mrs-heisenberg;4695361 a dit :@lucas Ben si en fait, on fait de la psychologie de l'adolescence et du développement cognitifEt on nous apprend aussi à faire de l'évaluation positive. Voilà. C'est peut-être nouveau, je ne sais pas, mais ça se fait en France aussi.
Je pense que ça doit dépendre des IUFM (pardon, des ESPE) et puis comme depuis les 5 dernières années la formation des profs est un gros foutoir, à une année près on doit pas avoir forcément la même formation...
Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.
Pendant tout mon cursus j'ai eu très peu de psycho/péda, ou alors pour nous resservir des trucs de base. Là où j'ai appris tout ce que j'ai sur l'évaluation/la pédagogie positive, c'est lors de mon stage aux Etats-Unis où j'ai pu observer des profs qui mettaient en pratique toutes ces recommandations.
Mais c'est vrai que c'est difficile à mettre en place en France. Je ne suis prof que depuis deux ans mais je sens déjà le "moule" essayer de m'englober. Je lutte, je lutte, pour faire en sorte que ma pratique reste positive mais c'est parfois difficile. C'était particulièrement ardu l'année dernière, dans le lycée où je bossais, où les profs notaient sévèrement. Quand dans un conseil de classe tu te retrouves avec une moyenne de 14 alors que dans les autres matières la classe tourne autour de 11, tu te poses des questions et tu as peur que cela soit mal vu de la part des collègues.
Pourtant, on est vraiment incité, surtout en langues, à pratiquer l'évaluation positive, avec les nouveaux programmes.
J'ai l'impression que c'est aussi mal vu par les élèves. Ils ont du mal à comprendre lorsque je n'enlève pas le même nombre de points suivant les erreurs, qui les font ou autre.
Exemple: dans les contrôles, il arrive parfois qu'un élève excellent fasse une petite erreur. Dans la plupart des cas, je ne vais enlever de point, ou enlever moins de points, pour cette erreur si tout le reste est nickel. En revanche, avec un élève qui a déjà des erreurs sur la construction de base/le vocabulaire important, je peux être soit plus exigeante (enlever systématiquement des points) soit plus indulgente (considérer que cet élève a beaucoup travaillé / a trop de difficultés pour pouvoir être évalué comme les autres).
En expression écrite ou orale, mes critères d'évaluation sont souvent bien plus indulgents: je vais évaluer en priorité le rendu global. Je vais aussi évaluer des critères que les élèves n'ont pas l'habitude de voir évalués (mettre un point si l'élève a effectué la tâche en entier, un point s'il a bien suivi les consignes, etc...).
Dans les contrôles "de cours", je serai bien plus exigeante et dès la sixième, pour le vocabulaire en particulier, c'est soit juste, soit faux.
Bref, tout ça pour dire qu'il peut y avoir un juste milieu entre prof super exigeant et prof super indulgent, et que bien souvent en tant que jeune prof on peut avoir du mal à se situer dans tout ça, et nos élèves peuvent aussi avoir du mal à faire la part des choses!
C'est le prix à payer (ne pas avoir de sécurité de l'emploi) pour pouvoir choisir, négocier son salaire et échapper à la Zep (ou son équivalent !) si on trouve autre chose 
. Idem quand c'est quelqu'un qui essaie de me connaître, j'ai quelques réticences à être honnête 
. Puis je trouve que la question a un côté tellement normatif. J'ai l'impression qu'un hobby c'est forcément un sport, un instrument de musique ou une activité manuelle, et qu'on est tous censés avoir des loisirs de ce genre, sinon ta vie n'est pas intéressante. Bref c'est LA question qui me bloque.
, tout aussi importantes que les compétences professionnelles. Donc il fallait être capable de parler de soi, de mettre en avant sa personnalité, et sur le modèle des écoles US, de miser sur ses activités extra scolaires. Si ce sont des activités "tranquilles" comme lire, écouter de la musique, aller au ciné, ou même les jeux vidéos, Internet... on trouvait toujours moyen de les valoriser, à partir du moment où t'es passionné et où t'as des choses à raconter. Mais bien sûr ceux qui avaient des super activités, les sportifs, les membres d'asso, les artistes... étaient trèèès avantagés.
)
