Vous vous souvenez de Zemmour justifiant les contrôles de police au faciès chez Ardisson en mars 2010 ? «Mais pourquoi on est contrôlé 17 fois ? Pourquoi ? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait.»
Keziah Jones n'est pas trafiquant, mais il est noir ! Lorsqu'il est descendu du train qui le ramenait mardi de Cologne, en Allemagne, au milieu de 600 autres voyageurs, c'est évidemment par le plus grand des hasards que les flics de la gare du Nord ont choisi de le contrôler lui et personne d'autre.
La scène racontée à Libération par le chanteur nigérian :
"J’étais sur le quai avec mon manager et nous faisions signe à mon assistante qui était à l’autre bout. Trois policiers nous ont alors barré le chemin et m’ont demandé, à moi seul, mes papiers. Je leur explique que je vais à l’autre bout du quai et me répondent : «Vous allez nulle part. Où est votre passeport ?» Du coup, je leur ai dit : «Vous savez quoi ? Je n’ai pas mon passeport sur moi, il est chez moi. Venez à mon appartement.» Et tout de suite, ils ont commencé à me bousculer. Je leur demandais : «Mais qu’est ce que j’ai fait de mal ? Si vous pensez que j’ai fait quelque chose de mal, emmenez- moi au poste.» Ce qu’ils ont fait, et j’ai passé une heure là-bas.
Je me sens assez chanceux car j’étais avec mon manager. Si j’avais été tout seul, je ne sais pas ce qui se serait passé. Je ne pense pas être un cas particulier, je sais que cela arrive tous les jours à plein de gens, et qui n’ont pas le luxe d’être un musicien connu. Je trouve ça vraiment injuste d’être choisi parmi 600 passagers et d’être traité de la sorte. En Angleterre et aux Etats-Unis, on ne peut pas arrêter n’importe qui sans un véritable motif."
Keziah Jones a posté deux photos de l'interpellation sur sa page FB sur laquelle ses fans (et d'autres) expriment tout le bien qu'ils pensent de notre beau pays et de son aimable police...
Elégant, sans rancune, Keziah Jones invite les képis de la gare du Nord à assister aux concerts qu'il donnera samedi au festival de jazz à La Défense et dimanche à Solidays.
Avez-vous été victime ou avez-vous assisté à un contrôle au faciès ? Qu'est-ce que vous inspire cette pratique ?
Keziah Jones n'est pas trafiquant, mais il est noir ! Lorsqu'il est descendu du train qui le ramenait mardi de Cologne, en Allemagne, au milieu de 600 autres voyageurs, c'est évidemment par le plus grand des hasards que les flics de la gare du Nord ont choisi de le contrôler lui et personne d'autre.
La scène racontée à Libération par le chanteur nigérian :
"J’étais sur le quai avec mon manager et nous faisions signe à mon assistante qui était à l’autre bout. Trois policiers nous ont alors barré le chemin et m’ont demandé, à moi seul, mes papiers. Je leur explique que je vais à l’autre bout du quai et me répondent : «Vous allez nulle part. Où est votre passeport ?» Du coup, je leur ai dit : «Vous savez quoi ? Je n’ai pas mon passeport sur moi, il est chez moi. Venez à mon appartement.» Et tout de suite, ils ont commencé à me bousculer. Je leur demandais : «Mais qu’est ce que j’ai fait de mal ? Si vous pensez que j’ai fait quelque chose de mal, emmenez- moi au poste.» Ce qu’ils ont fait, et j’ai passé une heure là-bas.
Je me sens assez chanceux car j’étais avec mon manager. Si j’avais été tout seul, je ne sais pas ce qui se serait passé. Je ne pense pas être un cas particulier, je sais que cela arrive tous les jours à plein de gens, et qui n’ont pas le luxe d’être un musicien connu. Je trouve ça vraiment injuste d’être choisi parmi 600 passagers et d’être traité de la sorte. En Angleterre et aux Etats-Unis, on ne peut pas arrêter n’importe qui sans un véritable motif."
Keziah Jones a posté deux photos de l'interpellation sur sa page FB sur laquelle ses fans (et d'autres) expriment tout le bien qu'ils pensent de notre beau pays et de son aimable police...
Elégant, sans rancune, Keziah Jones invite les képis de la gare du Nord à assister aux concerts qu'il donnera samedi au festival de jazz à La Défense et dimanche à Solidays.
Avez-vous été victime ou avez-vous assisté à un contrôle au faciès ? Qu'est-ce que vous inspire cette pratique ?