Aujourd'hui, 14 novembre 2015, moins de 24h après les attentats qui ont eu lieu à Paris et qui ont fait plus de 120 victimes, je me sens fière. Fière de voir qu'autant de monde se mobilise, chacun à leur échelle, pour montrer qu'on est capable d'être solidaire dans l'épreuve. Au moment des faits, Twitter était assailli du hashtag #PorteOuverte, pour signifier aux personnes qui ne pouvaient pas rentrer chez elles qu'on pouvait les accueillir. Les taxis ont éteint leur compteur pour les ramener gratuitement à leurs domiciles. Des bus ont été envoyé pour chercher les survivants et les blessés légers. Les médecins, chirurgiens, anesthésistes... se sont tous réunis dans les hopitaux pour prendre en charge le plus de monde possible. Les monuments du monde entier ont affiché les couleurs de la France, en signe de soutien.
Aujourd'hui, les photos de profil des réseaux sociaux ont toutes arboré le drapeau français. Un grand nombre de personnes sont allé donner leur sang ce matin.
Il devait être 21h passé quand j'ai appris la nouvelle. Plus le temps passait, plus les événements s'enchainaient, plus le bilan était lourd, et plus j'avais l'impression qu'on m'arrachait le coeur. Pourtant, je n'avais aucun proche, pas d'amis, pas de famille sur les lieux. Je n'étais pas directement concernée. J'ai toujours été quelqu'un de sensible et d'émotif, mais ce soir là, j'ai eu particulièrement mal. Bien sûr que si, j'étais directement concernée. On l'est tous. On s'en est pris à nos valeurs, à nos fondements, à notre liberté. J'ai eu beau soutenir maintes et maintes fois que j'étais souvent en colère contre mon pays, je ne me suis jamais autant rendue compte que je l'aimais plus que je le croyais, que ce soir là. Savoir que des innocents ont fait les frais de la haine que peut porter l'homme me rend malade, mais je suis partagée entre la profonde tristesse de ce constat, et la fierté de voir qu'il peut être solidaire avec ses semblables dans l'épreuve. Et je peux le dire : la fierté l'emporte.