j'étais juste chanceuse de ne pas avoir de grand frère. Sans aller plus loin dans ma réflexion. Même si je m'oppose toujours fermement quand mon frère le plus âgé essaie de faire preuve de violence à l'égard des plus jeunes de la fratrie, quand il s'agissait de penser à ce que subissaient les filles autour de moi j'ai pris du temps à comprendre. C'est l'an dernier que j'ai eu le déclic, quand une nouvelle amie m'a parlé de son frère. La première question que je lui ai posé est si il ne la battait pas trop, et à sa réaction j'ai compris qu'en réalité je n'évoquais pas quelque chose de très anodin.
Bonjour.
J'avais déjà posté un truc pas très intéressant l'année dernière, et je reviens à la charge cette année pour autre chose.
Est-ce que, parmi les potentiels lecteurs/trices de ce message, quelqu'un a franchit le cap de la rancune tenace, de la colère et surmonté le sentiment d'injustice lié à ce genre de vécu ? J'avoue que depuis des années que je réfléchis à ce sujet, je n'arrive toujours pas à calmer mon aigreur et mon envie de revanche. Je ne suis pas très fière mais j'ose espérer progresser. Le truc de la confrontation directe dans cette situation, et qui pourrait pourtant être assez cathartique, c'est que face à quelqu'un qui m'a dominée, blessée, humiliée pendant des années, je n'arrive pas à être suffisamment confiante et sure moi pour engager la démarche. Parce que cela me placerait, à ses yeux, en position d'infériorité, ce serait reconnaître face à lui la réussite de son procédé pervers, même 10 ans plus tard, et lui donner ainsi matière à lui faire conserver son sentiment d'ascendant sur moi. Quelque part, j'aurais peur de lui donner pleine satisfaction. Je sais bien qu'au contraire, ça ferait de moi quelqu'un de méga balèze, mais y'a peu de chance qu'il le comprenne de la sorte. Enfin, tout ça pour dire que je serais curieuse de voir la forme que peut prendre un de ces chemins vers le mieux être, comment a pu se traduire de manière concrète l'éternel schéma Déni-colère-acceptation-pardon (surtout pour cette dernière étape).
En attendant, bien à vous.
J'avais déjà posté un truc pas très intéressant l'année dernière, et je reviens à la charge cette année pour autre chose.
Est-ce que, parmi les potentiels lecteurs/trices de ce message, quelqu'un a franchit le cap de la rancune tenace, de la colère et surmonté le sentiment d'injustice lié à ce genre de vécu ? J'avoue que depuis des années que je réfléchis à ce sujet, je n'arrive toujours pas à calmer mon aigreur et mon envie de revanche. Je ne suis pas très fière mais j'ose espérer progresser. Le truc de la confrontation directe dans cette situation, et qui pourrait pourtant être assez cathartique, c'est que face à quelqu'un qui m'a dominée, blessée, humiliée pendant des années, je n'arrive pas à être suffisamment confiante et sure moi pour engager la démarche. Parce que cela me placerait, à ses yeux, en position d'infériorité, ce serait reconnaître face à lui la réussite de son procédé pervers, même 10 ans plus tard, et lui donner ainsi matière à lui faire conserver son sentiment d'ascendant sur moi. Quelque part, j'aurais peur de lui donner pleine satisfaction. Je sais bien qu'au contraire, ça ferait de moi quelqu'un de méga balèze, mais y'a peu de chance qu'il le comprenne de la sorte. Enfin, tout ça pour dire que je serais curieuse de voir la forme que peut prendre un de ces chemins vers le mieux être, comment a pu se traduire de manière concrète l'éternel schéma Déni-colère-acceptation-pardon (surtout pour cette dernière étape).
En attendant, bien à vous.
@Penny Winkeul : Y a-t-il un moyen d'envoyer des messages privés sur le site ? J'ai bien envie de te répondre cette fois-ci mais j'suis pas à l'aise avec la "conversation publique"
@Penny Winkeul : Bon, désolée d'abord, je n'ai pas eu accès à internet ces derniers jours donc pas moyen de répondre plus tôt. Je comprend ce que tu veux dire, pardon d'avoir proposé, c'est un peu intrusif. Alors je vais faire simple. Je n'avais pas rebondi la première fois parce que comme dit, je ne fais quasi jamais ça, causer sur des forums... Mais là, j'avais envie de préciser un petit peu : Je ne me dévalorise pas, je suis exigeante avec moi-même, je pense être une bonne personne, et questionner mes ressentis a pour but, certes, de m'apaiser, mais aussi de gagner en empathie et en compréhension humaine. Et justement, concernant cette histoire de pardon, j'entends ou lis beaucoup de psy (qui m'entourent, pas que je consulte, je n'ai jamais dépassé les premières séances, pour répondre à ta question), sociologues, et autres personnes qui ont leur opinion sur le sujet, ce qui me questionne à mon tour. Je m'intéresse à cette notion et ma démarche est aussi autocentrée que complétement détachée. Voilà, en gros. En espérant m'être débrouillée un peu mieux pour dire ce que je pense...
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