Veille Transmédicalisme

19 Juin 2015
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Paris !
Ce n'est pas parce que des recherches utilisent un terme qui ne convient pas aux personnes auxquelles ce dit-terme s'applique, que tu peux dire "bah tant pis" et continuer à l'utiliser :lunette: Je me doute aussi que tu ne sois pas la créatrice de cette affiche, mais un simple "désolée de l'emploi du terme transsexuel au lieu de transgenre je n'ai rien trouvé de mieux" entre parenthèses aurait très bien fait l'affaire. Je suis tellement pas la personne la mieux apte à balancer ses connaissances sur la transidentité et tout ce qui s'y rapporte, mais s'il y a bien une chose que j'ai compris, c'est que (au moins) la bonne majorité refuse transsexualisme et préfère transgenre.
Ce terme ne convient pas aux personnes auxquelles ce dit-terme s'applique ? J'aimerai avoir des sources sur ça, parce que je ne crois pas avoir déjà vu une source chiffrée sociologique sur la prévalence et l'utilisation du mot transsexuel avec des transsexuels, fait avec un échantillon aléatoire. J'ai vu des gens auxquels cela convenait parfaitement, et moi ça me convient aussi. Je ne comprends pas pourquoi ce mot dérange.
En faisant des recherches, j'ai vu sur la page Wikipédia notamment que :
Le nom « transsexualisme » et l'adjectif « transsexuel » ne sont plus utilisés ni par les militants ni par les psychiatres14,15,16,17,18, d'une part parce que le genre est indépendant de la sexualité (Christine Jorgensen écrivait déjà en 1979 : « le genre n'a rien à voir avec qui vous mettez dans votre lit, il concerne l'identité »19), d'autre part parce qu'ils sont considérés comme pathologisants, ayant été initialement utilisés par des psychiatres dans les années 19505,20. L'expression « syndrome de Benjamin » a aussi été employée dans ce contexte. Le « transsexualisme » a été inclus en 1980 dans la liste des troubles mentaux (DSM) établie par l'Association américaine de psychologie (APA)21 ; au fur et à mesure des révisions de ce document, le terme a été remplacé par « trouble de l'identité sexuelle » puis « dysphorie de genre ». De même, la 11e version de la Classification internationale des maladies de l'OMS a remplacé le « transsexualisme » par l'« incongruence de genre ».
Sachant que le transsexualisme est effectivement une pathologie neurologique qui cause une très grande souffrance/détresse, l'affirmation du contraire est dérangeante face aux preuves que j'ai amené et au fait que la dépathologisation d'une condition comme celle-ci peut littéralement tuer (pas de remboursement de la sécu, pas d'ALD, pas de transition, etc etc). De plus, si on regarde la racine de "transsexuel", il s'agit de "trans" (passer de à) et "sexuel" (sexe) donc passer d'un sexe à l'autre. Ce qui n'a, en effet, rien à voir avec l'orientation sexuelle. Ces raisons ne sont donc pas valables, quand bien même les "militants" (qui ne sont pas forcément trans) veulent penser l'inverse. On pourrait se dire que c'est pas un trouble mental dans le sens où ce n'est pas une folie ou une psychose (ce que ça n'est pas puisqu'on a des preuves biologiques que le trouble existe), mais ça reste une condition neurologique invalidante qui tue.
D'ailleurs, il y a au moins un autre francophone qui s'appelle lui-même transsexuel : http://ftm-transsexuel.info/ C'est même dans le nom du site (et c'est un très bon site, un peu pas à jour par contre).
Mes pronoms sont masculins, je vais le rajouter quelque part.

Si je lis le résumé d'un livre et que dans ces quelques lignes je vois/prédis un passage ou une intrigue qui va me déplaire, je vais pas lire les deux/trois/plus cent pages pour savoir si j'aurais eu raison ou tort de lire ce livre. Je préfère passer à autre chose et dire "okay, my bad" si effectivement cette intrigue ou quoi n'était pas telle que je me l'imaginais/le pensais.
Et encore une fois, je trouve ça bien dommage. Surtout qu'ici on ne parle pas de fiction mais de (neuro)biologie. Après, je ne te force pas à lire tout ça, c'est pas très grave si tu décides de ne pas t'y attarder parce qu'un mot te dérange.

J'ai cru comprendre (j'ai essayé de lire les articles mais mon anglais est pas au point), que les connexions étaient différentes. Qu'est ce que ça implique ? Est ce que ça voudrait dire que les femmes et les hommes sont biologiquement différent quant il s’agit de réagir, sentir, raisonner ?
Encore une foi je suis désolée, ça s'éloigne un peu du sujet "veille transmédicalisme", mais je suis vraiment intéressée !
Alors, encore une fois garde à l'esprit que je suis pas neurobiologiste, donc je vais faire de mon mieux pour expliquer, et j'espère être clair. Comme tu dois le savoir c'est difficile de voir ce qui se fait entre nature et culture au sein des cerveaux, et surtout des êtres humains, parce que notre environnement social change un peu sa façon de fonctionner. Mais il y a des paramètres qui ne changent généralement pas, par exemple la matière blanche/grise, quelques parties du cerveaux sont physiologiquement différentes (un peu comme les mains des gens, si tu regardes, tu verras que les hommes ont dans leur grande généralité, de plus grosses mains que les femmes). Est-ce que "ça veut" dire qu'ils sont biologiquement différent quand il s'agit de réagir/sentir/raisonner, pas sûr, en tout cas je me permettrais pas d'affirmer que cela vienne du cerveau. Ce qu'on sait c'est que c'est sans doute la raison pour laquelle les personnes trans sentent que leur genre ne corresponde pas à leur sexe.
Les hormones par contre, prennent une grande part dans la façon dont on réagit, se sent, et raisonne et elles changent le cerveau en accordance, physiologiquement (dans le cas des personnes trans, afin qu'ils soient du bon sexe), mais aussi dans les comportements. J'ai lu beaucoup de témoignages de personnes sous hormonothérapies qui avaient changé leur façon d'appréhender leur sexualité, ou quelques effets de leurs humeurs. Moi-même j'ai pu expérimenter cela un peu. Ça ne change pas une personne, bien sûr, mais quelques comportements sont influencés (notamment sexuellement).
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S030645301100374X
All these observations suggest that testosterone treatment changes white matter microstructure in FtMs.
"Toutes ces observations suggèrent que la testostérone change la microstructure de matière blanche chez les FtM."
https://eje.bioscientifica.com/view/journals/eje/155/suppl_1/1550107.xml (sur un groupe de personnes trans)
Results: Compared with controls, anti-androgen + estrogen treatment decreased brain volumes of male-to-female subjects towards female proportions, while androgen treatment in female-to-male subjects increased total brain and hypothalamus volumes towards male proportions.
"Comparé aux contrôles les traitements anti-androgènes + oestrogènes ont diminué le volume du cerveau des sujets MtF à des proportions femelles, pendant que le traitement androgène chez les sujets FtM ont augmenté la taille totale du cerveau et le volume de l'hypothalamus à des proportions mâles." (Car oui les hommes ont un cerveau un peu plus gros en moyenne comparé aux femmes, mais pas de panique, apparemment les femmes l'utilisent mieux).

