Une vie sans enfant : évident, possible ou inenvisageable?

[Damsel_]

@WinterJazz "Selon vous, quel est l'âge "raisonnable" pour avoir un enfant?"

Alors, moi SI VRAIMENT je change d'avis ce serais pas avant mes 33-35 ans ^^
Sinon je pense que si il y a un bon âge ce serais entre mettons...28-32ans
Personnellement ma mère m'a eu sur le tard à 34 ans, donc passé 30 ans cela ne me choque pas qu'on puisse avoir des enfants, surtout si l'on en veux qu'un. De plus de nos jour c'est vers cet âge là qu'on commence à pouvoir s'installer niveau boulot et environnement stable.
Ma mère ce fut vraiment un choix, elle m'a dit que elle voulais profiter de la vie avant de se poser en tant que mère ^^ (alors à son époque, vous imaginez comment les gens devais la gonfler avec le "tu t'y met quand?")

 

[Lillandril]

@Damsel_ j'ai exactement le même raisonnement que ta mère J'ai 24 ans et mon copain 25, d'abord on profite de notre argent et notre jeunesse pour s'éclater et faire des voyages, et dans 10 ans p'tete qu'on fera un enfant, mais c'est vraiment pas à l'ordre du jour pour l'instant

L'âge raisonnable pour avoir un enfant c'est :
1) quand on en a envie et qu'on se sent prêt
2) quand on a les moyens financier de l'assumer (parce qu'on va pas se mentir, ça coûte une blinde)
3) quand on est assez mature et responsable pour s'en occuper (et ce n'est pas une question d'age)
> donc les 3 critères sont personnels et le jugement des autres ne compte à aucun moment, les autres n'ont pas leur mot à dire sur ce sujet point barre

 

[polar-o-ids]

Topic parfait après le week-end subi chez mes beaux-parents : "quand est-ce que vous me faites des petits enfants ? " "moi je suis sûre que tu attendras tes jumeaux ! "
Merci à belle-maman de me laisser le contrôle de ma vie. Je commence juste à travailler, je voudrais repasser des concours internes d'ici 5 ans, donc pas maintenant. Heureusement que mon copain a su la remettre à sa place.

 

[Tzig0ne]

Je vous rejoins !

J'ai 27 ans. Je n'ai jamais voulu d'enfant. Déjà étant fille unique avec peu de famille géographiquement proche, je n'ai jamais tellement côtoyé de bébé. Je pense que ça joue.
Ensuite moralement je ne pourrais pas.
Je trouve ma propre vie déjà bien assez difficile, alors qu'elle est pourtant tranquille par rapport à d'autres (rapport que j'ai bien réussi le schéma classique diplôme/bon boulot/appart...). J'aurais bien dû mal à en générer une autre. Il y a aussi une affaire d'éthique environnementale, comme évoquée par d'autres. Enfin, je pense que mon rapport aux animaux comble mon instinct maternel, je protège, j'éduque, j'aime... ça me plait et me comble.

Et puis, surtout, enfin (et je ne parle que de MOI), dans mes TRIPES... ça... me dégoûte . Les bébés me dégoûtent assez, ils puent, ils pètent, ils vomissent, ils bavent et mouchent de partout... ils ont des doigts tout petit et des bras et jambes fragiles et tout potelés. Ils sont tout rouges, c'est flippant. La seule idée qu'un bébé puisse grandir à l’intérieur de mon précieux moi, me fait fondamentalement horreur.
Je suis sous pilule (qui coupe mes règles), et pourtant j'ai toujours au moins 2 tests de grossesse chez moi (des pas chers ). Je fais minimum 1 test tous les 3 mois, ou même au moindre mal de ventre/de sein, à la moindre nausée, hop pipi bandelette... Le déni de grossesse est une véritable phobie pour moi.

