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AnonymousUser
Guest
J'inaugure mon topic du forum Ecriture... Ne soyez pas trop dures avec moi, je ne suis pas une grande écrivaine et ça me fait tout drôle d'écrire comme ça.
Thème : Sur le banc.
J’étais seule, une fois de plus, seule avec moi-même, assise sur ce banc qui avaient déjà tant de fois supporté le poids de mes maux. J’étais vide, si vide et si perdue qu’à chaque fois c’était la seule chose qui paraissait avoir encore du sens. Venir s’asseoir ici pour reprendre mon souffle et mes forces.
Le banc à la forme arrondie faisait face à de grands arbres, robustes et sans doute vieux d’une centaine d’années, et qui me renvoyaient à la figure mon inexistence et l’incompréhension que j’éprouvais face au monde dans lequel je vivais. Il pouvait y avoir des passants qui s’émerveillaient devant eux tandis qu’ils se promenaient dans ce si beau parc déjà arrosé de couleurs par toutes les fleurs qu’on avait planté là pour lui redonner vie une fois le printemps revenu. Il pouvait y avoir des passants ; moi, je ne les voyais plus. Ils devaient sans doute être joyeux et guillerets, ces passants accompagnés d’enfants n’ayant pas plus de quatre ou cinq ans, dont les rires n’atteignaient plus mes oreilles devenues sourdes à tout son du bonheur. Il pouvait y avoir des passants, moi, j’étais seule, et mes yeux parfois brouillés de larmes ne discernaient plus que ces maudits arbres moqueurs et amusés de voir la petite chose que j’étais sans force et sans égal.
Un léger vent venait rappeler à mes joues que j’existais encore tandis qu’un frisson parcourait mes bras nus. Malgré la compagnie douloureuse des arbres qui semblaient même plus en vie que moi, je n’avais guère envie d’être ailleurs qu’ici, sur ce banc alourdi de toutes les déceptions et remords que j’avais à laisser sur lui. C’était devenu un rituel, mon rituel.
J’éprouvais une difficulté à respirer car le monde tout autour m’étouffait. Je ne le comprenais pas, cela m’épuisait. Un à un tous mes rêves se voyaient détruits par un monde qui ne semblait pas être fait pour mes idéaux. J’essayais, pourtant, de me battre contre les obstacles qui viennent vous briser en mille morceaux, contre les personnes qui ne cherchent qu’à mettre en pièce tous vos espoirs et vos attentes, par plaisir sadique ou par intérêt. J’essayais d’oublier que parfois je devais renoncer à ce que je croyais faire partie de moi, à ces principes auxquels j’attachais une importance cruciale pour avancer dans la vie. J’essayais, et me retrouvais à terre, comme à chaque fois, immobilisée par la honte ou la crainte de devoir vivre encore dans ce monde qui lui ne me comprenait pas.
Sur ce banc, j’étais seule et enfin libre de reprendre goût à l’espoir, à la vie. J’oubliais un instant qu’à l’extérieur d’autres obstacles m’attendaient. Je prenais le temps, quelques minutes et parfois quelques heures, pour me reconstruire doucement et retrouver la force qui m’avait été enlevée. J’avais l’intime conviction qu’en venant m’asseoir ici rien ne pouvait m’arrêter. J’étais seule, enfin, libre avec moi-même de croire à ce qui me plaisait. A ce qui soulageait mon âme.
J’avais l’intime conviction qu’en prenant le temps d’apprécier ma solitude, assise sur ce banc tout aussi solitaire des allées du parc, je pouvais trouver la force de surmonter toute peur et toute difficulté à vivre comme bon me semblait. C’était le seul endroit sur terre où je pouvais me croire sereine et en sécurité.
J’avais l’intime conviction qu’un jour, forte de m’être battue à tant de reprises, je ne me retrouverais plus à terre. J’avais l’intime conviction qu’un jour heureux futur, me promenant ici et là et passant par hasard par cette allée fleurie, le banc aurait disparu pour de bon, et les grands et vieux arbres me paraitraient soudain amicaux, bienveillants.
