Les employeurs sont effectivement curieux de l'handicap même si techniquement ils n'ont pas à le savoir. Durant mon dernier entretien, malgré la feuille de RQTH, ils ont refusé de connaître la nature de l'handicap tant qu'il ne posait pas de contre-indication vis-à-vis du poste.
Comme j'ai été prise pour le poste, je suis suivie par elle (et une conseillère Cap Emploi) et je lui ai demandé pourquoi elle n'avait pas demandé la nature de mon handicap. Sa réponse est que si elle avait demandé, cela constituait une discrimination à l'embauche. Et qu'en dehors des fameuses contre-indications du poste, je n'avais jamais à dire la nature de mon handicap qui pourrait, selon elle, influencer la décision finale (ah tient.)
Après je suis consciente que tous les employeurs n'agissent pas de cette manière. Et c'est bien là tout le problème de ce genre de reconnaissance. On assume avoir un handicap (qui en soit pose quand même un gros boulet dans la recherche d'emploi) mais derrière les employeurs n'assument toujours pas avoir affaire à une personne dont l'handicap reste difficile à comprendre et même à relativiser par rapport au poste.
Pour le reste, j'ai systématiquement caché ma surdité en entretien pour la simple et bonne raison que la seule fois où j'ai voulu jouer la carte de l'honnêteté (merci Pole Emploi et tes conseils bidonlol) je me suis fais jetée du processus d'embauche où on m'a dit - à demi-mot et pas trop fort quand même - que c'est mon handicap qui posait problème. Ben voyons. C'est un risque de le cacher mais on se connait suffisamment pour savoir si l'on peut réaliser ou pas les tâches d'un boulot donné. Du coup je ne le dis pas en entretien mais par contre je le fais savoir plus tard, après la période d'essai (parce que faut pas non plus donner le bâton pour se faire battre), histoire de montrer qu'on est plus que capable.