Un jour on m'a mis un bébé dans les bras pour éveiller mon instinct maternel... je l'ai tenu à bout de bras, terrorisé à l'idée de recevoir une gerbe de vomi. La maman l'a vite récupéré, hyper vexée même si c'était pas mon intention, j'étais juste tétanisée (en même temps j'avais rien demandé, il aurait peut être fallu respecter ça ). Bon en plus c'était ma boss, "bonjour l'angoisse" comme dirait Perceval

Bref je suis vraiment très très catégorique. J'imagine que ce ressenti peut choquer celles pour qui un bébé est une évidence. Ben oui mais c'est comme ça, j'ai toujours eu ça en moi . Et c'est un peu dur de devoir m'en excuser de plus en plus à l'approche de la trentaine. Autant ma maman a toujours respecté le fait que je ne veuille pas d'enfant (elle ne m'a jamais tellement dit "ça viendra"), autant mon papa se verrait bien grand père.
Ça me fait un peu de mal de savoir que ça le rend un peu triste au fur et à mesure qu'il comprend que ça n'arrivera pas. Un jour il m'a lâché que c'était égoïste de ma part... c'est parti tout seul, évidemment il ne voudrait pas que je fasse un enfant que je ne veux pas. Mais j'ai ressenti sa peine, alors c'était dur

Ma grand mère, je ne lui dis rien. Elle évoque souvent "quand j'aurais un enfant", ou "le bon copain pour faire un enfant", ou encore "quand tu auras ta famille"... je ne dis rien, je dis que ce n'est pas pour tout de suite. Je ne veux pas lui faire de peine.

Voilà pour moi c'est ça le plus dur. Ce n'est pas tant que la société me juge, mais d'avoir le sentiment de devoir protéger mes proches.
Et ce de plus en plus, parce qu'en approchant des 30 ans, l'idée que vraiment je ne veux pas d'enfant devient concrète pour eux...

 

[Emji]

Pourquoi les filles ne voulant pas d'enfants sont elles jugées si durement? (Comme si c'était un crime..)

Je ne me sens pas prête à faire une croix sur ma liberté pour rentrer dans la "normalité". On me dit égoïste par mes choix de priver mon copain, mais n'est-ce pas égoïste de me forcer à en avoir et de foutre un peu ma vie en l'air? C'est moi qui vais devoir assumer, rester à la maison, faire le plus gros des tâches ménagères et j'en passe.. pas ceux qui m'ont mis la pression..

Mes propos peuvent être durs mais je ne supporte plus l'image de monstre qu'on donne aux femmes qui ne veulent pas d'enfants.

 

[Furbitch]

Plop plop

Mamie Furbitch vous salue!

La première fois que j'ai exprimé à mes proches ma revultion envers la maternité, j'avais 15 ans, et ils ont (surtout ma mère) pensé à une crise d'ado qui passerait avec le temps, surtout que les gosses m'adorent. Pour ma part, c'est plutôt le contraire. Pas que je ne les aime pas, mais ce que j'aime c'est de les rendre en fin d'après-midi.

Première période de célibat à 20 ans. Mon ex me tanait pour en avoir quand même un. Juste un. Comme si il avait un bail sur mon utérus. Pour lui j'étais égoïste et égocentrique, en résumé. Puis il en a fourré une autre et m'a largué. Une des plus belle période de ma courte vie. Je n'était plus sous son emprise.

Premier mec depuis mon dernier mec. Il était atypique mais me plaisait énormément. On s'est vu plusieurs semaines, je ne voulais pas lui montrer mon attachement, pas faire le pot de glue. On s'est vu 4 jour pour la saint Valentin. Il était réconfortant comme un chocolat chaud, avec de la crème chantilly et ré du chocolat. Même si il était nul au lit, je passais outre. Il m'a demandé le dernier jour si j'envisageais d'avoir des enfants un jour. Je lui ai dit ma manière de penser, il n'était pas d'accord, m'a emmené à la gare comme toujours. Puis il m'a ghosté. Plus mort que mort. Eh merde.

Quelque temps plus tard une collègue me parle de son frère, 28 ans (32 en fait) un chat, lisant énormément et ne voulant pas d'enfants. Elle arrange un rdv dans un bar. Je ne voulais pas rencontré quelqu'un, j'étais toujours perturbée par ma dernière relation. Pourtant, quand je l'ai vu, c'était comme si il y avait de la lumière tout autour, et les couleur étaient incroyables, comme lorsque l'on prend des champi.
Il ne voulait pas être là non plus, sa soeur lui force à m'offrir un verre, j'ai pas soif. Rien ne se passe. La semaine d'après, après une séance photo je le rencontre dans un bar. On parle 11 heures dans ce bar qui sent l'urine. Je lui prends la main la dernière heure. On s'embrasse devant les pompes funaibres. Et c'est partit!!!

