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2 Juin 2021
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Pour ton premier point, j'ai bien précisé qu'entre les intérêts financiers et la science en elle-même (et ceux qui la pratiquent du coup) il y a un fossé. Là pour moi c'est surtout une question d'intégrité et de respect de ses propres valeurs. Encore une fois pour moi ce n'est pas le résultat qui compte mais bien la façon dont on y est amené. Et encore une fois, je fais ce que je peux au quotidien pour respecter mes valeurs et "faire avec" une société où de toutes façons, "tout" est mal fait (en achetant du lait en grande surface, quelque part on cautionne tout le système agro alimentaire qui est derrière - j'achète pas que du bio ni que directement au producteur car je n'en ai pas les moyens ni la disponibilité, mais eh, j'ai conscience que je fais aussi partie du problème, comme tout le monde :dunno:). Après on fait les choix qui nous parlent personnellement, ceux dont on se sent capable, etc.
Tu parles de "protéger la population", oui, après on a aussi le droit d'avoir une opinion différente sur ce que ça veut dire. :dunno:

Mais pourquoi est-ce que le fait que ces symptômes là existent reviendraient à nier qu'il existe des maladies qui sont juste le fait d'un virus, d'une bactérie ?
Ce n'est pas ce que je dis !...
Je dis que chaque maladie physique tire son origine d'une cause émotionnelle. Ça veut pas dire pour autant que la maladie physique n'existe pas :hesite: t'as une grippe, tu soignes ta grippe (ou pas d'ailleurs, ça peut passer tout seul), tu peux aussi t'intéresser à ce que ça veut dire d'un point de vue émotionnel pour éviter que ça ressorte à nouveau sous des symptômes différents.
Quand j'ai dit que pour moi les virus sont aussi liés à une cause émotionnelle, c'est plutôt : le fait d'être sensible à un virus (ou autre), ça vient de notre état émotionnel : encore une fois c'est pas une attaque ni une culpabilisation, c'est ce que moi je prends pour explication à "pourquoi on tombe malade", quel est le sens d'une maladie. :dunno:
Que fais-tu d'une maladie comme le VIH ? Acceptes-tu de prendre un inhibiteur pour protéger ses partenaires ou bien suffit-il de faire l'amour en conscience pour éviter la contagion ?
Sincèrement j'essaie de développer mes idées mais là j'ai vraiment l'impression que mes propos sont déformés :erf: à aucun moment dans mon raisonnement je ne sous entends que "la conscience de ses actes" peut éviter une contamination :erf: (bien que l'hypothèse est intéressante, pour le coup je pense qu'on n'en est pas là humainement parlant).
Je pense qu'on tourne en rond dans la conversation car je parle d'une partie de nous qui est encore largement sous-explorée, incomprise et/ou ignorée. Les mécanismes inconscients en psychologie, ça fait peu de temps qu'on les connaît et je pense que beaucoup de "conclusions" sont erronées ou partielles. Néanmoins elles ont le mérite d'exister et de nous laisser entrevoir un champs de possibilités qui, je pense, serait constructif beaucoup plus globalement dans notre société (et dans les sociétés humaines en général). Ma propre expérience me pousse à vouloir explorer ça encore +, le partager avec d'autres car sincèrement je pense que c'est super enrichissant.
Tu dis que je manque de nuance, je comprends que cela puisse ressortir de mes posts, pourtant c'est loin d'être le cas. :fleur: Une très proche amie à moi m'a dit qu'elle allait se faire vacciner, elle connaît très exactement mon point de vue sur la question, et je n'ai en aucun cas tenté de la faire changer d'avis, tout simplement car c'est un choix qui appartient à chacun.e et que je ne me permettrais jamais de dire à quelqu'un ce qu'il ou elle doit faire. J'aimerais que l'inverse soit vrai, que la question de la vaccination ne crée pas un clivage entre ceux qui sont ok et ceux qui ne veulent pas.
 