Enfin, ce n'est pas grave, je trouve ça intéressant aussi et finalement ça se voit surtout grâce aux personnes trans de ces études, donc même si ce n'est pas exactement dans le sujet, la recherche dans le domaine semble l'être un peu. :)
 
Dernière édition :

Adybou

Ambassadrice de Ville
15 Octobre 2012
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Ce terme ne convient pas aux personnes auxquelles ce dit-terme s'applique ? J'aimerai avoir des sources sur ça, parce que je ne crois pas avoir déjà vu une source chiffrée sociologique sur la prévalence et l'utilisation du mot transsexuel avec des transsexuels, fait avec un échantillon aléatoire. J'ai vu des gens auxquels cela convenait parfaitement, et moi ça me convient aussi. Je ne comprends pas pourquoi ce mot dérange.
En faisant des recherches, j'ai vu sur la page Wikipédia notamment que :
Je peux pas te donner des chiffres dessus, c'est juste quelque chose que j'ai réalisé à force de tomber sur des infos sur le sujet. Peut-être que c'était trois personnes. Peut-être que c'était trois mille personnes. Et je doute qu'on ait jamais une étude chiffrée sur le mot préféré de la communauté trans.

Vu qu'on est bien partis pour continuer à tourner en rond là-dessus, je vais m'arrêter là.
 
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Vu qu'on est bien partis pour continuer à tourner en rond là-dessus, je vais m'arrêter là.
Le problème c'est que toi une personne cis (je crois ?) me demande à moi une personne trans de policer les mots que j'utilise pour parler de ma condition. Quand je t'explique pourquoi je préfère utiliser ce mot, que cela s'aligne à la fois sur une position rationnelle (l'utilisation scientifique) et personnelle (la lutte contre la dépathologisation d'une condition neurologique), tu décides qu'on "va tourner en rond". Tu ne m'écoutes pas et tu ne donnes pas de légitimité à ma parole sous prétexte que je ne pense pas comme il faut ou que je m'exprime pas comme il faut, alors que je vis la chose.
Tu dis dans un poste avant que je ne sais pas ce que les concernés préfèrent ? Je suis concerné par la question et j'en connais (certainement beaucoup plus que toi) qui : soit préfèrent transsexuel, soit s'en foutent complètement. Ce ne sont pas des chiffres, donc ça ne vaut rien, pas plus que toi qui me dit "j'en connais qui n'aiment pas ce mot", donc je décide de ne pas partir sur ce côté-là, tant qu'il n'y a pas d'études qui permettent de dire avec plus d'objectivité la vérité, parce qu'elle dépend essentiellement de nos connaissances personnelles.
Pour ouvrir la discussion, et me corriger si jamais je me trompe (je ne suis pas infaillible), je m'intéresse à l'origine du pourquoi le mot "transsexuel" n'est pas utilisé. Je t'explique les raisons via une page wikipédia, celle de la transidentité, pour te montrer que, l'abandon du mot n'a pas de sens à mes yeux, et qu'il a été fait par les "militants" qui ne sont pas forcément des personnes trans. Tu viens sur cette page en affirmant que tu sais mieux que moi les mots que je suis censé utiliser, tu me demandes de façon passive-agressive d'en changer "J'ai pas envie d'aller plus loin en fait. Donc si tu veux réellement éduquer les gens (et vu les pavés que tu écris, t'as l'air bien motivée) utilise le bon terme : transgenre.", ignorant mon témoignage ou tout le travail que j'ai pu mettre à cause d'un mot qui me caractérise qui n'est pas une insulte, tout en me mégenrant.
Je trouve ça d'une impolitesse incroyable.

Tu sais pourquoi on tournera en rond ? Parce que tu n'estimes même pas ce que je dis. Tu n'estimes ni l'expérience que j'ai, ni le témoignage que j'apporte, ni les arguments que j'apporte, ni le chemin que j'ai parcouru pour avoir la position que j'ai aujourd'hui. Tu sembles me faire un procès d'intention dès le départ, sur le fait qu'apparemment je "profite", certains estiment que je "crache" sur des personnes qui sont "moins trans" que moi, simplement en ayant une position rationnelle qui se base sur nos connaissances actuelles de la science. Tu essaies de dévaluer mon discours en t'attaquant à ma personne sur... La base d'un mot que j'utilise sur un sujet qui me regarde. Ce n'est pas une discussion d'égal a égal, c'est un procès que tu tentes de me faire.

Il y a un truc en psychologie qui s'appelle "l'aversion de la perte", ce qui veut dire que, plus on a mis d'énergie dans un projet, plus il est difficile de le lâcher et de passer à autre chose. Cela vaut pour les idées aussi. J'ai été du côté que tu défends, d'ailleurs, tu peux aller regarder dans le sujet des pirates du genre, il y a une trentaine/quarantaine de pages, j'y étais et j'y ai tenu des propos qui allaient dans le sens de la majorité des personnes de ce forum. L'aversion à la perte à été terrible pour moi, ça à été terrible de me rendre compte de toutes les choses dont je parle dans les postes que j'exprime, ça à été terrible de me remettre en question, ça à été terrible de me mettre face à mon miroir en me disant que j'avais été homophobe dans mon militantisme, que j'avais desservi des gens, que j'avais partagé de la désinformation, que j'avais été intersexiste. Ça a été d'autant plus terrible de me disputer avec des gens que je considérais comme des amis, pour le simple fait de partager des papiers scientifiques et de prendre du recul sur tout ce qui était troisième genre. Ça n'a pas été fait avec plaisir, ça n'est pas parti d'une pensée sadique de ma part pour me dire "ah tiens et si je faisais chier des gens avec ma science". Ça à été une grosse remise en question et la cassure d'un "rêve" parce qu'en fait, être trans, c'est pas cool du tout.

