@Elfete Ouais j'ai un peu de mal à dire bien les choses ce soir. D'ailleurs je vais pas m'acharner après ce post, haha
La couleur de peau est un fait biologique, pas une construction.
Oui, mais la race appartient aussi à un imaginaire social, difficile de le nier.
Et puis...être bouclé/être grand/petit, c'est un fait biologique aussi.
Porter des converses ou un imper rouge, c'est un fait aussi.
Loin de moi l'idée de demander si c'est "vrai" ou "faux".
Je ne suis pas là pour mettre en doute la parole de la victime, avec qui je compatis.
Je la crois sur parole lorsqu'elle dit que l'homme était noir, et je ne suis pas là pour la faire taire.
Là où je me questionne, c'est sur la pertinence des détails, et la façon dont on est influencé ou non par la société sur les détails qu'on va donner.
Les faits sont là, ils ne changent pas. Mais la personne qui les énonce n'est pas exempt d'influences sociales, culturelles, émotionnelles, etc.
Dans une société qui stigmatise les personnes racisées, la couleur de peau du coupable sera presque
forcément un détail qui apparaîtra plus pertinent que la couleur du manteau. Préciser la couleur de peau (enfin, sauf quand c'est blanc, quoi...) n'est-ce pas le fruit de cette société stigmatisante, d'un imaginaire influencé par des images racistes?
En gros, tu parles d'
énoncer la vérité sans déformation - et en somme, en critiquant la formulation de ces faits, on en viendrait à porter atteinte à la vérité des faits, à les censurer en quelque sorte.
Mais le simple fait de
raconter les faits est une déformation quelque part, dans le sens où les détails mis en avant sont le fruit de la subjectivité d'un individu, qui évolue dans une société avec ses valeurs, ses images, ses représentations.
Je sais pas si c'est très clair, désolée.