@Whiskie
Je reviens juste sur quelques points.
Déjà j'ai l'impression dans la dernière partie de ton message que tu penses que je ne connais pas les violences sexuelles faites aux femmes et comment il peut-être difficile d'avoir un rapport par la suite.
Sachant que j'ai été violé à l'âge de 5 ans, 7 ans, 8 ans et que j'ai vécu du viol conjugal pendant trois ans. Ce qui a entraîné un rejet de ma part de tout rapport pendant un an avec mon compagnon actuel.
Je ne dis pas qu'il n'est pas normal pour une femme lesbienne de refuser d'avoir un rapport avec une personne trans parce qu'elle a un pénis. D'ailleurs j'ai longtemps défendu cette thèse aussi. Je dis par contre qu'il est important de se questionner pourquoi ça dérange. Ça veut pas dire accepter une relation. Ça veut dire réfléchir au pourquoi du comment. Bien sûr cette réflexion ne concerne pas les femmes qui ont vécu des trucs terribles.
Quand je parle de pénétration, je ne parle pas de pénétration avec mes doigts ou des objets, mais avec un pénis. Or en général quand tu es lesbienne, tu ne t'attends pas à être pénétré par un pénis. La pénétration avec un pénis fait parti de relations sexuelles heteronormées. D'ailleurs on parle bien dans la société de perte de virginité quand on est pénétré, alors qu'on rapport sexuel n'est pas que ça du tout.
Des lesbiennes continueront de ne pas vouloir de rapport avec des personnes qui ont un pénis. Elles sont légitimes.
Cependant dans le lot des personnes lesbiennes, il y en a qui sont seulement en réflexions ou qui ne pensent pas l'accepter parce qu'elles ont encore une vision du sexe avec une personne avec un pénis heteronormée. Ce qui est logique puisque on a tous été éduqué dans une société patriarcale.
J'apportais quelques méthodes de sexes qui n'inclue pas cela. Bien sûr cela concerne un couple suffisamment à l'aise avec ce qui a sous la ceinture de chaque partie.
Et comme je disais aussi, beaucoup de femmes trans ont de la dysphorie et donc n'inclue pas non plus leurs pénis dans leurs sexualités.
En fait ce qui me dérange dans ce débat c'est qu'on part du principe qu'une femme trans veut forcément pénétrer, qu'on lui donne une sorte d'aura de mec hétéro qui pense avec sa bite. Or bien souvent ces femmes ont aussi vécu des violences sexuelles. Et ne sont pas plus des prédateurs que les femmes cis.
@Color Full : sorry je suis sur portable et c'est galère de mettre sous spoiler après le message. Mais je suis d'accord avec l'idée. Moi aussi ça me gêne d'en parler quand je ne suis pas concernée directement (bien que j'ai eu cette discussion avec une femme trans qui a failli être ma petite amie). Mais d'un autre côté, je ne voyais pas comment illustrer mes propos autrement. Et je ne sais pas s'il y a des femmes trans par ici qui veulent participer au débat et peuvent expliquer certains trucs.
Je comprends que le sujet soit tabou. Mais d'un autre côté, on devrait pouvoir parler de la sexualité des personnes trans comme celle hetero, afin qu'elle ne soit plus tabou justement. Et qu'elles paraissent aussi normal que les autres.