Tout ce que je fais, tout le travail que je mets dans ce sujet, ce n'est pas pour rien, ou pour me sentir mieux, ou pour me venger de je ne sais quoi. D'ailleurs, c'est très dur de faire un sujet comme ça, parce que je sais quel effet ça peut avoir sur autrui avec l'aversion à la perte, puisque je l'ai vécu, et je sais que je suis seul.
Je me sens terriblement seul là, parce que je trouve pas une seule personne trans ou un seul spécialiste qui soit réellement compétent dans la question (en France), ou qui se soit même intéressé un temps soit peu. Je n'ai absolument personne vers qui me tourner, ou vers qui chercher des solutions pour tous les problèmes qui se posent avec ma condition. Je n'ai aucun soutien psychologique qui soit compétent dans la question, aucune recherche psychologique sur le sujet. Je ne peux même pas faire confiance aux 3/4 des thérapeutes sur la question, parce que comme je l'ai expliqué, la plupart ne sont pas au courant des recherches scientifiques sur le sujets, et quand ils le sont, souvent ils sont en retard ou avec des préjugés dégueulasses.

Tu veux savoir les vrais problèmes auxquels les hommes trans font face ? En type d'hormones je n'ai qu'un truc valable, remboursé à 60% par la sécurité sociale (donc pas 100%, il faut une mutuelle ou l'ALD), qui est l'injection intramusculaire de testostérone, qui me cause des symptômes de dépression si j'ai le malheur de tomber à un mauvais niveau et c'est tout. Les crèmes n'existent plus, les patches n'existent plus, et les deux autres trucs qui existent sont l'injection intra musculaire qui dure 2 à 3 mois qui coûte 200€ la prise (et il faudrait que je la prenne tous les deux mois dans mon cas), et le gel c'est 80€ la bouteille, c'est 60 prises et il m'en faudrait 3 par jour (donc ça va vite). Personne n'en parle, personne se bat pour ça, personne ne récupère des sous ou ne fait faire en sorte de développer la recherche par rapport à ces produits, les seules choses qui se font, c'est aux USA, et nous n'avons pas un marché assez grand pour pouvoir avoir la majorité de ce qui se fait là-bas, et même si c'était le cas, ça ne serait pas remboursé par la sécurité sociale.
Pénurie ? Niqué. Le marché se casse ? Niqué. C'est pas moi qui vais tant en souffrir, si ça arrive, moi j'ai des ressources financières, mais pas tout le monde est dans ce cas.
Tu crois que je me bats pour quoi ? Pour ma survie, pour essayer de faire bouger les choses, pour faire en sorte que d'autres gens dans la même situation que moi puissent avoir accès à des soins gratuits et de l'aide. Ça passe principalement par l'information, la non-dépathologisation de ma condition, et la création d'un espace. C'est ce que j'essaie de faire, et tu essaies encore de policer mon langage, alors que je n'arrête pas de dire que nous sommes déjà largement silencés par les militants et compagnie qui estiment avoir plus de poids que nous sur la question.
Donc j'ai qu'une chose à te dire pour conclure tout ça : zut.
 

Adybou

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Tu dis dans un poste avant que je ne sais pas ce que les concernés préfèrent ? Je suis concerné par la question et j'en connais (certainement beaucoup plus que toi) qui : soit préfèrent transsexuel, soit s'en foutent complètement. Ce ne sont pas des chiffres, donc ça ne vaut rien, pas plus que toi qui me dit "j'en connais qui n'aiment pas ce mot", donc je décide de ne pas partir sur ce côté-là, tant qu'il n'y a pas d'études qui permettent de dire avec plus d'objectivité la vérité, parce qu'elle dépend essentiellement de nos connaissances personnelles.
Pour ouvrir la discussion, et me corriger si jamais je me trompe (je ne suis pas infaillible), je m'intéresse à l'origine du pourquoi le mot "transsexuel" n'est pas utilisé. Je t'explique les raisons via une page wikipédia, celle de la transidentité, pour te montrer que, l'abandon du mot n'a pas de sens à mes yeux, et qu'il a été fait par les "militants" qui ne sont pas forcément des personnes trans. Tu viens sur cette page en affirmant que tu sais mieux que moi les mots que je suis censé utiliser, tu me demandes de façon passive-agressive d'en changer "J'ai pas envie d'aller plus loin en fait. Donc si tu veux réellement éduquer les gens (et vu les pavés que tu écris, t'as l'air bien motivée) utilise le bon terme : transgenre.", ignorant mon témoignage ou tout le travail que j'ai pu mettre à cause d'un mot qui me caractérise qui n'est pas une insulte, tout en me mégenrant.
Je trouve ça d'une impolitesse incroyable.

Tu sais pourquoi on tournera en rond ? Parce que tu n'estimes même pas ce que je dis. Tu n'estimes ni l'expérience que j'ai, ni le témoignage que j'apporte, ni les arguments que j'apporte, ni le chemin que j'ai parcouru pour avoir la position que j'ai aujourd'hui. Tu sembles me faire un procès d'intention dès le départ, sur le fait qu'apparemment je "profite", certains estiment que je "crache" sur des personnes qui sont "moins trans" que moi, simplement en ayant une position rationnelle qui se base sur nos connaissances actuelles de la science. Tu essaies de dévaluer mon discours en t'attaquant à ma personne sur... La base d'un mot que j'utilise sur un sujet qui me regarde. Ce n'est pas une discussion d'égal a égal, c'est un procès que tu tentes de me faire.

Il y a un truc en psychologie qui s'appelle "l'aversion de la perte", ce qui veut dire que, plus on a mis d'énergie dans un projet, plus il est difficile de le lâcher et de passer à autre chose. Cela vaut pour les idées aussi. J'ai été du côté que tu défends, d'ailleurs, tu peux aller regarder dans le sujet des pirates du genre, il y a une trentaine/quarantaine de pages, j'y étais et j'y ai tenu des propos qui allaient dans le sens de la majorité des personnes de ce forum. L'aversion à la perte à été terrible pour moi, ça à été terrible de me rendre compte de toutes les choses dont je parle dans les postes que j'exprime, ça à été terrible de me remettre en question, ça à été terrible de me mettre face à mon miroir en me disant que j'avais été homophobe dans mon militantisme, que j'avais desservi des gens, que j'avais partagé de la désinformation, que j'avais été intersexiste. Ça a été d'autant plus terrible de me disputer avec des gens que je considérais comme des amis, pour le simple fait de partager des papiers scientifiques et de prendre du recul sur tout ce qui était troisième genre. Ça n'a pas été fait avec plaisir, ça n'est pas parti d'une pensée sadique de ma part pour me dire "ah tiens et si je faisais chier des gens avec ma science". Ça à été une grosse remise en question et la cassure d'un "rêve" parce qu'en fait, être trans, c'est pas cool du tout.

