J'ai regardé ces spots de pubs, et à chaque fois j'ai eu la gorge nouée, parce que ça rappelle bien trop de [mauvais] souvenirs.
Le collège a été la période la pire pour moi. Je crois qu'heureusement que j'avais une super famille et des amis en dehors du collège, sinon j'aurais vraiment pu tourner mal.
Déja, je suis petite en taille. Alors, je vous laisse imaginer les moqueries. Manque de bol pour moi, j'ai eu de la poitrine très tôt. Alors quand au collège certaines pleurent pour en avoir, ça attise forcément les jalousies. Les surnoms débiles, les moqueries pendant le cours de sport parce que ça se secoue, les regards et les mains mal placés des garçons.
Un jour, j'ai pris une main au cul dans la classe,en cours de techno. La veille, ce sujet avait été évoqué chez moi, parce que j'avais craqué et j'en avais parlé à ma mère. Ma réaction après cette main au cul a été de courir après le me dans la salle, et de lui en décoller une. Et là....qui sait qui se prend l'heure de colle? C'est moi, pour avoir couru dans la classe. Quand j'ai expliqué le pourquoi du comment à la prof, elle a rigolé, et n'a donné qu'un exo en plus au poseur de main. Mes parents sont devenus fous quand je leur ai raconté ça, et dès le lendemain, ma mère était dans le bureau de la CPE. Je n'ai pas fait l'heure de colle, et la prof ne sait quasi plus occupé de moi par la suite, vachement pédagogique hein? Et oui, elle n'a pas supporté qu'on remette en cause sa punition.
Mais le top, c'est la suite.... Depuis que je suis petite, j'ai des poils dans le cou (enfin, plus maintenant). et forcément, j'ai eu droit à des surnoms du genre "la chèvre". Un jour, j'étais en 5ème, en train de discuter avec des potes, quand un mec qui se prenait pour une kaïra débarque devant moi, et me tend un rasoir. Là, c'est simple, il s'en ai pris une, il avait la joue rouge. aprés ça, j'ai fondu en larme, je tremblais... J'ai fini dans le bureau du CPE, celle-ci a appelé ma mère, qui a débarqué de suite (elle bossait à la maison, elle a confié les petits qu'elle gardait à une collègue, et elle était là). Là, je vous explique pas la colère de ma mère, et par la suite celle de mon père. Déja, qu'on ait été si méchant envers moi, mais ensuite, et surtout, qu'un rasoir ait pu entrer dans un collège.
L'abruti qui avait amené le rasoir s'est excucé, il était super mal, il pensait pas que l'autre allait le faire, c'était un pari à la con. Il a écopé de plusieurs heures de colle. L'autre, en revanche, a été renvoyé une journée, avec convocation des parents. il a du comprendre la leçon, il ne m'a jamais fait chier par la suite. Moi, en revanche, j'ai perdu énormément de confiance en moi, déja que j'en avais peu... je voulais plus aller au collège, j'avais toujours une écharpe autour du cou pour cacher mes poils. J'ai fait de l'épilation électrique, une vraie torture, juste pour être "normale"....
Deux ans plus, quand une fille de ma classe m'a dit "ah non, je ne m'assois pas à coté de Mach 3 (classe, hein?? -_-)" je suis sortie de la salle en pleurant, au moment où un pion passait par là. Et hop, re dans le bureau de la CPE, qui connaissait mes antécédents et qui savait que j'étais super fragile à ce niveau-là. La fille a été convoqué, elle a du comprendre la portée de la chose, parce qu'après elle a été cool avec moi et me défendait. Ouais, des fois pour certains c'est pas méchant, suffit juste de leur expliquer que si, ça l'est.
