C'est bien connu, avec des si on mettrait Marseille dans une boule à neige.
- Tu te rends compte? Si j'avais joué le 12 au lieu du 24 j'aurais eu le tiercé dans l'ordre!
- Certes, mais en l'occurrence, ça n'est pas le cas ma biche...
- Ouais mais t'imagines tout ce que j'aurais pu faire avec ça ?
Qui ne s'est jamais fait le film de ce qu'il ferait s'il gagnait le jackpot à euromillion, money drop ou encore question pour un champion? (certes les perspectives sont moindres avec une encyclopédie qu'avec 190 millions de pépettes, sauf si on a une super mémoire). On le fait tous, on se projette dans un monde parallèle, chacun y va de son hypothèse, ça va du:
" Alors moi j'arriverais les bras pleins de cadeaux pour mes potos et la famille. Le truc bien bling-bling tu vois, Ferrari en platine et bagouzes à tous les orteils."
Au:
"Moi c'est pas compliqué hein, je place tout en bourse avec un petit taux rétroactif, avec mes parts semestrielles je reviens sur ma mise de départ et je fructifie mon capital tertiaire en investissant dans un fond de retraite aux Bahamas (Ça ne veux absolument rien dire hein j'y connais que dalle, j'ai fait L)."
En passant par :
"Pff, moi si je gagne c'est simple, personne ne le saura, j'me tire et basta. Adios amigos."
En général c'est le rabat-joie de service qui conclut l'affaire avec un subtil:
"Oui bon les gars vous n'avez rien gagné du tout là alors revenez sur terre. Qui c'est qui paye la pizza? Bah alors les milliardaires ça parle moins d'un seul coup..."
C'est souvent sur un petit pic du genre que le trouble fête sort son arme de guerre nucléaire : "Tu sais qu'avec des si on mettrait Paris en bouteille." Puis il se retire, fier de lui, te laissant empli de perplexité sur la raison qui peut bien le pousser à agir de la sortir. Cherche pas, tu perds ton temps, on est pas là pour ça de toute façon.
Bon, c'est vrai qu'il n'a pas tout à fait tort le tue-l'enjaille (oui je viens d'inventer ce terme), ça fait trois heures et demi qu'on fait des plans sur la comète alors qu'on a même pas joué parce que le buraliste ne prenait la carte qu'à partir de 15 euros, et qu'il ne nous reste que 8 euros 75 sur notre compte (couille molle de buraliste qui brise notre unique chance d'acquerir un sous marin en forme d'hippocampe), ça commence à faire long (comme ma bi... Pardon... Comme cette phrase).
Ok, ok. C'est vrai qu'on ne peux pas rêver tout le temps, parce que quand on se réveille ça picote. C'est un peu comme jouer trop longtemps au Sims (sessions supérieures à trois jours sans interruption), quand tu décides qu'il est temps pour toi de reprendre le cours vie réelle c'est parfois comme une gueule de bois récalcitrante:
Déjà tu te rends compte qu'il ne suffit pas d'ouvrir un journal pour trouver un emploi (ouvrir et refermer le journal frénétiquement n'aide en rien, j'ai testé), dans le même ordre tu n'obtiens pas une promotion par jour ni ne vois tes muscles se dessiner aprés une bonne séance de développé-couché, tes plantes ne donnent pas de billets... Bref, ça peut décevoir quelque peu. Mais putain c'est tellement bonnard.
Et tu vas y revenir comme avec le rosé-pamplemousse, quand t'avais dit: "Plus jamais cette merde même si c'est pas cher et incroyablement bon." Parce que tu ne peux pas lutter contre cette pulsion maladive qui te pousse à retirer une échelle de piscine alors qu'elle est occupée par une famille et les condamner ainsi à une mort lente et certaine, t'es une pourriture c'est la triste vérité... C'est sûrement la jalousie qui te pousse à agir ainsi, tu te demandes pourquoi ce toi virtuel se paye le luxe de partir au taff en hélico alors que toi tu dois prendre le premier métro, alors il a bien mérité d'être enfermé entre 4 murs sans porte, ça lui apprendra à se la péter. Petite parenthèse: personne n'ose parler des meurtres gratuits dont sont victimes 7 sims sur 10 selon les sondages, moi j'ouvre ma gueule, il faut que ça cesse, nous devons agir tous ensemble. Gardons à l'esprit que les Sims ont eux aussi leur lot de misère quotidienne: inquiétante recrudescence des feux de cuisinières, troubles bipolaires fréquents et retraits de gardes d'enfants abusifs de la part des services sociaux sont omniprésents à Simcity. Sans compter que personne n'a réellement envie de voir apparaître un nuage vert sous ses bras dés qu'il saute une douche, c'est sadique ça les mecs...
