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AnonymousUser
Guest
ExactementKittyKiller;1002653 a dit :Je trouve ça très intéressant. Je n'ai jamais compris les théories qui rejettent le paramètre culturel pour expliquer les différences de construction et de comportement. Surtout qu'aujoud'hui, de nombreuses études comparatives de cultures (organisationnelles au sens large, dont nationales) ont été menées, faisant ressortir des disparités dans les comportements attendus et "normés" des personnes de chaque sexe. Ça m'intéresserait beaucoup d'en apprendre d'avantage sur les mécanismes qui façonnent les références et modèles normatifs des genres, à partir de quel moment cela entre en jeu dans le développement de l'enfant. Par analogie aux codes culturels généraux, je dirais que c'est par le biais de comportements inconscients déjà ancrés dans l'environnement, qui se perpétuent en imprégnant l'éducation directe mais aussi indirecte, et c'est là que c'est plus délicat car impossible à contrôler et difficile à observer à moins d'un observateur extérieur au système de pensées. Ce n'est pas tant la compréhension du phénomène qui m'intrigue (car plusieurs théories permettent de s'en approcher), mais les éventuelles portes de sortie pour "faire" évoluer les mentalités (pas en terme d'action individuelle car je pense que leur pouvoir est limité, mais conceptuellement parlant, en terme de transition culturelle, comme il y a par exemple les chemins du changements en sociodynamique pour agir sur la culture d'entreprise).
Les normes de genre sont intériorisées dès le plus jeune âge (en fait dès la naissance), comme toutes les autres facettes de la culture. J'avais écrit un petit truc en novembre qui rejoint ça. Mon prisme était celui de la psychologie sociale à ce moment.
Concernant le jeu et la diversité au niveau du genre (et donc des comportements : sociaux, sexuels, politiques, amoureux, artistiques, individuels) : leur sanction non-négative au sein de la société pourrait être possible peut-être en rendant visible la communauté LGBT (lesbienne gay bi trans) et Queer, tout simplement. Il n'est pas question de changer les gens qui se sentent bien dans la norme de genre actuelle, mais de ne pas rejeter tous ces "hors-la-lois" dont parle Bornstein. J'aimerais qu'il existe plus de trans et de Queer qui témoignent de leur vécu. Le problème aujourd'hui c'est que beaucoup de personnes nient le vécu transgenre, en disant tout simplement que ça n'existe pas - alors que ça a toujours existé, que ça existe, et que ça existera toujours. Dans nos vies des femmes avec des pénis vont faire leur courses, des hommes avec des vagins payent leurs impôts, des personnes qui se sentent l'un, ou l'autre, ou les deux, ou aucun des deux, mangent, font l'amour et rient. Des femmes utilisent des godemichés avec leur copain hétérosexuels, des femmes qui passent en homme sans avoir effectué de changement physique conduisent et sont appelé-e-s "Monsieur" dans la rue, parce que ça leur convient, d'autres qui sont né-e-s avec un pénis et un vagin essayent de prendre leur place etc.
Elfamelie : merci pour ta réponse, je la trouve très juste C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai choisi de ne pas m'impliquer plus et de ne pas continuer dans l'explication de ces études.