Tout ce que je fais, tout le travail que je mets dans ce sujet, ce n'est pas pour rien, ou pour me sentir mieux, ou pour me venger de je ne sais quoi. D'ailleurs, c'est très dur de faire un sujet comme ça, parce que je sais quel effet ça peut avoir sur autrui avec l'aversion à la perte, puisque je l'ai vécu, et je sais que je suis seul.
Je me sens terriblement seul là, parce que je trouve pas une seule personne trans ou un seul spécialiste qui soit réellement compétent dans la question (en France), ou qui se soit même intéressé un temps soit peu. Je n'ai absolument personne vers qui me tourner, ou vers qui chercher des solutions pour tous les problèmes qui se posent avec ma condition. Je n'ai aucun soutien psychologique qui soit compétent dans la question, aucune recherche psychologique sur le sujet. Je ne peux même pas faire confiance aux 3/4 des thérapeutes sur la question, parce que comme je l'ai expliqué, la plupart ne sont pas au courant des recherches scientifiques sur le sujets, et quand ils le sont, souvent ils sont en retard ou avec des préjugés dégueulasses.

Tu veux savoir les vrais problèmes auxquels les hommes trans font face ? En type d'hormones je n'ai qu'un truc valable, remboursé à 60% par la sécurité sociale (donc pas 100%, il faut une mutuelle ou l'ALD), qui est l'injection intramusculaire de testostérone, qui me cause des symptômes de dépression si j'ai le malheur de tomber à un mauvais niveau et c'est tout. Les crèmes n'existent plus, les patches n'existent plus, et les deux autres trucs qui existent sont l'injection intra musculaire qui dure 2 à 3 mois qui coûte 200€ la prise (et il faudrait que je la prenne tous les deux mois dans mon cas), et le gel c'est 80€ la bouteille, c'est 60 prises et il m'en faudrait 3 par jour (donc ça va vite). Personne n'en parle, personne se bat pour ça, personne ne récupère des sous ou ne fait faire en sorte de développer la recherche par rapport à ces produits, les seules choses qui se font, c'est aux USA, et nous n'avons pas un marché assez grand pour pouvoir avoir la majorité de ce qui se fait là-bas, et même si c'était le cas, ça ne serait pas remboursé par la sécurité sociale.
Pénurie ? Niqué. Le marché se casse ? Niqué. C'est pas moi qui vais tant en souffrir, si ça arrive, moi j'ai des ressources financières, mais pas tout le monde est dans ce cas.
Tu crois que je me bats pour quoi ? Pour ma survie, pour essayer de faire bouger les choses, pour faire en sorte que d'autres gens dans la même situation que moi puissent avoir accès à des soins gratuits et de l'aide. Ça passe principalement par l'information, la non-dépathologisation de ma condition, et la création d'un espace. C'est ce que j'essaie de faire, et tu essaies encore de policer mon langage, alors que je n'arrête pas de dire que nous sommes déjà largement silencés par les militants et compagnie qui estiment avoir plus de poids que nous sur la question.
Donc j'ai qu'une chose à te dire pour conclure tout ça : zut.
Je suis au travail, plus précisément en pause, donc j'ai pas le temps de tout lire. J'ai juste pu lire le début où tu parlais de policage, de toi trans et moi cis. Je le savais pas jusqu'au post, où tu l'as dit, c'est pour ça que j'ai dit être moi-même cis. Je sais bien que mon avis en tant que tel ne vaut "rien" par rapport à une personne concernée. Tout le débat avant ça, on tournait en rond, à toi dire oui et moi non. Maintenant que je le sais, je back off, parce que j'ai plus mon mot à dire.
 
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Réactions : Some-old-Guy
19 Juin 2015
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Paris !
@Adybou Okay dans ce cas mon message à été excessivement agressif sur ce malentendu et je suis désolé pour ça. J'espère que tu passeras une bonne fin de journée quand même.

Il m'est difficile de garder la tête froide sur ce sujet. Je suis un peu trop tête brûlé parce que ça me touche profondément et que je sais que les critiques pullulent. Bref, peut-être que c'était un peu tôt pour faire ça. Mais c'est aussi très important pour moi.
 

Fenris

Ne pas citer please ! <3
2 Avril 2015
7 178
45 642
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Toulouse
@Luzgar Pourquoi préfères tu le terme "transsexuel" à transgenre ?

Je vois beaucoup plus le terme transgenre utilisé que transsexuel ?
Il y a une différence pour toi ?
 
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Réactions : Some-old-Guy
10 Décembre 2018
17
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Bordeaux
Edit : A force des débats sur ce topic, je finis par revoir un peu ma position, je suis un peu perdue sur ce que je lis dans ce débat mais je me rends quand même compte que l'information proposée au début de ce sujet est si ce n'est tronquée, en tout cas le reflet que d'une seule perspective, et j'ai comme l'impression de ne pas avoir assez d'éléments en main pour prendre position. En tout cas, merci aux participants de ce sujet de m'avoir amenée à me reposer sur tout ça et à y réfléchir.
 
Dernière édition :
22 Mai 2015
2 254
23 329
2 084
32
Paris
Je n'ai ni le temps ni l'energie de lire toutes les recherches que tu as listees dans ton premier poste @Luzgar, du coup je vais juste laisser ca la: les opinions listees ici (et ce sont des opinions, pas de la science comme la facon dont c'est formule pourrait le laisser penser) son tres minoritaires dans la communaute trans, et a raison. Etre trans n'est pas un defaut neurologique, toutes les personnes trans ne sont pas dysphoriques ou pas toutes dysphoriques des memes choses ou a la meme intensite. Les genres non binaires sont tout aussi legitimes que les genres binaires et n'ont rien a voir avec l'orientation sexuelle ou l'expression de genre. Les termes utilises par Luzgar pour parler des variances de genre dans d'autres cultures sont tout simplement racistes.