Bon là t'es en train de te dire: "Mais qu'est ce qu'elle raconte? Elle est droguée ou quoi?" Et je te rassure, non non pas du tout (c'est pas rassurant en fait je sais). Si je te confie ces informations en vérité c'est pour te parler d'un jeu, un jeu un peu con inventé par une bande de potes somme toute très emmechés un dimanche matin aux alentours de trois heures trois quart, un jeu où on met des villes dans des flacons.
Et c'est parti des Sims et d'un sujet existentiel, à savoir: "Si j'étais réellement un Sims, comment je m'y prendrais pour rendre fous les humains (et accessoirement prendre le contrôle de la terre.) ?" Vous avez 3 heures. Ma copine Sarah avait sa théorie: bugs intempestifs à des moments forts, à savoir promotions, premier baiser, fin d'agonie... J'avais la mienne: refus d'obtempérer pur et dur. On débattait fermement, certains filmaient pour mieux se foutre de notre gueule le lendemain, et les autres n'en avaient rien à carrer parce qu'ils regardaient danse avec les stars, mais bref, c'est là qu'on a soudain eu l'idée (brillante) de ce jeu:
"Avec des si"
Grace aux Sims mais aussi parce qu'on avait ni dés ni cartes et qu'on voulait absolument faire un jeu. Le principe est simple. On lance un sujet qui doit commencer par: "Qu'est ce que je ferais si..."
Exemples au hasard:
Qu'est ce que je ferais si je gagnais la super cagnotte?
Qu'est ce que je ferais si j'étais un homme/une femme?
Qu'est ce que je ferais si j'avais trois vœux?
Qu'est ce que je ferais si je pouvais me téléporter?
Qu'est ce que je ferais si je devais mourrir demain?
Etc, etc.
Chacun y va de son anecdote, ensuite (on va dire au bout d'une semaine), celui qui a lancé le sujet désigne une personne parmis les témoignages (son préfèré, son pote, celui qui a gagné plouf plouf, c'est comme il veut) et c'est à lui de relancer un théme (dans notre version le moins bon boit et c'est lui qui relance le jeu, mais bon...).
C'est simple, je vais commencer pour te montrer, c'est facile à piger.
Je lance donc le premier théme:
"Qu'est ce que je ferais si j'avais une Delorean?"
(Autrement dit si je pouvais voyager dans le temps, t'avais compris hein? Si c'est pas le cas... Non impossible que ça ne soit pas le cas... Autant pour moi.)
J'ai déjà pas mal monopolisé la parole et c'est pas poli. Alors je vais te laisser cogiter devant ton clavier (enfin comme tu veux hein?). Pour info: moi, si je possédais un véhicule aussi empreint de coolitude, j'irais botter le cul de mon moi de 16 ans et je lui dirais de s'en sortir un peu les doigts, j'lui filerais quand même les résultats du loto parce que je suis pas vache. J'essaierais d'éviter quelques trucs genre le 11 septembre mais bon je ne peux rien promettre, parce que je n'ai aucune idée de comment m'y prendre. J'irais voir si c'est vrai pour Jésus aussi et d'autres trucs comme ça, pour passer le temps (c'est le cas de le dire). Rien de bien folichon, mais toi je suis sure que tu ferais des trucs bien plus deglingos que ça. Des trucs de niké.
Alors c'est à toi mon poussin: tu ferais quoi avec une Delorean? Tu as une semaine.
Peace.
- Tu te rends compte? Si j'avais joué le 12 au lieu du 24 j'aurais eu le tiercé dans l'ordre!
- Certes, mais en l'occurrence, ça n'est pas le cas ma biche...
- Ouais mais t'imagines tout ce que j'aurais pu faire avec ça ?
Qui ne s'est jamais fait le film de ce qu'il ferait s'il gagnait le jackpot à euromillion, money drop ou encore question pour un champion? (certes les perspectives sont moindres avec une encyclopédie qu'avec 190 millions de pépettes, sauf si on a une super mémoire). On le fait tous, on se projette dans un monde parallèle, chacun y va de son hypothèse, ça va du:
" Alors moi j'arriverais les bras pleins de cadeaux pour mes potos et la famille. Le truc bien bling-bling tu vois, Ferrari en platine et bagouzes à tous les orteils."
