@soulpirate Ton message ne m'a pas du tout braqué, je n'ai pas eu le temps de répondre avant. J'ai trouvé intéressant la piste de "si j'ai des difficultés relationnels, ça s'exprime probablement avec mon psy et ça peut être un point de départ".
Mon problème c'est surtout que je n'arrive pas vraiment à comprendre l'approche des psys. Je les trouve très flous, ils ont des listes de courses de méthodes/approches sur leurs profils pros. Par exemple, j'ai l'impression que la majorité des psys que j'ai vues indiquaient pratiquer la TCC conseillée par plusieurs pour moi ici, certaines psys m'ont même dit qu'on pourrait travailler des techniques pour contourner des mécanismes que j'ai, mais le plus concret qu'on m'ait proposé jusqu'à présent, c'était d'aller sur Tinder ou de m'inscrire à un club de salsa pour rencontrer des gens. Le reste du temps, ça ne ressemblait pas du tout aux TCC. Donc je ne sais honnêtement pas comment trouver un psy qui me convient en fonction de ses pratiques parce que je ne sais même pas à quel point ils savent vraiment ce qu'ils pratiquent et si ce n'est pas une espèce de soupes d'approches et techniques différentes.
La suite que je blablate ici, c'est plus une réflexion générale en suivi de ce que j'ai dit avant qu'une réponse directe à ton message!
Les premières psys que j'ai vu, je ne savais pas quoi attendre d'une séance, donc je ne savais pas comment poser des questions sur les méthodes et ce que les réponses voudraient dire. Maintenant, je suis un peu plus au clair, mais je trouve toujours les psys assez vagues avec des réponses du genre "ça dépend de vos besoins". Et pareil, les quelques fois où j'ai demandé pourquoi elles exploraient certains sujets, j'avais quand même droit à des réponses qui me laissaient un peu sur ma faim et que je ne comprenais pas ("je vous laisse parler de ce dont vous voulez parler"... alors que j'avais l'impression que c'était la psy qui avait choisi le sujet), et quand je poussais les questions en disant que je ne comprenais pas bien où ça menait, j'avais l'impression qu'on me répondait que le problème c'est que je ne savais pas ce que j'attendais du psy et qu'il fallait que je fasse un travail là-dessus de mon côté... J'ai même fini en larmes avec une psy à la supplier littéralement de m'aider à définir tout ça elle m'a littéralement dit que c'était pas son job.
Bref, j'ai l'impression qu'on m'a plusieurs fois dit ici et en séance psy que je ne m'exprimais pas assez sur mes attentes aux psys, mais j'ai l'impression que quand je le fais, les psys me répondent des trucs hyper flous et confus qui ne m'aident pas plus que ça. Dans mon précédent message, je crois que j'essayais aussi d'exprimer la frustration que je n'ai pas envie d'aller en séance psy pour consacrer de l'énergie à essayer de régler des problèmes de communication avec la psy et de nous faire comprendre l'une l'autre. Et j'ai l'impression que je consacre en fait beaucoup de temps à ça, à essayer de lui faire comprendre ce que je veux, à essayer de comprendre ce qu'elle fait, et je ne sais pas si c'est ne pas être "prête" pour une analyse, mais perso, quand j'essaye de me faire comprendre ou d'obtenir ce qui me parait utile plusieurs fois mais que j'ai l'impression que ça n'aboutit à rien, je trouve que c'est beaucoup de perte de temps et d'argent que d'insister indéfiniment.
Pour que ce qui est des théories de l'attachement et des questions sur ma famille, disons que je pense qu'il y a une attention démesurée accordée à ces questionnements et que j'ai l'impression que c'est juste l'explication la plus "logique" que les psys essayent d'appliquer de manière un peu forcée sur moi au lieu d'écouter vraiment ce que je leur raconte et ce dont je veux parler.
Je n'ai pas de problème en soi qu'on explore ces questions, mais ça commence un peu à me saouler au bout de la 4e psy de les voir se précipiter autant vers les mêmes sujets qui n'ont mené à rien avant, et ça me blesse un peu que cette chose un peu "originale" de ma vie focalise autant l'attention, et je pense vraiment que c'est plus qu'une simple "investigation" mais aussi que ça ne rentre pas dans les normes (parce que si c'était juste une question psy, un papa + une maman à la maison avec des horaires classiques pour faire un enfant qui n'a pas de problèmes relationnels, ce n'est pas scientifique et j'ai du mal à croire que les psys ne s'engouffrent pas là-dedans en partie sur la base de préjugés occidentalo-centrés).
Bref, voilà pourquoi je disais que j'ai l'impression que les psys ont trop un focus sur mes parents qui me parait disproportionné et pas spécialement le plus pertinent.
Ce que je trouvais intéressant en lisant ton commentaire sur la relation aux psys qui peut ressembler à nos autres relations
@soulpirate et qui rejoint les choses que j'aimais bien avec la 4e psy au début, c'est qu'elle m'a demandé quelque fois de réfléchir à pourquoi un comportement pouvait me faire vriller. Par exemple, je lui avais expliqué que je m'étais énervée au travail (ce qui ne m'arrive presque jamais) car mon collègue répondait à côté de la plaque à ce que je lui expliquais et continuait à "débattre" avec moi alors qu'il ne m'écoutait pas du tout, et j'ai dit que c'était vraiment quelque chose que je ne supportais pas et qui m'a donc vraiment fait perdre mon calme.
Or, je vois bien que c'est aussi un gros reproche que j'ai vis-à-vis des psys que j'ai vues, quand j'ai l'impression qu'elles répondent à ce que je dis sans avoir vraiment écouté
Bon par contre, évidemment, la 4e psy m'a demandé de parler de si ma famille se comportait comme ça avec moi dans mon enfance, ce qui expliquerait que ça me fasse vriller, et honnêtement, je ne trouvais rien de concluant. Je ne me souviens pas du tout de problème comme ça avec ma famille, j'ai toujours eu l'impression qu'on m'écoutait, ce genre de choses. Donc la seule chose que j'ai su expliquer c'est que je suis particulièrement intolérante de ce genre de comportement quand ça vient d'un homme, que mon collègue était justement un homme, et que oui par contre, les hommes qui écoutent pas vraiment ce qu'on leur dit dans les débats, j'en ai croisés un paquet dans ma vie. Mais ça a fait plus rire ma psy qu'autre chose, et après elle m'a demandé de lui expliquer si la France était plus sexiste que le pays où on vit, ce qui m'a saoulé (car le pays où on vit a aussi sa dose de sexisme et j'ai donc eu l'impression qu'elle n'était clairement pas en position d'objectivité si elle trouvait la France plus macho, et qu'elle n'avait pas l'air non plus vraiment capable d'explorer le sujet de l'impact du sexisme sur mon comportement si elle pensait que c'était la France le sujet).
Mais bref, j'avais trouvé intéressant aussi de me demander pourquoi certains trucs me trigger particulièrement, même si honnêment, je me demande s'il y a vraiment une cause personnelle et profonde et si juste "je suis féministe" n'est pas une explication logique parfois
Enfin voilà, je voulais dire autre chose sur d'autres sujets que psy, mais j'ai plus trop le temps, je reviendrai plus tard!
@Azurhibis