9 Février 2015
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@Fille du Feu "Quand j'ai dit que pour moi les virus sont aussi liés à une cause émotionnelle, c'est plutôt : le fait d'être sensible à un virus (ou autre), ça vient de notre état émotionnel"
Donc selon ce postulat ci, on peut éventuellement échapper à un virus, comme le VIH, si notre état émotionnel est "sain". On peut également résister à une bactérie - plus ou moins grave, d'une bête angine à la syphilis - en faisant le travail sur soi nécessaire. Toi qui es si connectée à la nature, est-ce que tu sais que les bactéries sont des organismes vivants ? Est-ce que, dans ton raisonnement, ce n'est pas toi qui te positionne au-dessus de la nature en considérant que ton mental, tes émotions, ton toi intérieur, la force de ton âme ou de ton yin, seront plus puissants que des organismes vivants (bactéries) ou non (virus) issus de la nature - nature à laquelle tu appartiens également puisque tu es aussi un être biologique et organique ?

Je comprends très bien ce que tu dis, je trouve juste que ça a énormément de limites. Et si, évidemment que c'est culpabilisant pour beaucoup de gens de se référer au psychologique et aux émotions pour justifier la plus ou moins grande sensibilité aux maladies en tous genres. Surtout qu'encore une fois, ici personne n'a démenti le fait que la fatigue émotionnelle, le stress, des traumatismes qui fragilisent, ont un impact majeur sur la santé.

"J'aimerais que l'inverse soit vrai, que la question de la vaccination ne crée pas un clivage entre ceux qui sont ok et ceux qui ne veulent pas."
Et pourtant ça concerne tout le monde, ce ne sont pas des choix individuels, je répète ce que j'ai dit dans mon précédent message, ce que d'autres ont dit : c'est aussi et surtout pour protéger les autres. Après on a envie de les protéger ou non, ça reste un choix fondé sur le bien de la communauté.

Edit : Et d'ailleurs tu n'as pas répondu à ma question, est-ce que si tu étais porteuse du VIH tu accepterais de prendre un inhibiteur, créé par un laboratoire, pour protéger tes partenaires ?
 
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Donc selon ce postulat ci, on peut éventuellement échapper à un virus, comme le VIH, si notre état émotionnel est "sain". On peut également résister à une bactérie - plus ou moins grave, d'une bête angine à la syphilis - en faisant le travail sur soi nécessaire.

Théoriquement oui. En pratique, c'est pas pareil :cretin: Je ne dis pas que c'est "simple", du tout. Je ne pense pas qu'en une vie terrestre on puisse atteindre un état tel que "rien ne nous atteint", je dirais que ça représente un idéal mais c'est comme l'horizon, plus tu t'en approches, plus il s'éloigne. C'est pas "juste" un travail sur soi, c'est un long et infini travail sur soi, dans lequel chaque noeud qu'on dénoue laisse place à un autre. Et parmi ces noeuds j'y vois autant ceux qu'on se crée au quotidien à chaque fois qu'on fait un truc "qu'on n'a pas envie de faire" (là déjà ça fait plein plein de noeuds :) ) que ceux qui sont enfouis en nous depuis notre enfance, depuis notre vie foetale et depuis nos vies précédentes (après c'est pareil, on y croit ou pas, perso tout ça fait sens dans ma tête, si je prends TOUT en compte ça fait sens).
Est-ce que, dans ton raisonnement, ce n'est pas toi qui te positionne au-dessus de la nature en considérant que ton mental, tes émotions, ton toi intérieur, la force de ton âme ou de ton yin, seront plus puissants que des organismes vivants (bactéries) ou non (virus) issus de la nature - nature à laquelle tu appartiens également puisque tu es aussi un être biologique et organique ?

