Petite touche d'humour (noir) à prendre avec un certain second degré, j'ai reçu ce mail ce matin :
"Bienvenue dans une nouvelle ère de paix sociale et de progrès.
Pour fêter dignement ce tournant historique, dès ce soir, les banlieues seront certainement très en pétard.
En août, une partie des magistrats dénonceront dans la presse une nouvelle loi mettant un terme à toutes les instructions ouvertes depuis plus de 10 ans (au nom de l'engorgement de la justice)... loi scélérate qui débarrasse mécaniquement et définitivement Jacques Chirac de toute poursuite.
En septembre, les salariés du publics seront dans la rue pour dénoncer l'introduction de principes managériaux (prime basée sur l'évaluation, management des équipes par projet, individualisation des objectifs, responsabilisation des "partenaires", externalisation vers le privé des activités les plus rémunératrices...)
En octobre, les étudiants défileront derrière des pancartes dénonçant l'entrée des partenaires économiques dans les conseils d'administration des universités (table-ronde Université-entreprise annoncée par Villepin) et la menace sur les filières éloignées(principalement les sciences humaines et sociales) des besoins immédiats du "marché" de l'emploi. Comme, avec la droite, "ce n'est pas la rue qui gouverne" (même quand il y a des centaines de milliers de citoyens défilant dans toutes les villes du pays), ça risque de karchériser à tour de bras.
En novembre, les fédérations syndicales commenceront à mobiliser les salariés sur le vote prochain d'une réforme assouplissant le code du travail dans le sens du programme du MEDEF ("De l'air")
Fin novembre, pour fêter l'anniversaire des émeutes de 2005, les "racailles" de banlieues allumeront dans les beaux et moins quartiers quelques bougies pour le chef de l'Etat (ancien ministre de l'Intérieur) et entretiendront la flamme jusqu'à l'embrassement traditionnel du 31 décembre. Déterminé par ses valeurs, légitimé par les urnes, intensément viril, Nicolas n'hésitera peut-être pas à sortir alors le gros karcher militaire.
Vu le programme (retour d'une politique étrangère très atlantiste ; promotion des logiques communautaristes ; destruction des principes de répartition et de solidarité dans le système de santé, l'éducation, le traitement du chômage), 2008 devrait être pire... parce que dès ce soir... Tout est possible !
Le suffrage universel joue parfois contre la démocratie."