Au:
"Moi c'est pas compliqué hein, je place tout en bourse avec un petit taux rétroactif, avec mes parts semestrielles je reviens sur ma mise de départ et je fructifie mon capital tertiaire en investissant dans un fond de retraite aux Bahamas (Ça ne veux absolument rien dire hein j'y connais que dalle, j'ai fait L)."
En passant par :
"Pff, moi si je gagne c'est simple, personne ne le saura, j'me tire et basta. Adios amigos."
En général c'est le rabat-joie de service qui conclut l'affaire avec un subtil:
"Oui bon les gars vous n'avez rien gagné du tout là alors revenez sur terre. Qui c'est qui paye la pizza? Bah alors les milliardaires ça parle moins d'un seul coup..."
C'est souvent sur un petit pic du genre que le trouble fête sort son arme de guerre nucléaire : "Tu sais qu'avec des si on mettrait Paris en bouteille." Puis il se retire, fier de lui, te laissant empli de perplexité sur la raison qui peut bien le pousser à agir de la sortir. Cherche pas, tu perds ton temps, on est pas là pour ça de toute façon.
Bon, c'est vrai qu'il n'a pas tout à fait tort le tue-l'enjaille (oui je viens d'inventer ce terme), ça fait trois heures et demi qu'on fait des plans sur la comète alors qu'on a même pas joué parce que le buraliste ne prenait la carte qu'à partir de 15 euros, et qu'il ne nous reste que 8 euros 75 sur notre compte (couille molle de buraliste qui brise notre unique chance d'acquerir un sous marin en forme d'hippocampe), ça commence à faire long (comme ma bi... Pardon... Comme cette phrase).
Ok, ok. C'est vrai qu'on ne peux pas rêver tout le temps, parce que quand on se réveille ça picote. C'est un peu comme jouer trop longtemps au Sims (sessions supérieures à trois jours sans interruption), quand tu décides qu'il est temps pour toi de reprendre le cours vie réelle c'est parfois comme une gueule de bois récalcitrante:
Déjà tu te rends compte qu'il ne suffit pas d'ouvrir un journal pour trouver un emploi (ouvrir et refermer le journal frénétiquement n'aide en rien, j'ai testé), dans le même ordre tu n'obtiens pas une promotion par jour ni ne vois tes muscles se dessiner aprés une bonne séance de développé-couché, tes plantes ne donnent pas de billets... Bref, ça peut décevoir quelque peu. Mais putain c'est tellement bonnard.
Et tu vas y revenir comme avec le rosé-pamplemousse, quand t'avais dit: "Plus jamais cette merde même si c'est pas cher et incroyablement bon." Parce que tu ne peux pas lutter contre cette pulsion maladive qui te pousse à retirer une échelle de piscine alors qu'elle est occupée par une famille et les condamner ainsi à une mort lente et certaine, t'es une pourriture c'est la triste vérité... C'est sûrement la jalousie qui te pousse à agir ainsi, tu te demandes pourquoi ce toi virtuel se paye le luxe de partir au taff en hélico alors que toi tu dois prendre le premier métro, alors il a bien mérité d'être enfermé entre 4 murs sans porte, ça lui apprendra à se la péter. Petite parenthèse: personne n'ose parler des meurtres gratuits dont sont victimes 7 sims sur 10 selon les sondages, moi j'ouvre ma gueule, il faut que ça cesse, nous devons agir tous ensemble. Gardons à l'esprit que les Sims ont eux aussi leur lot de misère quotidienne: inquiétante recrudescence des feux de cuisinières, troubles bipolaires fréquents et retraits de gardes d'enfants abusifs de la part des services sociaux sont omniprésents à Simcity. Sans compter que personne n'a réellement envie de voir apparaître un nuage vert sous ses bras dés qu'il saute une douche, c'est sadique ça les mecs...
Bon là t'es en train de te dire: "Mais qu'est ce qu'elle raconte? Elle est droguée ou quoi?" Et je te rassure, non non pas du tout (c'est pas rassurant en fait je sais). Si je te confie ces informations en vérité c'est pour te parler d'un jeu, un jeu un peu con inventé par une bande de potes somme toute très emmechés un dimanche matin aux alentours de trois heures trois quart, un jeu où on met des villes dans des flacons.