Je n'y vois pas un rapport de force :) la bactérie elle vit sa vie, le virus aussi, moi la mienne, on se croise, ou pas, ça, c'est en dehors de mon contrôle. J'ai pas envie de contrôler ce que je pense être en dehors de mon contrôle. Et vu que je pense que dans l'absolu, on ne contrôle rien... :) (et que ça n'est pas souhaitable d'ailleurs...)
Et si, évidemment que c'est culpabilisant pour beaucoup de gens de se référer au psychologique et aux émotions pour justifier la plus ou moins grande sensibilité aux maladies en tous genres.
Si on prend en compte que ça nous dépasse complètement, que de fait ça se passe dans l'inconscient et (je pense) encore plus profondément que l'inconscient donc qu'on n'en a pas conscience, que c'est pas notre faute et qu'on vit dans un système qui nous a complètement déconnectés de tout ça... ben pourquoi culpabiliser ? Après pour moi le sentiment de culpabilité, il a une base intéressante (se sentir coupable de mal faire, je pense que ça participe à l'équilibre social) mais il est actuellement à un niveau de "crise" chez la plupart des gens (tout comme on vit un stress permanent qui est à des niveaux de "crise" si on compare à un état de bien-être "naturel" dans lequel le stress se manifeste face à des évènements dangereux pour la survie) et qu'il peut être constructif de s'en défaire consciemment (tout comme le stress d'ailleurs, et c'est pas non plus une mince affaire !). J'ai été élevée dans la culpabilité et le reproche, c'était les ressorts éducatifs de ma famille, je vois à quel point ma mère est encore dedans, et sincèrement ça me fait mal pour elle :erf: Y'a pas de culpabilité à avoir pour ce qu'on est, notre personnalité a du s'adapter à un monde qui, dès notre plus jeune âge, nous a empêchés d'exprimer nos impulsions naturelles. On fait ce qu'on peut pour survivre, notre psyché fait ce qu'elle peut pour survivre et se barricader face à un environnement totalement anti-naturel.

Je te conseille (je conseille à toutes d'ailleurs) la lecture de Comprendre le matriarcat (et le patriarcat par la même occasion), un petit livret écrit par un mec passionné par le sujet et qui donne l'état de ses recherches et son point de vue sur le sujet. Ça peut paraître hors-sujet (mais rien ne l'est en vrai :cretin:)(et ne vous laissez pas arrêter par le titre, vraiment :fleur:), c'est assez court, et ça explique notamment (et entre autres) tous les mécanismes inconscients qui sont à l’œuvre dans un système patriarcal.

Bref je m'égare encore, désolée XD

Edit : Et d'ailleurs tu n'as pas répondu à ma question, est-ce que si tu étais porteuse du VIH tu accepterais de prendre un inhibiteur, créé par un laboratoire, pour protéger tes partenaires ?

Je ne peux pas répondre à ta question vu que je ne suis pas dans cette situation. Ce que je peux te dire c'est comment je gère les IST :
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Après c'est à chaque situation, sa façon de la gérer, qui prend en compte le contexte du moment présent. Le Covid ne m'inquiète pas, désolée :dunno: Si je prends en compte tout ce que je développe depuis des pages sur ce topic et d'autres, ben, à la fin, si je me pose la question du covid, il ne m'inquiète pas. :dunno: Donc je ne vois pas pourquoi j'irais agir activement "contre" (je précise au passage que je pense avoir eu le covid en février 2020 avant le 1er confinement, une proche à moi également qui est dans la même philosophie : je ne dis pas que je ne peux pas être atteinte juste parce que je m'en fous. Je dis que je ne me sens pas inquiète au point d'agir activement contre, et d'ailleurs le temps semble me donner raison puisque je pense l'avoir eu, avoir passé quelques jours dans un sale état pendant que ma pote a été clouée au lit 3 semaines - et ma foi c'est passé :dunno: cette anecdote n'a aucune valeur en soi hein, je sais bien que certains en meurent (tout comme plein de gens meurent de plein de choses dont moi je ne suis pas (encore) morte :dunno:), c'est juste pour dire que c'est pas aussi simple que "juste" se sentir aligné avec soi-même ou autre).
Quant au danger que je représente pour la société à penser comme ça : je vois et rencontre majoritairement des gens qui, comme moi, ne s'inquiètent pas du covid, et lorsque je rencontre des gens qui s'en inquiètent, je garde mes distances car je respecte leur point de vue aussi. Quand je suis dans un lieu public, je ne laisse pas traîner mes mains, je porte un masque (même si je trouve ça débile, c'est une concession que j'accepte de faire et qui me permet de faire mes courses), je veux dire : je respecte les choses mises en place et je vais pas aller postillonner sur des poignées de porte pour faire valoir mon point de vue.
 