On a rapidement parlé du fait de ne pas avoir d'enfants. C'était une évidence pour l'un comme pour l'autre. 6 mois après on vivait ensemble, et encore 6 mois après on était mariés.

4 ans et demi après notre rencontre, et une montagne de merde qui nous est tombée dessus, je l'aime plus que tout et on a notre bonheur. Régulièrement on se rappelle que l'on ne voudrais surtout pas être plus. Car tout les deux on est bien et que l'on a rien besoin d'autre, et surtout pas d'enfant/problème en plus.

C'est norte façon de voir, de vivre. Je ne m'explique plus devant personne, je n'ai pas à m'excuser non plus. Ma famille à intégré le truc, ils en sont même content, convaincus que les choses ne pourrait pas être différentes.

À 25 ans, je sais qu'à 15 ans, je le savais.

 

[Emji]

Mais tellement ! Ce sont plus les vieilles générations j'ai l'impression.. Et puis de nos jours, avec la crise et tout ce qui se passe actuellement ça serait plus égoïste d'en faire sachant que j'aurai plus de difficulté à l'assumer. Mais ils s'en foutent de savoir comment il grandira et de comment on vivra "Il faut pondre et point barre".

 

[Crazy]

Le problème, quand tu as des enfants, c'est que tu les as quand tu veux... mais aussi quand tu les veux pas
C'est inviter qqn à vivre chez toi pour 20 ans mini, sans être sûr que tu vas t'entendre avec.

Perso, je suis très tiraillée : je ne me sens pas prête, mais j'ai l'impression que si je n'ai pas de môme, je suis un cul-de-sac génétique et franchement, c'est pas valorisant. En plus, j'ai plusieurs défauts génétiques chiants (pas trop graves, mais chiants) que je risque de transmettre. Aussi, j'ai été traumatisée par des gens de mon entourage que leurs parents ont eu trop jeunes/sans forcément avoir mesuré les conséquences et qui ont eu une enfance difficile à cause de ça. Par contre, en dehors de l'inexpérience, je n'ai pas de vrai problème avec les gamins, et mon mari (qui considère que c'est à moi seule de décider) ferait certainement un bon père.

Et en attendant, l'horloge biologique tourne...

 

[nephelie]

Je viens de parcourir vos reponses....Je suis plus agee que la plupart d'entre vous. J'ai une fille de 13 ans...Moi je ne voulais qu'UN enfant c'etait un et pas plus.....et je voulais une fille !! Oui je sais je suis penible...j'ai eu ce que je desirais, j'adore ma fille, mais alors un truc auquel je ne m'attendais pas c'etait l'instinct maternel, mi je pensais que c'etait inne (desolee j'ai pas les accents sur mon clavier je vis a l'etranger et clavier qwerty) donc je pensais , je vais la voir je vais l'aimer, que nenni, je me suis dit : ils ont du se planter , elle ressemble a tous les autres !!!! l'instinct maternel protecteur meme sacremment protecteur est apparu avec le temps j'ai appris a l'aimer , a la regarder grandir, c'est ma fille mais elle n' est pas a MOI, elle a une personnalite bien a elle..on ne se ressemble meme pas vraiment !! c'est ma fille, ma fierte...je tuerai pour elle et ca j'en suis certaine....Faire un enfant c'est bien mais il faut le vouloir...ma meilleure amie a adopte et elle a le meme amour pour sa fille que moi pour la mienne....

 

[Emji]

L'instinct maternel... Personnellement, j'ai terriblement peur (si j'en ai un), de ne pas savoir l'aimer. J'ai peur d'être un monstre incapable d'aimer son enfant. Pourtant, paradoxalement, j'adore mes nièces, je les aime d'un amour inimaginable.. mais en est-il de même pour son propre enfant? En fait ce n'est pas pareil, elles ne sont pas mes filles. Je ne dois pas penser à leur bien-être comme une mère peut le faire envers son enfant et je n'ai pas les mêmes responsabilités. Je pense plus à tout ce qu'un enfant peut m’enlever, que m'apporter.

