Il y a deux films de Don Bluth qui ont complètement bouleversé mon enfance :
-Fievel et le Nouveau Monde. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de ce film, mais petite il me faisait souvent pleurer. Entre la solitude de Fievel, sa confrontation à un monde inconnu, le danger sans cesse présent... Il y avait de quoi me chambouler.
- Brisby et le Secret de Nimh.A l'époque je n'aurais pas su dire pourquoi ce film m'avait tant marquée, si ce n'est que je le trouvais très sombre, que l'histoire me plaisait énormément et que les personnages étaient très attachants. Je l'ai revu il y a un an, et j'ai eu l'impression qu'il y avait une certaine dimension dans cette histoire qui dépassait le simple récit d'une mère qui souhaite sauver sa famille d'une catastrophe. Ce film est en fait d'une telle intelligence, abordant des thèmes comme le matérialisme ou les rapports humains... Avec des amis on a même décelé toute une symbolique christique le long du film !
Après, je crois que Le Roi et l'Oiseau de Grimault m'avait fait une forte impression. C'est un film que je trouvais très beau, très doux, et à la fois complètement mystérieux : il y avait ces personnages qui sortaient des tableaux, l'usurpation du roi par son propre portrait, l'architecture complètement labyrinthique de la ville... Tout ça me fascinait et m'inquiétait à la fois.
Bien sûr, il y a eu quasiment tous les Walt Disney. Ceux qui inspiraient le plus nos jeux d'enfance avec ma soeur étaient ceux dont les héros étaient des animaux, comme Bambi, Le Roi Lion, Rox et Rouky. On se prenait alors pour toutes sortes d'animaux et on s'amusait à se trouver des tanières dans notre jardin, ou à se faire pourchasser par des méchants chasseurs...
Dans un tout autre genre, l'adaptation du conte Ali Baba et les Quarante Voleurs avec Fernandel nous avait aussi bien inspirées. On pouvait le regarder tous les jours sans nous en lasser, tout en faisant semblant de faire partie du film ; genre on s'enfuyait "à cheval" de la grotte aux trésors lorsque qu'Ali Baba sentait le danger approcher (lesdits chevaux étant des vieux sac à main de ma mère !), on lançait des coussins sur la télé lorsqu'à la fin les méchants étaient enfermés dans des cages et se faisaient lapider, etc. On avait quand même une sacrée imagination dans notre enfance.