9 Février 2015
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@Fille du Feu Je m'arrêterai après ce post dans la discussion avec toi parce que ça tourne en rond et qu'en plus je te trouve extrêmement brouillonne, on ne sait pas trop ce en quoi tu crois vraiment, toi même tu n'as pas l'air bien au claire avec ton discours, et finalement le vrai point il est là : "Le Covid ne m'inquiète pas, désolée". Au final toute ton argumentation sur l'émotionnel, elle mène à ça. Tu ne nies pas la maladie, tu ne nies pas la science, tu nies le fait que le covid puisse être grave chez certaines personnes. Et c'est là que tu es individualiste. Que tu considères que le covid ne te fera pas de mal, ou même qu'un travail émotionnel sera suffisant pour éviter les dangers de la maladie, et que de fait tu n'as pas besoin de te protéger toi, c'est oublier les autres, ou attendre d'eux qu'ils aient les mêmes défenses et barrières que toi. Et moi pour quelqu'un qui évoque la vie en communauté et le fait de se décentrer d'une société individualiste, eh bien je trouve ça grave.
 
21 Avril 2012
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@Fille du Feu
Si l'idée de réfléchir à ses biais cognitifs (comme tu le faisais plus tôt dans ce topic) est intéressante, là, je suis désolée, mais je ne suis pas d'accord :
Que tu ne sois pas inquiètes à propos du COVID, c'est tant mieux pour toi, mais ça ne fait pas disparaitre la maladie et le risque de contaminer d'autres.
Il y a une distinction à faire entre tes opinions, tes perceptions personnelles, tes ressentis et les faits. Le monde n'existe pas à travers tes perceptions : la maladie, la mort, la souffrance existent sans que tu ne les vois ou ne les ressente.

Pour illustrer ce que je veux dire, c'est comme si je disais "La faim ne m'inquiètes pas, désolée. Personnellement, je n'ai jamais eu vraiment faim et quand j'ai eu faim à 11h avant le déjeuner, ça c'est vite calmé. Mes amis ne voient pas le problème non plus, alors je ne vois pas pourquoi le problème de la faim dans le monde m'inquièterait. " Je n'ai jamais eu faim mais ça ne change pas le fait qu'il y a des enfants en France qui n'ont qu'un seul repas par jour, à l'école, parce que leurs parents ne peuvent pas leur payer à manger. Mon vécu m'aide à comprendre les autres, à avoir de l'empathie mais ne change pas le réel : il y a des gens qui ont faim dans le monde, même si je ne l'ai pas personnellement vécu.
Si l'on pousse la comparaison plus loin, imaginons un univers où chacun est en capacité, de mettre de côté un peu petit de nourriture pour ceux qui en ont besoin (sans question de logistique, de chaine du froid...) et où, si la majorité des gens met de la nourriture de côté, elle pourra être donnée aux gens qui en ont besoin. Dans un tel univers, où finalement, j'aurai la possibilité de jouer un (petit) rôle dans la réduction de la faim dans le monde mais où les chances d'aider ceux qui ont faim repose essentiellement sur un effort collectif, que penserais-tu si je te disais que n'ayant jamais eu moi même faim, je jette ma nourriture à la poubelle ? Bien sûr que je respectais ce qui pensent que la faim existe, et que je les laisse faire ce qu'ils veulent avec leur nourriture et, que moi même, mets un peu de nourriture de côté lorsque je peux en tirer un bénéfice personnel ?

Notre situation actuelle est similaire : nous sommes inégaux face à la maladie mais nous pouvons, chacun et ensemble, contribuer à protéger ceux qui sont plus vulnérables en appliquant les gestes barrières et nous faisant vacciner. Il ne s'agit pas de philosophie de vie, d'opinion ou de ressenti mais bien de réel. Et derrière cette réalité, il y a des gens qui souffrent et qui meurent.

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29 Janvier 2017
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@Fille du Feu Tu as été beaucoup mentionnée dans les dernières pages, n'hésites pas si tu souhaites que j'édite mon message :fleur: Je voulais juste rebondir sur ce que tu disais à propos de ta non-inquiétude du Covid, je trouve ça intéressant comme ça fait écho à des réflexions récentes pour moi.
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C'est parti un peu en HS, désolee !

