Hum, mon message a bugué, je suis dégoutée....
Mais globalement :
Il est plus dangereux pour la société que les citoyens ne sachent pas à qui ils s'adressent.
Si on confond les rôles, si on confond policier et journaliste, alors que le policier est celui qui est sensé représenter l'application légitime de la loi quand le journaliste est sensé être uniquement un "outils" permettant au peuple de s'exprimer tout en gardant sa vie confidentielle, on en arrive a plusieurs problèmes... Qui sont, rapidement : la crainte, constante et permanente, ce qui sera loin de créer des êtres parfait mais au contraire des êtres de plus en plus névrosés, mais aussi la haine, parce que globalement l'attitude serait de montrer du doigts ceux qui sont "coupables" pour les enfermer (sans les soigner, puisque le système pénitencier ne le permet pas) et sans les comprendre.
Ensuite, je trouve beaucoup trop facile l'argument du "ceux qui réfléchissent avec leurs sentiments sont plus humains". Mais lol ! Ce qui permet de "faire" un humain c'est sa capacité à construire une société agréable. Et la société agréable ne peut pas être construire dans une société où on craint la délation.
Cette crainte de la délation, c'est l'un des premiers outils des dictatures. Et personnellement, je ne vois pas comment on peut mieux accepter les dictatures du bien pensant / sensible que les dictatures fascistes.
Il y a aussi un problème "éthique". Ces pédophiles sont
des hommes. Si la
charte de Munich, qui créé les devoirs et les droits du journaliste (dont celui de respecter la vie privée) fait en sorte qu'on ne dénonce pas le lycéen qui dit fumer du canabis mais qu'on dénonce celui qui "abuse" sexuellement d'un enfant, alors le pédophile, qui aura été dénoncé contrairement au drogué, ne sera même plus considéré comme un homme, à qui on applique les lois humaines. Non, on peut, lui, le considérer comme une bête et donc ne pas appliquer la Charte, parce que lui, il est abominable et les autres ne le sont pas.
Mais ce n'est pas comme ça qu'on créé des hommes sains !
Nous vivons en société et c'est justement notre capacité a ne pas confondre "vie privée" et "vie publique" qui fait qu'on peut réussir a bâtir cette société. Ma vie privée, c'est de dénoncer cet homme parce que je sais qu'il a fait ça. Ma vie publique c'est de respecter mon rôle de citoyen, de journaliste.
Si l'on fait primer la vie privée, on en arrive juste a des gens qui se défoulent les uns sur les autres en dénonçant ce qu'ils jugent comme un "méfait" afin de pouvoir haïr.
The Klash : mais justement à mon sens, le fait de parler à un journaliste et ceux en toute "confidentialité" et donc en toute honnêteté, c'est un pas vers le soin. Si derrière, ce qu'on reçoit c'est d'être traité comme un animal qu'on met en cage, on régresse, on a de nouvelles névroses, on devient fou et con, et on viole d'autres enfants a la sortie de prison parce qu'on voudra se venger de l'injustice. D'avoir été pris pour un con. D'avoir été pris pour une bête féroce et sans humanité.