Je ne comptais pas participer a ce sujet, parce que merde, on s'en prend deja assez dans la gueule par les cis pour pas se bouffer le nez entre nous, mais je ne veux pas que les cis qui passent par ici aient une idee erronee de ce qu'est la transidentite. Je suis desole-e de ce que tu souffres dans ta vie Luzgar, mais au bout d'un moment il va falloir que tu arretes de jeter les autres sous les roues du bus, parce que tu ne fais qu'empirer les choses pour ta communaute.

Au passage, je suis une personne non-binaire, trans et dysphorique.
 
19 Juin 2015
436
2 200
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Paris !
@Fenris Il y a plusieurs raisons à ça, comme je l'ai dis, j'ai pris à parti que dans la littérature scientifique, c'est ce qui est le plus utilisé. D'un point de vue personnel, c'est ce que je préfère utiliser car il est plus juste, je change de sexe, littéralement (enfin j'essaie). Finalement, y'a aussi le fait que je me sens totalement aliéné du mot "transgenre" personnellement maintenant, qui dans mon esprit ne renvoie plus à l'idée de ce que je suis, mais plus à une idéologie avec laquelle je ne peux pas être d'accord du fait de mes connaissances et de mon statut de féministe.
Pas plus tard qu'hier j'ai découvert que les militants avaient abandonné "transsexuel" pour dépathologiser la condition, donc, une raison de plus pour moi de l'utiliser.
Je ne demande à personne d'utiliser un mot ou l'autre cependant, mais quand il s'agit de biologie, je trouve que le terme transsexuel est plus adapté. Ça ne veut absolument pas dire que tout le monde est censé l'utiliser pour tout le monde.
Je n'estime pas ça honteux d'avoir une condition neurologique, plus maintenant, je suis okay avec ça, j'aurai préféré faire sans, mais c'est la vie. Pouvoir l'aborder d'une façon scientifique plutôt que purement psychologique, m'a permis de faire mon coming out de façon beaucoup plus calme et posée, parce que j'apportais les preuves de ce que j'avançais et que ce n'était pas juste "dans ma tête" (enfin si, mais pas essentiellement psychologique quoi, donc c'est pas traitable par un psy). Je serai infiniment reconnaissant de ces recherches. Montrer que ce n'était pas un choix et que c'était pas quelque chose qui était en mon pouvoir de changer, m'a énormément simplifié la vie et déculpabilisé.

@Reiko~ Merci pour tes mots ils valent beaucoup. Comme je l'ai dis, la partie témoignage, j'ai prévenu que c'était pas scientifique et à prendre avec des pincettes. Je voulais donner "l'envers du décor" aux témoignages très positifs qui arrivent tout le temps. Ce n'est pas objectif de ce fait, mais ça n'a pas vraiment de valeur à l'être. C'est un peu mettre du gris dans la pensée noire et blanche et de redonner une parole plus réelle.
J'ai un haut standard avec les personnes dans le domaine médical, donc je suis très critique, je pense que la plupart des gens à ma place s'en fichent.
Tu me montres que mon travail n'est pas en vain et vraiment ça veut dire beaucoup. Je compte essayer de faire plus de vulgarisation à terme, peut-être, mais ce sujet était particulièrement important pour moi.

@Growing Entish Ce ne sont pas des opinions, désolé, mais je peux te sortir encore dix études qui disent la même chose, la science se basent sur des résultats reproductibles, c'est comme ça qu'on construit la connaissance. Je sais pas combien il t'en faut. Tu n'as pas lu mes postes, donc la moindre des choses, c'est de ne pas critiquer ce que tu ne connais pas et n'est pas ouvert.e à connaître. Si tu n'es pas ouvert.e au fait de remettre tes points de vue en question face à des données rationnelles, si tu ne veux même pas les lire, grand bien t'en fasse, mais ne prône pas avoir une position qui défend les personnes trans. Aussi ce n'est pas parce que "la communauté trans" pense d'une façon que c'est une façon qui est logique et/ou vraie, c'est un argument fallacieux qui ne vaut absolument rien. Si tout le monde pensait que la terre était plate, elle en serait pas plus plate.
C'est pas une idée erronée si c'est scientifiquement établi par des protocoles reproductibles. Encore, si ce n'était qu'une étude, on pourrait avoir des doutes, mais j'en ai mis je sais pas combien, combien il t'en faut pour que tu te mettes à te questionner ? Pour moi, ce que tu dis, c'est l'équivalent de dire "la terre est plate", c'est une croyance, mais c'est pas la réalité des faits établis aujourd'hui.
Et la fin de ton message montre bien que tu n'as absolument rien compris à ma démarche (ou que tu n'as pas lu). :) Ce qui me fait le plus souffrir aujourd'hui (au delà du fait que la testo ça prend looongtemps avant de faire effet), c'est le gens qui défendent la position que tu as, (qui au lieu de lutter pour qu'on puisse avoir plus de choix dans nos transitions, plus de facilités à le faire et que ça puisse être gratuit) défendent le fait qu'être trans n'est pas une condition neurologique mais juste un état d'esprit, ou que ce soit psychologique (et donc, "guérissable"). Le fait est que tous les problèmes que je rencontre dans ma transition aujourd'hui sont dû au manque de connaissance du personnel médical et de l'accès gratuit aux soins parce qu'on lutte pour le fait que ma condition ne soit pas neurologique, malgré les preuves qui existent dans l'autre sens. Chose que tu défends toi, pas moi. Tu es la personne qui se sent menacé.e par des connaissances scientifiques ici hein, qui ne veut pas que les "cis y accèdent" parce qu'ils risquent de se faire "de mauvaises idées". Je trouve pas que ça soit ni une démarche honnête, ni très rationnelle.
Arrête de penser aux raisons du pourquoi je fais ça, la psychologie de comptoir et les idées préconçues ne marchent pas. J'ai donné les raisons en grand et clair un peu plus loin :
Tu crois que je me bats pour quoi ? Pour ma survie, pour essayer de faire bouger les choses, pour faire en sorte que d'autres gens dans la même situation que moi puissent avoir accès à des soins gratuits et de l'aide. Ça passe principalement par l'information, la non-dépathologisation de ma condition, et la création d'un espace.
Aussi, ma santé mentale n'a jamais été meilleure qu'aujourd'hui (sauf les passages dépression de testo), donc ça m'étonnerait fortement, j'ai une hygiène de vie très bonne, je suis out quasiment partout, ma vie est objectivement cool et subjectivement très très prometteuse (malgré le fait que je sois trans). Ce qui fait que je n'ai pas besoin d'être dans une communauté (même si ça serait pas du luxe) et donc je n'ai pas besoin de recourir à des croyances pour survivre et donc que j'ai pu objectivement me questionner sur la question (du moins du mieux que je peux, j'ai toujours des biais). Ton argument ne tiens donc absolument pas.

