Epidaure;2754494 a dit :
Petite, je haïssais cette manie qu'a ma mère de gueuler pour un oui ou pour un non, c'était très anxiogène, et je n'avais pas de problème avec les fessées de mon père qui tombaient les fois où j'étais effectivement un petit monstre impossible à raisonner, mais parallèlement à ça il n'élevait que très rarement la voix et je ne l'ai jamais surpris à être injuste ou en pleine surréaction.
Pourquoi assimiler le recadrage verbal d'un enfant à une engueulade? On peut être persuasif sans pour autant élever la voix jusqu'à crier... (en s'aidant du regard notamment)
J'ai réfléchi à la question, et au fond je crois qu'elle revient à se demander si la fessée, en tant que méthode éducative est efficace?
Permet-elle à l'enfant de comprendre pourquoi ce qu'il a fait est dangereux ou irrespectueux afin que de lui-même, il ne soit plus tenté de le faire?
Et aussi, quel est le but de la punition? Punir pour punir? Ou punir pour faire passer un message? Permettre à l'enfant d'en tirer un enseignement?
Je crois que dans les faits, la fessée n'est pas efficace, en ce qu'elle ne permet pas à l'enfant de comprendre pourquoi ce qu'il a fait n'était pas à faire. Dans le meilleur des cas, après une fessée, l'enfant réagira en conséquence, mais seulement dans une stratégie d'évitement de la douleur, pas parce qu'il aura compris en quoi ce qu'il a fait méritait d'être puni...
Quant à l'explication si elle intervient en aval et que l'enfant l'a comprise, cela annule la nécessité de mettre une fessée. S'il insiste, c'est très probablement pour réclamer de l'attention parce qu'il se sent délaissé, et là, mettre une fessée revient à choisir la facilité... On peut l'admettre, parce que les parents ne sont pas forcèment toujours en mesure d'accorder une pleine attention à leur enfant, mais il faut quand même garder en tête que ça n'est pas une méthode éducative, puisque l'enfant n'en tirera aucun enseignement, si ce n'est "si je fais ça, papa/maman va me mettre une fessée"
J'ajouterais que crier, frapper, relève d'une perte de contrôle, ce qui insécurise l'enfant, alors qu'au contraire, le parent est supposé avoir un rôle protecteur.
En plus, la charge émotionnelle qui accompagne une réprimande "violente" en termes de coups ou de cris, brouille complètement le message. Il me semble clair, que dans n'importe quelle situation, ça n'est pas sous le coup de l'émotion qu'on est le plus à même de se faire comprendre...