J'ai une gueule de bois. Une putain de gueule de bois.
J'étais sûre qu'il ne passerait pas. J'étais sûre que ce salopard misogyne et raciste serait juste un passage par les républicains. Ce type est malsain. Ce type est vulgaire. Un homme du peuple? On parle d'un milliardaire qui fraude le fisc sans aucun soucis! On parle d'un type qui ne paye pas ses employés! On parle d'un type qui veut CONSTRUIRE UN PUTAIN DE MUR!
On peut ne pas aimer les positions de Mme Clinton. Mais au moins, c'est une femme intelligente. Florilège de certaines de ses déclarations:
« Toutes les femmes de "The Apprentice" ont flirté avec moi. Consciemment ou inconsciemment. Il fallait s’y attendre ».
Donald Trump, interviewé en 2004 dans le « Daily News », en est persuadé : toutes les candidates de l’émission de télé-réalité américaine à sa gloire « The Apprentice » n’ont d’yeux que pour lui.
« Je suis automatiquement attiré par les belles femmes… Je les embrasse tout de suite, comme un aimant. Je les embrasse, je n’attends même pas. Et quand tu es une star, elles te laissent faire. Tu peux les attraper par la ch…, tu fais tout ce que tu veux »
En 2005, dans des images de NBC rediffusées vendredi par le « Washington Post », Donald Trump raconte comment il « drague » les femmes.
« Si Ivanka n’était pas ma fille, je pourrais sortir avec elle »
En 2006, lors de l’émission « The View ». Des mots qui dérangent.
« Arianna Huffington est laide à l'intérieur comme à l'extérieur. Je comprends que son mari l'ait quittée pour un homme. Il a pris la bonne décision. »
En août 2012, Donald Trump s’attaque cette fois à la fondatrice du « Huffington Post », lui « reprochant » la bisexualité de son ex-mari sur Twitter.
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@ariannahuff is unattractive both inside and out. I fully understand why her former husband left her for a man- he made a good decision.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump)
28 août 2012
« Robert Pattinson ne devrait pas reprendre Kristen Stewart. Elle l’a trompé comme une chienne et elle le fera encore – vous allez voir. Il peut trouver bien mieux ! »
Quand Donald Trump donne son avis en octobre 2012 sur la rupture entre les héros de « Twilight », Robert Pattinson et Kristen Stewart, c’est sur Twitter. Et forcément, c’est insultant.
Robert Pattinson should not take back Kristen Stewart. She cheated on him like a dog & will do it again--just watch. He can do much better!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump)
17 octobre 2012
« Rosie O’Donnell est grossière, vulgaire, odieuse et stupide – mais à part ça je l’aime beaucoup ! »
Sur Twitter, le 11 juillet 2014, c’est ainsi qu’il ose qualifier l’humoriste Rosie O’Donnell. Et quelques semaines plus tard, en août, lorsque la présentatrice
Megyn Kelly attire l’attention sur le fait qu’il « traite les femmes qu'il n’aime pas de grosses truies », il rétorque : « seulement Rosie O’Donnell ».
Rosie is crude, rude, obnoxious and dumb - other than that I like her very much!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump)
11 juillet 2014
« Si Hillary Clinton ne peut satisfaire son mari, comment peut-elle satisfaire le pays ? »
Un tweet d’avril 2015, depuis supprimé. L’équipe de Donald Trump expliquera ensuite que ce n’est pas lui mais quelqu’un de son équipe qui a rédigé ces 140 signes profondément sexistes. Avant de diffuser l’information que cette personne a seulement retweeté les élégants mots d’un fan de Trump. Bref, il n’est pas coupable. Une fois de plus.
« Je sais où elle est allée, c'est dégoûtant, je ne veux pas en parler »
Lors d’un débat organisé le 21 septembre 2015, Hillary Clinton se fait tacler par Trump car elle est allée aux toilettes. « Je regarde le débat et elle disparaît, où est-elle allée?!», s’exclame-t-il tout d’abord. Avant d’enchaîner : « Je sais où elle est allée, c'est dégoûtant, je ne veux pas en parler. Non, c'est trop dégoûtant. Ne le dites pas, c'est dégoûtant, n'en parlons pas ».
« On pouvait voir du sang sortir de ses yeux, du sang sortir de son...où que ce soit »
Le 8 août 2015, Donald Trump laisse entendre que Megyn Kelly, la journaliste de la chaîne américaine Fox News, lui a posé des questions « injustes » lors d’une interview car… elle avait ses règles !
« C’est une folle, une bimbo »
L’affaire ne s’arrête pas là, le milliardaire taxe alors Megyn Kelly de « folle » puis de « bimbo ». Le 17 mai 2016, Donald Trump présente des excuses (pas très convaincantes) en direct sur Fox News à l’intervieweuse choc.
Je suis dégoûtée. J'ai envie de vomir. J'ai vécu aux états Unis. J'aime ce pays. Mais là, ils ont merdé. J'en ai des collègues, qui votent Trump parce qu'il "parle vrai". Parler vrai c'est dire que les femmes sont des morceaux de chair? Parler vrai c'est dire qu'il faut porter des armes? Parler vrai c'est dire qu'il faut construire un mur entre deux pays?
Un petit article, encore, sur les belles valeurs de cet homme:
http://rue89.nouvelobs.com/2015/06/...e-les-dix-choses-a-savoir-donald-trump-259830