Je comprends pas plusieurs choses :
1) Je remarque que malgré les arguments de rationalité, on en revient souvent aux dérives de la religion, donc c'est plus de l’anti-monothéiste (ou anti religions dogmatiques, puisqu'il y en a effectivement d'autres) que de l'antithéisme pur, appelons un chat un chat.
(mais j'ai l'impression que la connaissance -même vague- en trois religion suffit pour être contre toutes. Ce que je trouve très irrationnel.)
2) Je remarque aussi que les antithéistes semblent être divisé-es en deux camps : les anti-"religion institutionnelle", et les anti-"croyance". A ces derniè.res, j'aimerais bien connaître leur avis sur la question à laquelle
@Patriarcaca m'a répondu = Qu'en est-il des croyances que
tout humain possède dans ses schémas de pensée (porte-bonheur, superstition, prémonition, pensée magique, schémas obsessionnels, peurs infondées, le fameux "tout ira bien" qui ignore les statistiques, la confiance, l'espoir, biais cognitifs, préjugés et stéréotypes, ...). Parce que si on est contre la croyance, on est contre
toutes les croyances, faut être cohérent.e.
3) J'en viens à mon soucis principal : Même ce qu'on pense être fait de preuves et de faits ne l'est pas forcément. La science repose sur beaucoup de postulats, d
'axiomes, ou encore de
principes physiques. Si un jour un de ces principes improuvés ou improuvables est contredit, beaucoup d'aspects scientifiques qu'on pensaient acquis s'écrouleraient (coucou les grecs et √2
). Et je ne parle même pas de l'astronomie et de touuuuutes les connaissances que le grand public pense prouvées alors qu'il ne s'agit que de déductions et d'hypothèses improuvables.
De plus, je suppose que la plupart d'entre vous ne sont pas mathématicien.es, ni astronomes, ni physicien.nes : ainsi, l’écrasante majorité de la population traite la science dure comme une croyance : on part du principe que ce que nous apprend notre professeur est vrai, sans qu'on ne l'expérimente jamais et qu'on ne le comprenne jamais. On a foi aux calculs des gros cerveaux, et on applique les formules "bêtement". Alors que l'histoire nous a montré que la science est une succession de "on est sûr" et d'"en fait non".
La foi, la croyance, c'est quelque chose qu'on expérimente tout les jours,
tous.tes, mêmes les plus rationnel.les d'entre nous. Mépriser la foi religieuse, mais pas toutes les autres fois qui nous constituent, c'est pour moi être irrationnel. Et dans le déni.
Mais c'est aussi très humain
(Néanmoins, je rajouterais que pour un certain nombre de croyant.e, l'existence de leur.s divinité.s est prouvée : apparitions, voix, miracles... Quand on a expérimenté ce genre de situation, sans avoir de problèmes neurologiques ou psychiatriques particulier, ne pas croire reviendrait au déni, à l'irrationnel. Ainsi, pour ces croyant.es, leur foi n'en est plus une, elle est un fait.)