Thème : Sur le banc.
J’étais seule, une fois de plus, seule avec moi-même, assise sur ce banc qui avaient déjà tant de fois supporté le poids de mes maux. J’étais vide, si vide et si perdue qu’à chaque fois c’était la seule chose qui paraissait avoir encore du sens. Venir s’asseoir ici pour reprendre mon souffle et mes forces.
Le banc à la forme arrondie faisait face à de grands arbres, robustes et sans doute vieux d’une centaine d’années, et qui me renvoyaient à la figure mon inexistence et l’incompréhension que j’éprouvais face au monde dans lequel je vivais. Il pouvait y avoir des passants qui s’émerveillaient devant eux tandis qu’ils se promenaient dans ce si beau parc déjà arrosé de couleurs par toutes les fleurs qu’on avait planté là pour lui redonner vie une fois le printemps revenu. Il pouvait y avoir des passants ; moi, je ne les voyais plus. Ils devaient sans doute être joyeux et guillerets, ces passants accompagnés d’enfants n’ayant pas plus de quatre ou cinq ans, dont les rires n’atteignaient plus mes oreilles devenues sourdes à tout son du bonheur. Il pouvait y avoir des passants, moi, j’étais seule, et mes yeux parfois brouillés de larmes ne discernaient plus que ces maudits arbres moqueurs et amusés de voir la petite chose que j’étais sans force et sans égal.
Un léger vent venait rappeler à mes joues que j’existais encore tandis qu’un frisson parcourait mes bras nus. Malgré la compagnie douloureuse des arbres qui semblaient même plus en vie que moi, je n’avais guère envie d’être ailleurs qu’ici, sur ce banc alourdi de toutes les déceptions et remords que j’avais à laisser sur lui. C’était devenu un rituel, mon rituel.
J’éprouvais une difficulté à respirer car le monde tout autour m’étouffait. Je ne le comprenais pas, cela m’épuisait. Un à un tous mes rêves se voyaient détruits par un monde qui ne semblait pas être fait pour mes idéaux. J’essayais, pourtant, de me battre contre les obstacles qui viennent vous briser en mille morceaux, contre les personnes qui ne cherchent qu’à mettre en pièce tous vos espoirs et vos attentes, par plaisir sadique ou par intérêt. J’essayais d’oublier que parfois je devais renoncer à ce que je croyais faire partie de moi, à ces principes auxquels j’attachais une importance cruciale pour avancer dans la vie. J’essayais, et me retrouvais à terre, comme à chaque fois, immobilisée par la honte ou la crainte de devoir vivre encore dans ce monde qui lui ne me comprenait pas.
Sur ce banc, j’étais seule et enfin libre de reprendre goût à l’espoir, à la vie. J’oubliais un instant qu’à l’extérieur d’autres obstacles m’attendaient. Je prenais le temps, quelques minutes et parfois quelques heures, pour me reconstruire doucement et retrouver la force qui m’avait été enlevée. J’avais l’intime conviction qu’en venant m’asseoir ici rien ne pouvait m’arrêter. J’étais seule, enfin, libre avec moi-même de croire à ce qui me plaisait. A ce qui soulageait mon âme.
J’avais l’intime conviction qu’en prenant le temps d’apprécier ma solitude, assise sur ce banc tout aussi solitaire des allées du parc, je pouvais trouver la force de surmonter toute peur et toute difficulté à vivre comme bon me semblait. C’était le seul endroit sur terre où je pouvais me croire sereine et en sécurité.
J’avais l’intime conviction qu’un jour, forte de m’être battue à tant de reprises, je ne me retrouverais plus à terre. J’avais l’intime conviction qu’un jour heureux futur, me promenant ici et là et passant par hasard par cette allée fleurie, le banc aurait disparu pour de bon, et les grands et vieux arbres me paraitraient soudain amicaux, bienveillants.