Sinon je viens vous annoncer que je suis joie parce que il y a moyen que je me fasse enfin vacciner d'ici peu:rainbow: J'aurais théoriquement la première dose en fin de semaine, j'espère que ça va marcher !
 
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2 Juin 2021
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Il y a une distinction à faire entre tes opinions, tes perceptions personnelles, tes ressentis et les faits. Le monde n'existe pas à travers tes perceptions : la maladie, la mort, la souffrance existent sans que tu ne les vois ou ne les ressente.

Je les vois et je les ressens, et pas seulement depuis la pandémie...
Je pense qu'on a tous et toutes des façons d'appréhender la situation, impliquant forcément notre vécu personnel etc.
La conversation tourne en rond, je préfère arrêter là car le but n'est pas de monopoliser ce fil pour faire comprendre ma vision des choses :fleur:

@GingerBraid Oui, plein de facteurs jouent dans la perception de chacun.e. J'ai aussi un rapport à la mort/la souffrance qui me permet une certaine sérénité, ça joue :fleur:
 
30 Novembre 2014
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Je vois plusieurs personnes qui sont persuadés de l'avoir choppé avant les premiers confinements, je tiens juste à signaler qu'un rhume, une grippe etc ça peut aussi vous coucher.
Ça peut aussi vous faire perdre l'odorat et le goût !

Attention à ne pas vous croire immunisé.e alors que vous ne l'êtes pas.
Surtout qu'on sait que l'immunité conférée par l'infection n'est pas très durable.
 
7 Janvier 2019
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@Fille du Feu je te l'ai déjà dit mais j'ai apprécié finalement que tu passes autant de temps ici à exprimer un point de vue que j'ai quand même trouvé posé alors même que je suis pas d'accord avec toi. Et ton dernier message me fait quand même mettre le doigt sur ce qui est notre principal point de désaccord: la manière que tu as d'aborder la mort et la souffrance (qui est inédite pour moi) t'est personnelle mais le fait de ne pas se vacciner te fait l'imposer potentiellement à des personnes à risques qui ne la partagent peut-être (probablement) pas.

Et le fait de l'avoir chopé (surtout si c'était il y a longtemps) n'empêche ni de le contracter de nouveau, ni d'en développer une forme sérieuse, il faudrait faire un test sérologique pour s'assurer que tu as assez d'anticorps pour n'avoir pas besoin du vaccin (ce que tu sais peut-être mais comme @Ocytocine. je préfère l'écrire pour les personnes qui n'auraient pas cette information en tête).
 
14 Octobre 2018
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@Fille du Feu
Excuse-moi aussi si je te mentionne, (ca va commencer par faire beaucoup !) mais il y a une chose que tu dis qui me fais réagir, c'est "le covid ca ne m'inquiète pas".

Bah en fait je ne vois pas le rapport. Au début ca m'inquiétait parce qu'il y avait beaucoup d'inconnues à propos de ce virus et que tout le monde semblait penser que seuls les Chinois en souffriraient, mais perso depuis le 16 mars 2020 je suis passée par plein d'émotions (beaucoup la colère) mais pas vraiment la peur, en fait.

Je suis extrêmement prudente dans tout ce que je fais, lavage de main, port d'un masque FFP2 dans les espaces clos avec du monde, port du masque chirurgical en extérieur s'il y a une forte concentration de personnes ; dans mon métier, où je suis dans des pieces fermées avec plusieurs dizaines de personnes (personnes du public) plusieurs heures par jour, je laisse les fenêtres ouvertes 100% du temps et j'ai un capteur portable de CO2, je ne vais pas au réfectoire de mon boulot, je m'auto-teste 2 fois par semaine, je limite les passages dans les lieux peuplés, je suis allée récupérer ma fille tous les midis cette année car les refectoires scolaires sont une aberration sanitaire.

