Des extraits que j'avais recopiés sur mon ordi ya 4-5 ans..
"lily:
[...]Bientôt vous saurez tout. On est libre de faire ce que l'on veut. Vous ne me croyez pas. Vous vous dites : "elle est folle". Oui je suis folle - de moi.Et vous,vous êtes quoi? Vous êtes fou d'eux. Vous ne vous rendez même pas compte. Je paris que vous n'avez même jamais eu l'ocasion de savoir. Souvenez-vous, quand on est petit, ils passent leur temps à nous répéter: "méchante fille, méchant garçon", tout ça parce qu'on à cassé quelque chose ou dit un gros mot. Dans leur bouche, ça veut dire "tu n'es pas quelqu'un de bien". Mais c'est faux, on à fait quelque cose de pas bien, c'est tout. On ne deviens pas mauvais pour autant. vous etes fantastique. Vous êtes merveilleux, tous ce que vous faites est merveilleux uniquement parce que vous le faites.. Vous êtes assez solide, je vous le jure. On peut faire des choses pas bien et savoir qu'elles ne sont pas bien, et on peut faire des choses bien et savoir qu'elles sont bien, mais ça n'a rien à voir avec ce qu'on est réellement. On reste soi-même.
Ecoutez-ça: On peut être ce que l'on veut. Mais attention! c'est un pouvoir. C'est de la magie. Ecoutez bien cette formule magique: On peut être ce que l'on veut, on peut faire ce que l'on veut, On peut être ce que l'on veut, on peut faire ce que l'on veut. Laissez vous bercer par ces douces paroles. Vous êtes .. tout lemonde et personne. Vousêtes ce que vous voulez être. et quand on reste soi-même, même si on mange des trucs mauvais, ils ont bon goût, juste parce qu'on les mange. On peut même leur lécher le cul si necessaire. Vous avez déjà écouté les profs, les parents, les hommes politiques? Ils disent :" Si tu voles, tu es un voleur, si tu couche, tu es une pute, si tu prends de la drogue, tu es un junkie." Ils cherchent à infiltrer votre cerveau et à vous contrôler par la peur. [...] j'ai tout fait, tout. Tout ce que vous pouvez imaginez, je l'ai fait. Tout ce que vous n'avez jamais osé faire, tout ce dont vous reviez, tout ce qui vous faisait envie mais que vous avez aussitôt oublié en vous disant que vous n'auriez jamais le courage...je les ai faites hier, pendant que vous dormiez.
Et vous? Votre tour, c'est quand?"
Melvin Burgess -
Junk
[...] ce soir là, tandis qu'il suivait pas à pas le trottoir envahi par la foule, il fût frappé, en regardant ces centaines de pieds qui pattaugeaient dans la boue, de la vanité de son propre mouvement. "Chacun de ces passants sait ou il va, pensa-t-il; il sait ce qu'il veut,il a un but. Et c'est pour ça qu'il se hate, qu'il se tourmente, qu'il est triste ou joyeux, qu'il vit... et moi? Moi, rien. Aucun but: que je marche ou que je sois assis, c'est tout pareil." Il ne détachait pas ses regards du sol: vraiemnt, dans tous ces pieds qui foulaient la boue, il y avait une sûretée, une confiance en soi qu'il enviait; à ce spectacle, il sentait croître en lui son dégôut pour lui même. En tous lieux, donc, il ne promenait que son desoeuvrement, son indifférence? Cette rue pluvieuse, il la parcourait , comme sa vie toute entière, sans foi, sans enthousiasme, les yeux éblouis par l'éclat fallacieux des affiches lumineuses. Quand cela finirait-il? Il leva les yeux vers ces girandoles idiotes: l'une recommandait une pâte dentifrice, l'autre un vernis pour les chaussures... de nouveau il baissat la tête: la fange ne cessait pas de gicler sous les talons des passants, la foule marchait. "Et moi, ou vais-je?" se demanda -t-il. Il glissa un doigt dans l'ouverture de son col." Qui suis-je? Pourquoi ne pas courir, ne pas me hâter comme les autres? Pourquoi ne pas être un homme instinctif, sincère? Pourquoi manquer de foi? " L'angoisse l'opprimait. Il aurait voulut arreter un de ces passants, le saisir pas la manche et lui demander ou il allait d'un pas si vif; il aurait tant désiré aoir lui aussi un bt, même trompeur, et ne plus errer ainsi de rue en rue comme à l'abandon. " Où vais-je?" Obscurité complète. La tête dans le sac. Il ne savait même pas ou il allait. Et pourquoi pas chez lui? [...]
Alberto Moravia -
Les Indifférents (
!)