La même année, j'ai vécu le racket, mes parents qui ne comprennent plus trop que je m'enferme... jusqu'au jour où mon meilleur pote de l'école, dont les parents étaient amis avec les miens, a parlé de ça, d'une pince à cheveux qu'on m'avait arraché de la tête et de la trouille que j'avais quand je croisais cette fille. Là, mes parents ont tenté de voir cette fille, enfin, la mère, mais celle-ci était totalement paumée. Ils en ont parlé avec des amis à eux, et ont fini par aller poser une main courante. La fille a été convoquée, et je me souviendrais toute ma vie du moment où elle m'a rendue ma pince. J'ai fini allongé par terre, devant le collège, il faisait nuit, les pions étaient plus là, y'avait que mes amis à côtés, et elle me menaçait avec son poing. Aucun de mes "amis" n'a bougé. elle m'a rendu la pince, et à chaque fois que je la croisais, j'avais mal au ventre.
quand le collège s'est fini, j'ai dit un grand Ouf!!! J'en pouvais plus, j'étais à bout. Au lycée, ça allait. Sauf quand tu met une jupe noir avec des bottes à talons, et que tu te tapes une réputation de pute par les filles autour... Génial non? Mais bon, je suis passée outre, et j'ai continué mon chemin. Le probleme, c'est qu'il y avait beaucoup de gens du collège dans mon lycée, donc dur dur d'aller de l'avant.
J'ai déménagé, et j'ai changé de ville et de lycée. Là, j'ai rencontré des gens cools, j'ai fait mon chemin, et j'ai laissé pisser. De peur, je me suis pas investie, je me taisais, et restait dans ma bulle. J'ai quand même gardé deux amis de cette période.
Tout ça est loin aujourd'hui, mais j'en ai toujours des séquelles. Je manque cruellement de confiance en moi, même si j'y travaille depuis. J'ai énormément de mal à faire confiance aux gens, à ne pas me sentir jugé. J'ai un côté où j'ai tout le temps peur qu'on soit en train de parler et de se moquer de moi.
Mais à côté de ça, ça m'a forgé un caractère. Je ne me laisse plus facilement faire. quand on me blesse, je le dis. Et surtout, surtout, j'ai appris à m'entourer des personnes, et à savoir que des gens dans la scolarité ne sont que des gens de passages;
Maintenant, en tant qu'éduc, je bosse avec des ados. Certains sont des victimes, d'autre des "bourreaux", et mon expérience passée me sert. ça permet de discuter avec les uns et les autres, de leur montrer la portée de la chose, mais aussi pour les victimes de les encourager à parler.
Le collège a été la période la pire pour moi. Je crois qu'heureusement que j'avais une super famille et des amis en dehors du collège, sinon j'aurais vraiment pu tourner mal.
Déja, je suis petite en taille. Alors, je vous laisse imaginer les moqueries. Manque de bol pour moi, j'ai eu de la poitrine très tôt. Alors quand au collège certaines pleurent pour en avoir, ça attise forcément les jalousies. Les surnoms débiles, les moqueries pendant le cours de sport parce que ça se secoue, les regards et les mains mal placés des garçons.
Un jour, j'ai pris une main au cul dans la classe,en cours de techno. La veille, ce sujet avait été évoqué chez moi, parce que j'avais craqué et j'en avais parlé à ma mère. Ma réaction après cette main au cul a été de courir après le me dans la salle, et de lui en décoller une. Et là....qui sait qui se prend l'heure de colle? C'est moi, pour avoir couru dans la classe. Quand j'ai expliqué le pourquoi du comment à la prof, elle a rigolé, et n'a donné qu'un exo en plus au poseur de main. Mes parents sont devenus fous quand je leur ai raconté ça, et dès le lendemain, ma mère était dans le bureau de la CPE. Je n'ai pas fait l'heure de colle, et la prof ne sait quasi plus occupé de moi par la suite, vachement pédagogique hein? Et oui, elle n'a pas supporté qu'on remette en cause sa punition.
Mais le top, c'est la suite.... Depuis que je suis petite, j'ai des poils dans le cou (enfin, plus maintenant). et forcément, j'ai eu droit à des surnoms du genre "la chèvre". Un jour, j'étais en 5ème, en train de discuter avec des potes, quand un mec qui se prenait pour une kaïra débarque devant moi, et me tend un rasoir. Là, c'est simple, il s'en ai pris une, il avait la joue rouge. aprés ça, j'ai fondu en larme, je tremblais... J'ai fini dans le bureau du CPE, celle-ci a appelé ma mère, qui a débarqué de suite (elle bossait à la maison, elle a confié les petits qu'elle gardait à une collègue, et elle était là). Là, je vous explique pas la colère de ma mère, et par la suite celle de mon père. Déja, qu'on ait été si méchant envers moi, mais ensuite, et surtout, qu'un rasoir ait pu entrer dans un collège.