Est-ce que je fais ça par peur ? Non, pas vraiment... je ne suis pas angoissée, et bien que cette pandemie ait beaucoup changé mon quotidien, elle ne m'a pas fait perdre une minute de sommeil depuis l'année dernière. Je fais tout ça car je trouve tout simplement que c'est du bon sens, après m'être longuement informée sur la question, je trouve que c'est ce qu'il y a de plus logique à faire. Les gens qui pensent que j'ai peur n'ont rien compris. Les gens qui pensent que le respect d'un certain protocole ne peut venir que de la peur n'ont rien compris.
Si je mets ma ceinture de sécurité, c'est pas parce que j'ai peur d'avoir un accident. Je ne rentre pas dans ma voiture en tremblant. Je la mets car je sais que c'est une mesure de sécurité routière qui a sauvé des centaines de milliers de vies, même si la probabilité est forte qu'elle ne me serve jamais à rien à moi en particulier. Je n'ai pas "peur" de la poliomyélite ni du tétanos, pourtant je suis vaccinée (comme tout le monde, c'est obligatoire !).

Les gens qui me disent "il faut arrêter d'avoir peur de ce virus" (N'EST-CE PAS, JEAN-MICH MON COLLÈGUE RELOU) n'ont rien compris. (Je ne dis pas que c'est ca que tu as dit, mais je l'ai entendu) Ils me font penser à ces gens qui fanfaronnent en faisant des choses dangereuses sous prétexte qu'ils n'ont pas peur, EUX.

Donc remettons les choses au clair : c'est pas une question d'être inquiet ou de gérer ses émotions. C'est une question de "comment, collectivement, pouvons-nous empêcher des morts inutiles et des situations de handicap chronique ?" (Pas forcement la mienne, ni celle de nos proches)

Pour l'instant le succès est mitigé, parce que bon, on a quand même eu 100 000 morts en un an. Voilà, la mort, ca fait partie de la vie, et tout et tout, je suis assez à l'aise avec l'idée de la mort, mais quand même 100 000 c'est beaucoup, surtout lorsqu'elles sont évitables.
 
Dernière édition :
21 Juin 2020
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@Fille du Feu

Pour la partie spiritualité, je réponds sous spoiler vu qu'on est à la limite du HS:

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Pour continuer sur la relation émotions-maladies, je rejoins ce qu'ont dit les autres sur les dangers de voir dans les émotions la source de toutes les maladies (même s'il y a pléthore de cas où il y a un lien identifié), et j'ai aussi envie d'y ajouter un point: A mes yeux, ça fait reposer la responsabilité des maladies au niveau individuel plutôt que sociétal - si tu es malade et que les maladies viennent de conflits émotionnels non résolus, alors c'est à toi (éventuellement avec l'aide de ton système de soutien, de tes proches, etc) d'y remédier, et si tu ne guéris pas c'est que tu n'as pas réussi à démêler tes noeuds. Ca me semble détourner l'attention des déterminants à grande échelle des inégalités face à la santé, par exemple - en France, les 5% les plus riches vivent 13 ans (hommes) ou 8 ans (femmes) de plus que les 5% les plus pauvres. L'écart est similaire pour l'espérance de vie en bonne santé - en 2003, un homme cadre de 35 ans pouvait encore espérer vivre 35 ans sans problèmes sensoriels et physiques, soit 10 ans de plus qu'un ouvrier. De nombreuses maladies, comme les cancers du poumon ou du larynx ou les maladies cardiovasculaires, ont un très fort différentiel d'incidence d'une CSP à l'autre (ce qui explique cette différence d'espérance de vie, totale comme en bonne santé). Est-ce parce que les riches arrivent mieux à résoudre leurs problèmes émotionnels, ou parce qu'ils ont des métiers moins physiquement éprouvants, peuvent payer des dépassements d'honoraires en cas de maladie, vivent dans des logements bien chauffés, souvent dans des zones moins polluées et/ou mieux desservies médicalement, ont accès à de la nourriture de meilleure qualité et à des équipements sportifs (avec le temps de les utiliser), et sont moins touchés par les addictions au tabac et à l'alcool ? On peut sûrement mettre une partie du différentiel sur le compte du stress, mais vraisemblablement pas tout, d'autant plus qu'on connaît très bien les mécanismes physiologiques impliqués en dehors de lui (i.e. comment une alimentation déséquilibrée et de mauvaise qualité peut causer des maladies cardiovasculaires). Et j'ai assez peur que faire de la maladie une simple question d'émotions, ce soit par définition faire reposer une bonne partie de la solution sur une échelle individuelle (vu qu'in fine l'individu est le seul à pouvoir accéder totalement à ses émotions et donc à pouvoir les démêler, même s'il a un réseau de soutien). Là où, pour améliorer la santé publique, il y a un énorme travail de réduction des inégalités à faire, et où tout le travail émotionnel du monde ne parviendra pas à pallier aux problèmes causés par un logement mal isolé ou une alimentation déséquilibrée.