Les termes utilises par Luzgar pour parler des variances de genre dans d'autres cultures sont tout simplement racistes.
Okay d'où ? Je veux des arguments, parce que juste dire "tout simplement raciste" bah euh pas de mon point de vue, ni de quelques natifs américains que j'ai pu lire, donc si j'ai fais une erreur, je veux bien la corriger, mais faut m'indiquer ce que c'est l'erreur. Quelqu'un qui est né homme et qui aime les hommes est un homosexuel en terme scientifique, qu'importe la culture.
 
Dernière édition :
12 Juin 2018
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(j'ai commencé à écrire un premier message que j'ai trouvé, retrospectivement, pas très sympa et qui disait en gros "j'ai la flemme de lire, ou est-ce que tu veux en venir ?", maintenant que j'ai tout lu attentivement je vais tenter une réponse plus sympa)

Je pense que sous couvert de science, tu fais surtout passer tes opinions. Bon nombres de tes paragraphes ne sont pas axé sur des recherches mais sur des témoignages ou à la limite des faits historiques, qui sont soigneusement sélectionnés pour ne montrer que ce que tu voudrais montrer.

Déjà, il y a un point importants à nuancer dans ton discours :
- il n'y a pas de frontière étanche entre biologie, esprit et social. Le cerveau est en changement perpétuel et il y a de bonnes raisons de penser qu'en réalité peu de choses dans la représentation sociale et donc mentale des gens sont innés et non construites. Le social ayant un impact direct sur le mental, c'est difficile de déterminer si une souffrance mentale est plutôt en lien avec le corps ou avec la société et ses multiples interactions. En tout cas la neurologie n'est pas hors sol, le fonctionnement du cerveau se déploit dans le social et le social modifie le cerveau. P
A partir de là, dire que le transexualisme est complètement différent et n'a rien à voir avec la simple incongruité de genre, j'en doute très fortement, ça ne colle en tout cas pas avec ce que je lis de mon côté.
- la science, même si elle a ses gardes fou, est toujours traversée de biais sociaux et s'inscrit complètement dans son contexte temporel, idéologique etc.

Je commence par commenter tout ce qui concerne les non-binaires puisque c'est de moi, entre autre, qu'il s'agit. La plaquette que tu postes, elle n'est pas scientifique, elle est à charge et à mon avis plutôt insultante. Les non-binaires ne seraient donc que des crétins qui auraient confondu la thèse féministe avec la réalité biologique des trans ? C'est complètement nier la diversité des cas, la complexité du rapport au corps, du rapport à soi et son existence dans le monde humain en général.
Par exemple, je remplis un grand nombre des critères de la dysphorie de genre, pourtant je n'ai jamais souhaité transitionner médicalement. Je ne veux pas de caractéristiques ni primaires ni secondaires mâles. Il y a des choses que je peux relier à un rapport personnel à mon corps (non désir d'enfant, incapacité à accepter les fonctions purement reproductrices (fertilité, règles), parfois de la détresse sexuelle à être limité par les possibilités de mon corps), d'autres qui sont liés à une représentation sociale des genre (ne pas se reconnaitre dans les rôles genrés, incompréhension tenace face à la plupart des filles : c'est pas rapport à leur rôle genré, pas par rapport à une intuition quand à leur cerveau femelle, comment le pourrais-je ?)
Du coup je ne comprend pas trop où tu veux en venir.
Les non-binaires seraient exclus de cette cause neurologique dont tu parles ? Ou alors, certains ne seraient au final que des cerveaux mâles ou femelles, et donc ils auraient besoin d'une transition médicale, quand bien même ils n'en voudraient pas ou ne se sentiraient pas plus à l'aise dans un corps mâle ou femelle différent de celui qu'ils ont de naissance ?

Toute la partie sur les non-binaires qui s'appuieraient sur les différents genre dans d'autres pays je trouve ça hors sujet et à charge également. Je ne m'en refere pas du tout à ça personnellement et je ne trouve pas ça pertinent non plus. Que les gens se cherchent comme ils le peuvent et tentent de trouver un écho à leur vécu dans d'autres systèmes sociaux, c'est tout à fait normal, et ce n'est pas de leur faute si les équivalents qu'ils pensent trouver refletent une autre réalité (politique, sociale etc.)
Ca n'a rien à voir avec la science, ça ne prouve rien, ça n'invalide rien, et ça ne dit rien de notre vécu ?

En fait, je ne comprends pas du tout ce que tu cherches à démontrer. Quand bien même ce serait vrai (certains trans ou non binaires n'ont pas de cause biologique mais purement sociale), ça ne pose pas de problème à mes yeux. Si des personnes utilisent des concepts de fluidité sexuelle ou de genre, c'est parce qu'ils les ressentent comme tel, et à moins d'aller vérifier à l'intérieur de leur esprit on a pas moyen de vérifier si c'est erroné ou non. En fait, comme tu le dis, c'est tout simplement parce que ça se double d'un discours sociologique féministe, qui introduit des concepts et est nourri de l'expérience des gens.

Que des médecins puissent être transphobes et mal formés, tandis que les hormones et autres sont peu accessibles, chers et sujets à la pénurie, c'est encore un autre problème, mais ce n'est certainement pas la faute des trans qui n'ont pas le bon cerveau pour mériter une transition ?

EDIT :
c'est le gens qui défendent la position que tu as, (qui au lieu de lutter pour qu'on puisse avoir plus de choix dans nos transitions, plus de facilités à le faire et que ça puisse être gratuit) défendent le fait qu'être trans n'est pas une condition neurologique mais juste un état d'esprit, ou que ce soit psychologique (et donc, "guérissable")
Personnellement, je n'ai encore jamais rencontré de trans qui luttait contre le choix et le remboursement des traitements.
Et encore moins de trans qui pensent que leur situation n'est qu'un etat d'esprit, un état psychologique guérissable. Je ne pense pas d'ailleurs que ce soit le moins du monde la position de la personne à laquelle tu réponds, mais je me trompe peut être.
 
