Comme l'été s'achève vite
Voilà ça commence. La rentrée. Le stress, les autres élèves, la fin de l’été.
Lilian* vient de m’appeler. Heureusement j’étais avec Léna*.
*Notes : [Tous les noms ont été modifiés]
Lilian : Espèce de connard que je connais depuis le début de mes études. Pour vous expliquer, il est plutôt mignon (en tout cas avec sa barbe, parce que sans, il est moche), il fume beaucoup et pu la clope dès le matin, il boit comme un trou en soirée. Il avait pour habitude de nous envoyer, à nous ses soi-disant amis des messages de haine via messages lorsqu’il était bourré, venait s’asseoir à coté de moi en classe en jouant aux meilleurs copains pour me repousser devant les autres. Il a des moments où il est adorable et d’autres (plus nombreux) où c’est le pire des connards. Tout ça jusqu’à ce que j’eus la brillante idée de m’éloigner de lui et de le bloquer, étant de toute évidence la seule qui ai compris qu’il traite tout le monde comme de la merde.
Léna : La Bestaaaaa ! Mais elle ne suit pas les même études que moi et elle part dans une autre ville l’an prochain.
Il voulait me demander de la part des bizus si je comptais aller à l’intégration et si je voulais être marraine. J’ai dit que non. C’est une décision que j’ai prise depuis longtemps. 1. Je n’ai aucune envie d’accumuler de la fatigue. 2. Je vais m’y ennuyer. 3. Je vais y voir des gens que je n’aime pas et pour cette année je n’ai pas d’énergie pour le social.
Malgré tout, je dois bien avouer que le fait qu’il me contacte pour me proposer m’a tentée. Parce que c’est sympa aussi les soirées, et j’aime bien moi faire des rencontres. Le truc c’est que j’ai passé un bon été et j’ai du mal à me dire que c’est déjà fini. C’est comme faire jouer des enfants à trappe-trappe et leur dire d’aller de suite au lit pour dormir.
Moi qui ne fréquentait pas beaucoup de garçon, cet été j’ai pas mal flirté. Et j’ai adoré plaire. Et j’ai encore envie de découvrir. Surtout que je devais revoir un de ces garçons que j’ai embrassé à une soirée et ça ne s’est pas fait. Sachant que je me dis passer une année en nonne, je reste un peu sur ma faim..
Il faut que je me reconcentre voilà tout. Que je ne pense qu’à moi. Et que je n’oublie pas ça.
J’ai peur. J’ai peur de ne pas réussir à me tenir à mes attentes. J’ai peur de craquer parfois. J’ai peur que des périodes de manque de confiance m’assaillent. J’ai peur aussi de ma vie sociale. Peur que Léna m’oublie lorsqu’elle va se faire de nouveaux amis. Peur que la solitude me pèse.
En voilà un sujet « Ma Solitude ».
Durant ces premières années d’études, je me suis fait de très bons amis. Mais j’ai aussi du fréquenter des gens que je ne supportais pas ou qui me faisaient me sentir mal. Je me suis vite rendue compte que je préférais de loin être seule que mal accompagnée. Voilà pourquoi cela ne me dérange pas de manger seule à la cantine quand toute ma classe mange ensemble. Mais tous les midi, un an entier ? Lilian restera toujours avec les redoublants parce que ce n’est pas un courageux, et ce n’est pas évident lorsqu’on est redoublant et qu’on a l’espoir de plonger dans les études de se faire des amis parmi les jeunes élèves, une classe qui se connaît déjà. Je compte m’appuyer sur ma famille et profs que j’aime beaucoup, sur mes projets, sur des messages avec mes anciens amis.
Mais j’ai peur que cela me pèse au bout d’un moment. Et c’est justement pour ça que je poste ici, pour partager et pour me décharger.
*** Un ami alors que nous attendions le train, apercevant au loin deux amoureux se séparant difficilement : "Donc ça existe vraiment..."