@Aesma
Oui, il y a pire chez les centristes. Et? Je n'ai jamais dit l'inverse et je trouve cet argument problématique en soi.
J'exemplifie: le rn est beaucoup plus raciste que les centristes donc ça absout certains propos des centristes. Où est la logique d'un tel argument?
Clairement, pour moi, Mélenchon et aussi, plus indirectement, Corbières (dont il me semble que la fille a été condamnée pour propos antisémite ) sont plus que limites. Peu importe qu'ils s'en défendent. Le pire, c'est Mélenchon à mon avis. Le fait de refuser de qualifier le Hamas de parti terroriste et de parler de "défense légitime", propos souvent tenu par des militants, est aussi très problématique (je ne nie absolument pas le génocide en cours, ça n'empêche pas que ce dont je parle dans ce paragraphe est antisémite)
On est d'accord, je parle de personnes et pas de parti. Le parti du RN est clairement raciste, islamophobe et antisémite. Plusieurs de ses cadres ont fait des goûters avec des néo nazis, ils ont un service d'ordre très dangereux. Ce n'est pas du tout du même niveau. Il y a l'antisémitisme revendiqué et il y a un antisémitisme insidieux (et aussi un idéal politique qui peut chez certains tout excuser, ce qui implique aussi une certaine hiérarchisation des humains en fonction de certains critères).
On ne peut donc pas comparer les propos de certaines personnalités avec toute l'engeance du RN mais puisqu'on est entre nous, je dis clairement que ça m'embete. Je n'irais pas le dire à n'importe qui comme ça.
si je reprends ton dernier paragraphe, j'ai quand même envie de répondre que les antisémites ne sont pas que Guiraud.
Puisqu'on est dans le HS, il y a un truc qui m'embete. J'en parle, ça mérite une réflexion.
Quand un.e concerné.e parle de racisme, on ne prend pas ça pour une insulte et on invite la personne à qui c'est dit à checker ses privilèges.
Je ne comprends pas pourquoi ce qui est une règle nécessaire du féminisme intersectionnel ne vaut pas dans le cas de l'antisémitisme. Qu'une personne aussi impliquée que toi, sur laquelle je n'ai aucun doute quand au fait qu'on est du même bord politique même si on peut avoir des analyses différentes sur les bords, écrive "l'antisémitisme, c'est machin", sous entendu "ça, ça ne l'est pas", ça en dit long sur un déni des votants de la vraie gauche française. Ça me met mal dans la mesure où c'est ce même type de déni qui a laissé un boulevard à l'extrême droite en ce qui concerne certaines problématiques réelles. Si le rn arrive à se faire passer pour le champion de la lutte contre l'antisémitisme, ce n'est pas seulement que les gens ont la mémoire courte (ils l'ont), ce n'est pas seulement que beaucoup de gens ont un fond d'antisémitisme (c'est le cas), c'est aussi ce qui est dit par des personnalités et par des militants. Mettre la poussière sous la tapis ne sert à rien.
Exemple réel de la semaine dernière, plein d'émotions dans ce message, ça a été compliqué pour moi.
Contexte: une réunion de militants de gauche côté communistes et LFI à laquelle je participe (ce sont deux partis que je rejoins sur pas mal de points avec de grosses dissensions, notamment sur la Russie). Je ne sais comment, on se met à parler des juifs français qui quittent la France à cause de la montée en puissance de l'antisémitisme.
Les arguments ont été :
-les juifs n'ont pas peur. Ceux qui partent ce sont uniquement les ultra orthodoxes
- seuls les lieux juifs sont protégés contre les attentats.
J'espère vraiment que je n'ai pas besoin d'expliquer en quoi ces arguments sont fallacieux et antisémites. Toujours est-il que si je continue le militantisme avec ce groupe, c'est vraiment parce que je n'ai pas le choix.