19 Juin 2015
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Paris !
Je pense que sous couvert de science, tu fais surtout passer tes opinions. Bon nombres de tes paragraphes ne sont pas axé sur des recherches mais sur des témoignages ou à la limite des faits historiques, qui sont soigneusement sélectionnés pour ne montrer que ce que tu voudrais montrer.
Il me semble avoir précisé que les témoignages étaient à prendre avec des pincettes du fait qu'ils n'étaient pas vérité scientifique mais témoignage. C'est le vécu de différentes personnes trans, j'essaie de rétablir une parole qui a été silencée.

- il n'y a pas de frontière étanche entre biologie, esprit et social. Le cerveau est en changement perpétuel et il y a de bonnes raisons de penser qu'en réalité peu de choses dans la représentation sociale et donc mentale des gens sont innés et non construites. Le social ayant un impact direct sur le mental, c'est difficile de déterminer si une souffrance mentale est plutôt en lien avec le corps ou avec la société et ses multiples interactions. En tout cas la neurologie n'est pas hors sol, le fonctionnement du cerveau se déploit dans le social et le social modifie le cerveau. P
Je te redirigerai aux recherches qui ont montré pas de corrélation entre le développement de l'identité de genre et l'environnement social. Cet argument ne tiens donc pas, c'est le premier poste.

A partir de là, dire que le transexualisme est complètement différent et n'a rien à voir avec la simple incongruité de genre, j'en doute très fortement, ça ne colle en tout cas pas avec ce que je lis de mon côté.
- la science, même si elle a ses gardes fou, est toujours traversée de biais sociaux et s'inscrit complètement dans son contexte temporel, idéologique etc.
Okay, si c'était UN papier, je comprenais, y'en a dix, combien il t'en faut ? Ça fait cinquante ans qu'on sait ce dont je parle.
Tu penses donc que les gens qui adoptent des comportements masculins sont des mecs ? Du coup, est-ce que c'est bien féministe comme raisonnement ? Si tu luttes contre l'établissement de rôles genrés, mais qu'à côté tu changes de veste en disant "quand même les rôles genrés veulent dire un truc sur l'identité des individus", y'a un problème. Les recherches montrent que même si y'a une tendance (le fait d'être tomboy peut amener à être homo ou trans) ça ne vaut rien à l'échelle individuelle. Comme je l'ai dis, plein de filles naissent tomboys et finissent hétéro et cis. Tu ne peux pas faire de généralisation abusive sur la base d'une caractéristique comme ça, si tu t'intéresses au cas par cas.

Je commence par commenter tout ce qui concerne les non-binaires puisque c'est de moi, entre autre, qu'il s'agit. La plaquette que tu postes, elle n'est pas scientifique, elle est à charge et à mon avis plutôt insultante. Les non-binaires ne seraient donc que des crétins qui auraient confondu la thèse féministe avec la réalité biologique des trans ? C'est complètement nier la diversité des cas, la complexité du rapport au corps, du rapport à soi et son existence dans le monde humain en général.
Prouve moi que le non-binaire existe neurologiquement/hormonalement/sexuellement et je reconsidérerais ton cas. Autrement, c'est psychologique, et donc, ça n'existe que dans ta tête, et pas dans le monde physique. Il n'y a aucune étude ou aucun cas démontrant quelqu'un de non-binaire neurologiquement/hormonalement/sexuellement, donc je tends à penser que ça n'existe pas. Si un jour quelqu'un m'apporte les preuves pour me faire changer d'avis, je le ferais, en attendant, ça n'est pas le cas.

Par exemple, je remplis un grand nombre des critères de la dysphorie de genre, pourtant je n'ai jamais souhaité transitionner médicalement. Je ne veux pas de caractéristiques ni primaires ni secondaires mâles. Il y a des choses que je peux relier à un rapport personnel à mon corps (non désir d'enfant, incapacité à accepter les fonctions purement reproductrices (fertilité, règles), parfois de la détresse sexuelle à être limité par les possibilités de mon corps), d'autres qui sont liés à une représentation sociale des genre (ne pas se reconnaitre dans les rôles genrés, incompréhension tenace face à la plupart des filles : c'est pas rapport à leur rôle genré, pas par rapport à une intuition quand à leur cerveau femelle, comment le pourrais-je ?)
Donc tu n'es pas trans, ce que j'ai mis en gras le principal symptôme de la dysphorie de genre. Vouloir transitionner et les caractéristiques du sexe opposés. La dysphorie que tu sens, peut venir de causes psychologiques à regarder plus profondément, et je ne te connais pas, mais ça veut dire que tu peux guérir ta détresse par rapport à ton corps. Bon courage.
J'en ai parlé dans le poste, que ces choses ne voulaient rien dire de façon individuelles, puisque ça pouvait être la sources de plusieurs afflictions psychologiques et compagnie.

Les non-binaires seraient exclus de cette cause neurologique dont tu parles ? Ou alors, certains ne seraient au final que des cerveaux mâles ou femelles, et donc ils auraient besoin d'une transition médicale, quand bien même ils n'en voudraient pas ou ne se sentiraient pas plus à l'aise dans un corps mâle ou femelle différent de celui qu'ils ont de naissance ?
Ça dépend des non-binaires. Par exemple, été non-binaire, parce que j'avais des soucis psy qui m'empêchaient de m'identifier complètement à mon genre, du fait que j'avais peur des hommes et ne voulait pas devenir comme les modèles violents que j'avais. J'ai toujours eu de la dysphorie de genre (corporelle et psychologique) cependant.
Donc les non-binaires sont soient des hommes/femmes trans avec des soucis psy, soit des personnes cis avec simplement des soucis psy qui les empêchent de se connecter pleinement à leur corps pour une raison X ou Y. C'est la conclusion logique de nos connaissances actuelles des choses.

