Tout le monde trouve ce bouquin génial et je l'ai trouvé à la fois surfait, chiant et pas du tout intéressant: L'insoutenable légèreté de l'être, de Milan Kundera. J'ai déjà été déçue par ses bouquins des tas de fois, mais celui-ci, on en parle tant que j'attendais un truc de l'ordre de La vie est ailleurs, dont je garde un souvenir très beau, mais pas du tout.
J'ai détesté les personnages, leur côté paumé à tous, et la façon dont leurs angoisses paraissent toujours mesquines et laides - je peux m'attacher à un personnage perdu, mais là c'était mal présenté -, j'ai détesté leur façon de fuir, toujours, de déménager ici et là mais sans parler de fuite, j'ai détesté les propos fumeux et pseudo intellos sur la pesanteur, la légèreté, les vagues références philo à la portée de n'importe quel élève de terminale L. L'écriture est souvent banale, parfois belle toutefois, mais en général creuse et insipide, même sous de jolis adverbes. Je ne vois pas ce qu'on trouve à ce livre. Les histoires d'amour qu'il contient ne m'ont ni émue, ni fait rêver, ni peiné, ni fait sourire. Elles m'ont laissée de marbre. Comme tout le reste.
Juste avant ça, j'ai lu Écrire, de Marguerite Duras. J'étais fascinée, aimantée au livre et en même temps je trouvais son propos tellement sec et douloureux que j'avais du mal à le lire - son livre me faisait mal. J'ai passé tout le temps de ma lecture à m'interrompre pour recopier des passages, magnifiques, sur la nécessité de l'écriture, la solitude de l'écrivain, la douleur, la mort, le temps qui passe. J'ai ressenti une grande peine, une immense tristesse qui transpiraient des pages. Elle appuie toujours là où ça fait mal et c'est une lecture que j'ai trouvé bouleversante.