Et c'est parti des Sims et d'un sujet existentiel, à savoir: "Si j'étais réellement un Sims, comment je m'y prendrais pour rendre fous les humains (et accessoirement prendre le contrôle de la terre.) ?" Vous avez 3 heures. Ma copine Sarah avait sa théorie: bugs intempestifs à des moments forts, à savoir promotions, premier baiser, fin d'agonie... J'avais la mienne: refus d'obtempérer pur et dur. On débattait fermement, certains filmaient pour mieux se foutre de notre gueule le lendemain, et les autres n'en avaient rien à carrer parce qu'ils regardaient danse avec les stars, mais bref, c'est là qu'on a soudain eu l'idée (brillante) de ce jeu:
"Avec des si"
Grace aux Sims mais aussi parce qu'on avait ni dés ni cartes et qu'on voulait absolument faire un jeu. Le principe est simple. On lance un sujet qui doit commencer par: "Qu'est ce que je ferais si..."
Exemples au hasard:
Qu'est ce que je ferais si je gagnais la super cagnotte?
Qu'est ce que je ferais si j'étais un homme/une femme?
Qu'est ce que je ferais si j'avais trois vœux?
Qu'est ce que je ferais si je pouvais me téléporter?
Qu'est ce que je ferais si je devais mourrir demain?
Etc, etc.
Chacun y va de son anecdote, ensuite (on va dire au bout d'une semaine), celui qui a lancé le sujet désigne une personne parmis les témoignages (son préfèré, son pote, celui qui a gagné plouf plouf, c'est comme il veut) et c'est à lui de relancer un théme (dans notre version le moins bon boit et c'est lui qui relance le jeu, mais bon...).
C'est simple, je vais commencer pour te montrer, c'est facile à piger.
Je lance donc le premier théme:
"Qu'est ce que je ferais si j'avais une Delorean?"
(Autrement dit si je pouvais voyager dans le temps, t'avais compris hein? Si c'est pas le cas... Non impossible que ça ne soit pas le cas... Autant pour moi.)
J'ai déjà pas mal monopolisé la parole et c'est pas poli. Alors je vais te laisser cogiter devant ton clavier (enfin comme tu veux hein?). Pour info: moi, si je possédais un véhicule aussi empreint de coolitude, j'irais botter le cul de mon moi de 16 ans et je lui dirais de s'en sortir un peu les doigts, j'lui filerais quand même les résultats du loto parce que je suis pas vache. J'essaierais d'éviter quelques trucs genre le 11 septembre mais bon je ne peux rien promettre, parce que je n'ai aucune idée de comment m'y prendre. J'irais voir si c'est vrai pour Jésus aussi et d'autres trucs comme ça, pour passer le temps (c'est le cas de le dire). Rien de bien folichon, mais toi je suis sure que tu ferais des trucs bien plus deglingos que ça. Des trucs de niké.
Alors c'est à toi mon poussin: tu ferais quoi avec une Delorean? Tu as une semaine.
Peace.
) car j'étudie les sciences historiques. Je commencerais par m'introduire dans la bibliothèque d'Alexandrie pour consulter ses ouvrages. Puis, armée d'un super appareil photo je numériserais tous les volumes à ma portée et je prendrais des photos de l'architecture. Ensuite histoire de profiter du voyage je ferais un tour en ville pour finir baba devant ce monde si différent du mien je pense. Je prendrais énormément de notes sur tout ce que je vois pour ne surtout pas oublier.
. Là, l'idée de fou ; je voudrais répondre à toutes mes interrogations sur le passé. Je traverserais alors la préhistoire pour mieux comprendre les rites funéraires et les croyances d'alors. Je m'acharnerais à répondre à toutes ces questions ; Quand est né l'art ? Comment est-ce qu'on a commencé à articuler des mots ? Quelle tête tirait le premier homme qui a trait une vache ? Lors de la sédentarisation, est-ce que c'est bien l'apparition de la notion de propriété qui a entraîné la notion d'étranger ? Et plein d'autres encore.
. A ce stade, je ne pense pas miser encore sur le pragmatisme. J'irais voir d'acropole, le forum de Rome, les forêts vierges d'Amérique, ce à quoi ressemblait ma ville, les plus belles collections d'art du monde (oué j'aime l'art). Puis j'irais à la rencontre de Virginia Woolf, mon icône.
). Seulement alors je rentrerais chez moi tout sourire, heureuse de serrer mon copain contre moi, de revoir ma soeur, de rire avec mes amis. Du coup je craquerais certainement et je raconterais tout à mon copain 
. Alors je l'emmènerais faire des voyages de fous dans le passé pour qu'il comprenne ce que je ressens, pour le faire rêver et pour partager cette aventure. On irait voir les Doors en concert, faire du camping à l'époque où l'écriture n'existait pas pour être certains d'être tranquilles, passer une journée avec les animaux de compagnie de notre enfance un jour où tout le monde est parti travailler.