Finalement, concernant les conséquences de toutes ces questions métaphysiques en termes de gestion de la situation sanitaire, je rejoins beaucoup ce que dit @BravoCharlie : Si ton positionnement philosophique et spirituel te procure de l'apaisement (ou d'autres émotions positives) à titre personnel, tant mieux, c'est que c'est sans doute celui qui est juste pour toi aujourd'hui ! Mais doit-on baser des décisions à l'échelle d'une société entière (typiquement des décisions sanitaires dans le contexte de la crise actuelle, i.e. rend-on la vaccination obligatoire, reconfine-t-on, si oui tout le monde ou seulement certaines régions ou seulement les personnes à risque, etc) sur des positions spirituelles dans lesquelles, par définition, beaucoup de personnes ne se reconnaissent pas, ce qui fera que ces décisions n'auront aucun sens pour elles ? A mon sens, non, et ça s'applique aussi dans une moindre mesure aux décisions personnelles qui ont un impact sur autrui - par exemple, même dans l'hypothèse où je n'aurais pas du tout peur de la mort du fait de mes croyances spirituelles, ça ne me donnerait pas le droit de contribuer délibérément à potentiellement provoquer la mort d'une personne qui, elle, en a peur.

Pour moi, les décisions qui impliquent d'autres personnes, qu'il s'agisse de décisions politiques ou de décisions personnelles qui ont un impact clairement identifié sur autrui, devraient être lisibles quelles que soient les croyances spirituelles des personnes - que ce soit l'athéisme, une des religions abrahamiques, l'agnosticisme, le bouddhisme, des la spiritualité s'apparentant au new age, peu importe: Chacun devrait être libre de sa spiritualité, et ça implique aussi que personne ne devrait avoir à subir de décisions basées sur une spiritualité dans laquelle iel ne se reconnaît pas. Donc typiquement, prendre des décisions politiques (ou des décisions personnelles impactant directement autrui) dont la justification serait "rééquilibrer le yin par rapport au yang" ou même "on ne devrait pas craindre la mort, vu qu'elle est dans l'ordre du grand cycle", ça n'entre pas dans ce cadre.
 
Dernière édition :
23 Août 2019
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@Musaraigne +1000 à tout ce que tu écris.

Concernant les décisions personnelles par rapport à l'impact collectif: cela me rappelle ce courant de personnes américaines conservatrices (dont des personnalités, des républicains, des gens du courant trumpiste), qui au début de la pandémie se sont exprimées contre les mesures de restrictions des libertés (confinement, port du masque) avec cet argument: "Moi je suis une personnes à risque (agé/maladie cardiovasculaire) et je fais consciemment le choix de prendre le risque d'etre atteint de cette maladie pour ne pas restreindre les libertés de tous. Je prends le risque en pleine conscience et si je meurs je suis en paix avec cela".
Or cet argument ne tient pas du tout: le virus ne sélectionne pas ses hotes en fonctions de leurs vision de la vie / vision politique. On ne peut pas diriger le virus uniquement sur les personnes qui sont en paix avec le risque qu'elles encourent. Le virus touchera de façon aléatoire également des personnes qui elles, ne sont pas du tout d'accord d'encourir ce risque et qui elles ne sont pas en paix avec les conséquences de cette maladie.
Donc de façon ultime, ce n'est pas un choix personel car il impose les conséquences aux autres.

Concernant le point sur la vision des maladies:
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