Je discutais avec une amie, nous avons toutes les deux pas mal de traumas, et elle m'a dit quelque chose qui a fait écho à mes pensées : elle en a marre des gens qui lui disent "comme tu es courageuse / tu as beaucoup de force / tu fais preuve de résilience" ...
Personnellement, je réponds toujours la même chose aux gens qui me sortent des trucs comme ça : "Je n'ai pas le choix, c'est soit j'avance, soit je me jette par la fenêtre".
Les idées noires et les tentatives de suicide, on a donné elle et moi, et je ne trouve pas que ce soit particulièrement une forme de courage ou de force que d'être toujours là, je ne reviens même pas sur l'emploi du mot "résilience" qui est devenu mode et que les gens prononcent sans même savoir ce qu'il veut dire... On a pas le choix en fait. J'ai passé des jours entiers à me morfondre dans mon lit, à pleurer pendant des heures, à réfléchir à la manière la plus simple-efficace-indolore de mettre fin à mes jours, et ça ne m'a menée à rien. Ça n'a rien changer à ma peine, à mes deuils, à mes peurs, et ça n'a surtout pas empêché l'inéluctable d'arriver.
Je pense que les gens qui disent ce genre de choses n'ont pas dû avoir beaucoup de traumas, ils n'ont pas dû passer par ces moments abominables qu'on a vécu elle comme moi... C'est peut-être pour ça qu'on paraît "fortes", mais là encore, n'est-ce pas simplement une expression à la mode ?
Personnellement, je réponds toujours la même chose aux gens qui me sortent des trucs comme ça : "Je n'ai pas le choix, c'est soit j'avance, soit je me jette par la fenêtre".
Les idées noires et les tentatives de suicide, on a donné elle et moi, et je ne trouve pas que ce soit particulièrement une forme de courage ou de force que d'être toujours là, je ne reviens même pas sur l'emploi du mot "résilience" qui est devenu mode et que les gens prononcent sans même savoir ce qu'il veut dire... On a pas le choix en fait. J'ai passé des jours entiers à me morfondre dans mon lit, à pleurer pendant des heures, à réfléchir à la manière la plus simple-efficace-indolore de mettre fin à mes jours, et ça ne m'a menée à rien. Ça n'a rien changer à ma peine, à mes deuils, à mes peurs, et ça n'a surtout pas empêché l'inéluctable d'arriver.
Je pense que les gens qui disent ce genre de choses n'ont pas dû avoir beaucoup de traumas, ils n'ont pas dû passer par ces moments abominables qu'on a vécu elle comme moi... C'est peut-être pour ça qu'on paraît "fortes", mais là encore, n'est-ce pas simplement une expression à la mode ?