L'abruti qui avait amené le rasoir s'est excucé, il était super mal, il pensait pas que l'autre allait le faire, c'était un pari à la con. Il a écopé de plusieurs heures de colle. L'autre, en revanche, a été renvoyé une journée, avec convocation des parents. il a du comprendre la leçon, il ne m'a jamais fait chier par la suite. Moi, en revanche, j'ai perdu énormément de confiance en moi, déja que j'en avais peu... je voulais plus aller au collège, j'avais toujours une écharpe autour du cou pour cacher mes poils. J'ai fait de l'épilation électrique, une vraie torture, juste pour être "normale"....
Deux ans plus, quand une fille de ma classe m'a dit "ah non, je ne m'assois pas à coté de Mach 3 (classe, hein?? -_-)" je suis sortie de la salle en pleurant, au moment où un pion passait par là. Et hop, re dans le bureau de la CPE, qui connaissait mes antécédents et qui savait que j'étais super fragile à ce niveau-là. La fille a été convoqué, elle a du comprendre la portée de la chose, parce qu'après elle a été cool avec moi et me défendait. Ouais, des fois pour certains c'est pas méchant, suffit juste de leur expliquer que si, ça l'est.
La même année, j'ai vécu le racket, mes parents qui ne comprennent plus trop que je m'enferme... jusqu'au jour où mon meilleur pote de l'école, dont les parents étaient amis avec les miens, a parlé de ça, d'une pince à cheveux qu'on m'avait arraché de la tête et de la trouille que j'avais quand je croisais cette fille. Là, mes parents ont tenté de voir cette fille, enfin, la mère, mais celle-ci était totalement paumée. Ils en ont parlé avec des amis à eux, et ont fini par aller poser une main courante. La fille a été convoquée, et je me souviendrais toute ma vie du moment où elle m'a rendue ma pince. J'ai fini allongé par terre, devant le collège, il faisait nuit, les pions étaient plus là, y'avait que mes amis à côtés, et elle me menaçait avec son poing. Aucun de mes "amis" n'a bougé. elle m'a rendu la pince, et à chaque fois que je la croisais, j'avais mal au ventre.
quand le collège s'est fini, j'ai dit un grand Ouf!!! J'en pouvais plus, j'étais à bout. Au lycée, ça allait. Sauf quand tu met une jupe noir avec des bottes à talons, et que tu te tapes une réputation de pute par les filles autour... Génial non? Mais bon, je suis passée outre, et j'ai continué mon chemin. Le probleme, c'est qu'il y avait beaucoup de gens du collège dans mon lycée, donc dur dur d'aller de l'avant.
J'ai déménagé, et j'ai changé de ville et de lycée. Là, j'ai rencontré des gens cools, j'ai fait mon chemin, et j'ai laissé pisser. De peur, je me suis pas investie, je me taisais, et restait dans ma bulle. J'ai quand même gardé deux amis de cette période.
Tout ça est loin aujourd'hui, mais j'en ai toujours des séquelles. Je manque cruellement de confiance en moi, même si j'y travaille depuis. J'ai énormément de mal à faire confiance aux gens, à ne pas me sentir jugé. J'ai un côté où j'ai tout le temps peur qu'on soit en train de parler et de se moquer de moi.
Mais à côté de ça, ça m'a forgé un caractère. Je ne me laisse plus facilement faire. quand on me blesse, je le dis. Et surtout, surtout, j'ai appris à m'entourer des personnes, et à savoir que des gens dans la scolarité ne sont que des gens de passages;
Maintenant, en tant qu'éduc, je bosse avec des ados. Certains sont des victimes, d'autre des "bourreaux", et mon expérience passée me sert. ça permet de discuter avec les uns et les autres, de leur montrer la portée de la chose, mais aussi pour les victimes de les encourager à parler.