Toute la partie sur les non-binaires qui s'appuieraient sur les différents genre dans d'autres pays je trouve ça hors sujet et à charge également. Je ne m'en refere pas du tout à ça personnellement et je ne trouve pas ça pertinent non plus. Que les gens se cherchent comme ils le peuvent et tentent de trouver un écho à leur vécu dans d'autres systèmes sociaux, c'est tout à fait normal, et ce n'est pas de leur faute si les équivalents qu'ils pensent trouver refletent une autre réalité (politique, sociale etc.) Ca n'a rien à voir avec la science, ça ne prouve rien, ça n'invalide rien, et ça ne dit rien de notre vécu ?
Ça pose de gros problèmes quand ils envahissent les espaces dédiés à des gens qui ont une condition neurologique cependant, jusqu'à les exclure ou les insulter quand ils le font remarquer. :')
Je ne dis pas que les non-binaires qui sont en vérité non conforme au genre ne méritent pas d'espace pour eux, je dis que cet espace n'est pas celui des personnes trans. C'est une idéologie valide, mais qui n'a rien à voir avec le transsexualisme et qui participe à l'étouffement de mon genre de voix, et au manque de connaissance scientifique sur le sujet pour la population.
Aussi, je te rappellerai que prendre des hormones du sexe opposé en étant cis donne de la dysphorie de genre, j'en ai pas encore parlé beaucoup parce que c'est grandement lié aux détransitions.

En fait, je ne comprends pas du tout ce que tu cherches à démontrer. Quand bien même ce serait vrai (certains trans ou non binaires n'ont pas de cause biologique mais purement sociale), ça ne pose pas de problème à mes yeux. Si des personnes utilisent des concepts de fluidité sexuelle ou de genre, c'est parce qu'ils les ressentent comme tel, et à moins d'aller vérifier à l'intérieur de leur esprit on a pas moyen de vérifier si c'est erroné ou non. En fait, comme tu le dis, c'est tout simplement parce que ça se double d'un discours sociologique féministe, qui introduit des concepts et est nourri de l'expérience des gens.
Oui, parce que tu ne vis pas dans un monde où la thérapie de conversion existe encore, ni où tu te fais silencer constamment, voire insulter, pour parler de connaissances scientifiques. C'est le problème que j'ai, en plus du fait que je n'ai plus d'espace pour moi ou les personnes qui sont réellement comme moi IRL. Ça participe à la solitude et au fait que les gens soient dispersés sans pouvoir parler de notre vécu qui est différent. Ça participe aussi au fait qu'on manque de reconnaissance sociale réelle et de la dépathologisation de ma condition, qui nous empêchent d'accéder à nos soins. Ça participe à la méfiance des thérapeutes qui sont "spécialistes" mais qui ne connaissent pas les bases que j'avancent ici. Ça participe à la détransition et à la radicalisation des mouvements transphobes.
Ça participe à ces soient-disant "militants" qui prônent des propos transphobes, homophobes et intersexistes pour justifier leur position dans le "camp du bien".

Que des médecins puissent être transphobes et mal formés, tandis que les hormones et autres sont peu accessibles, chers et sujets à la pénurie, c'est encore un autre problème, mais ce n'est certainement pas la faute des trans qui n'ont pas le bon cerveau pour mériter une transition ?
Non, c'est la faute à la dépathologisation de la condition que les militants prônent.
Enfin, tu parles de "le bon cerveau" pour "mériter" une transition. Tu vois ça comme un avantage d'être trans, comme si c'était "mieux" que d'être cis. Le fait est que mon cerveau n'est justement pas "bon"/"sain" et c'est pour ça que je dois recourir à la transition médicale et donc, des médicaments. Ce n'est pas pour mon plaisir que je fais ça, et ce n'est pas pour le fun, ou parce que "je le mérite plus qu'un autre". C'est parce que j'en ai besoin, ce n'est pas un choix. C'est précisément cette façon de pensée contre laquelle je lutte, parce qu'être trans n'est pas sain. C'est pas sain de vouloir s'arracher les parties génitales sans traitement, c'est pas sain d'avoir envie de se suicider pour ne pas avoir les bons chromosomes. C'est la réalité de beaucoup de personnes trans, ce n'est ni bon ni drôle.
Je connaissais une personne (qui a des soucis psy en plus) qui s'est littéralement coupé les testicules et est du coup allé à l'hôpital, car elle en pouvait plus de cette testostérone et de son corps. Tu trouves que c'est pas pathologique toi ? J'ai réfléchis des dizaines de fois à comment je pouvais me faire ça aussi de mon côté, de sorte de pouvoir me niquer suffisamment pour qu'on m'enlève les ovaires, sans mourir (ça va mieux depuis la testo car j'ai pas eu mes règles depuis là). Tu trouves ça sain toi ? Je dois faire une piqûre intramusculaire tous les dix jours, et des prises de sang tous les six mois, trop fun (bon moi en vrai ça me dérange pas, mais j'aurai aimé avoir les testicules qu'il faut pour ne pas dépendre de ça, c'est chiant d'être dépendant du bon vouloir du corps médical, c'est handicapant si tu veux voyager, ou même déménager).

Personnellement, je n'ai encore jamais rencontré de trans qui luttait contre le choix et le remboursement des traitements.
Et encore moins de trans qui pensent que leur situation n'est qu'un etat d'esprit, un état psychologique guérissable. Je ne pense pas d'ailleurs que ce soit le moins du monde la position de la personne à laquelle tu réponds, mais je me trompe peut être.
Si on dépathologise une condition neurologique, ça veut dire que les traitements ne sont pas "obligatoires" donc et que c'est pas un truc dont les gens ont besoin. C'est la conséquence logique, si c'est pas une maladie, alors y'a pas besoin de traitement. Pas de maladie, pas besoin de traitement, pas de remboursement. Logique.
Ensuite, si c'est pas une condition visible physiquement (neurologiquement ici) alors c'est psychologique ? Ça pourrait être quoi d'autre sinon ? Explique moi, du coup si tu veux bien, parce que j'ai du mal à comprendre.
 
12 Juin 2018
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Prouve moi que le non-binaire existe neurologiquement/hormonalement/sexuellement et je reconsidérerais ton cas. Autrement, c'est psychologique, et donc, ça n'existe que dans ta tête, et pas dans le monde physique. Il n'y a aucune étude ou aucun cas démontrant quelqu'un de non-binaire neurologiquement/hormonalement/sexuellement, donc je tends à penser que ça n'existe pas. Si un jour quelqu'un m'apporte les preuves pour me faire changer d'avis, je le ferais, en attendant, ça n'est pas le cas.
MDR ok au revoir.

Je rêve :rolleyes:

Et pour ce qui est de ton dernier paragraphe, tu retournes tout. Je n'ai tenu aucun des propos que tu me fais tenir, j'aimerai bien que ça dégage.
 

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