C'est terrible j'ai l'impression de passer pour une fille vidée de sentiments, ce qui n'est pas le cas je vous assure

 

[Roanne]

@Furbitch : quasi la même, je me suis interrogée dès l'âge de 14 ans sur le fait de vouloir ou non des enfants "plus tard" et la réponse a été non. Incompréhension totale de ma famille, ce qui est normal (on change vite d'avis à cet âge et ma foi, j'ai tellement joué les girouettes sur d'autres sujets !) ; sauf que pour une fois, non seulement je n'ai pas changé d'avis mais j'ai même de plus en plus assumé mon non-désir d'enfant(s). Par contre, ce sont les raisons qui ont évolué dans le temps.
Vers l'âge de 32 ans environ, c'est là que mon entourage a été le plus pénible (famille mais aussi collègues voire amis). C'est eux qui avaient des soucis d'horloge biologique, pas moi. Il a fallu que je fasse un quasi coming-out pour (re)mettre les pendules à l'heure : je suis une no-kids, si ça ne leur plait pas, c'est leur problème.
Je vais sur mes 38 ans et je suis parfaitement heureuse de mes choix de vie, parce que ce sont mes choix justement, donc je les assume.

En parallèle, j'ai plusieurs proches qui voulaient des enfants et qui ont rencontré différentes difficultés. Je les ai soutenus à ma façon, je suis heureuse pour eux qu'ils aient pu en avoir (je deviens une pro de la couture de coussins d'allaitement !) et accessoirement, ces personnes qui ont dû se battre pour devenir parents sont aussi celles qui comprennent et acceptent le mieux mon choix, justement parce qu'ils ont tous traversé des moments de doute, des moments où ils se sont interrogés sur leur désir d'enfant, donc ils se sont posés les mêmes questions que moi, d'une façon ou d'une autre. Leurs réponses ont différé, mais on se comprend. J'adore pourrir-gâter les enfants de mes meilleurs amis, tout en ayant tout à fait conscience que je suis ravie que ce soit leurs enfants et pas les miens.

Par contre, j'avoue que maintenant, je ne me justifie plus du tout sur les raisons de mon choix de vie personnel. J'ai passé l'âge, ça me saoule.

Sachez, avant "d'emmerder" quelqu'un sur le fait qu'il n'a pas d'enfants, qu'il peut y avoir 2 raisons :
- il n'y arrive pas > là vous risquez d'ouvrir une plaie large comme le grand canyon ;
- c'est un choix et il y a réfléchis 1 million de fois à cause de la pression sociale / familiale et y réfléchis encore régulièrement, ce que ne font pas la plupart des gens qui ont des enfants (ils les font, et découvrent tout ce que ça implique... trop tard) ; dans tous les cas, les no-kids ont rarement des leçons de vie à recevoir.

Vu toutes les contraintes, on devrait faire des enfants uniquement si on le désire vraiment.
Et pas par intérêt (bonjour les raisons "toxiques" que certains m'ont sorti pour tenter de me faire changer d'avis, ça a eu tout l'effet inverse).

D'ailleurs, dédicace à ceux qui pensent que leurs enfants vont payer ma retraite :
1- rien n'est moins sûr
2- moi, je finance leur scolarité (et je ne râle pas)

 

[nephelie]

L'instinct maternel... Personnellement, j'ai terriblement peur (si j'en ai un), de ne pas savoir l'aimer. J'ai peur d'être un monstre incapable d'aimer son enfant. Pourtant, paradoxalement, j'adore mes nièces, je les aime d'un amour inimaginable.. mais en est-il de même pour son propre enfant? En fait ce n'est pas pareil, elles ne sont pas mes filles. Je ne dois pas penser à leur bien-être comme une mère peut le faire envers son enfant et je n'ai pas les mêmes responsabilités. Je pense plus à tout ce qu'un enfant peut m’enlever, que m'apporter.

C'est terrible j'ai l'impression de passer pour une fille vidée de sentiments, ce qui n'est pas le cas je vous assure

Nann tu es normale crois moi...c'est juste que la societe nous tamponne les oreilles avec les "ce qu'on doit etre" ou "ce qu'on doit ressentir", pour ma part l'instinct maternel s'est developpe avec le temps, je ne dis pas que je maltraitais ma fille au depart loin de la, mais c'etait juste bizarre d'avoir une "personne" de plus a la maison, apres elle a pris sa place....et tout est rentre dans l'ordre, nous sommes tres soudees toutes les deux....Donc pas de soucis tu verras !!