Jamais je n'aurais pensé un jour que je me forcerai au lit. Je me disais que ça n'arrivait qu'aux filles "fragiles", qui avaient peu d'estime elles-mêmes, en gros, les filles un peu "faibles". Moi, je pensais qu'il suffisait de dire non,tout simplement. Et puis avant de faire ma première fois, j'étais tellement obsédé par le cul que je ne pensais pas que je pourrai refuser de le faire avec mon copain.
Et puis j'ai fait ma première fois. C'était atroce. Ce n'est pas de sa faute, c'est juste que la douleur était horrible. J'avais l'impression qu'on me brûlait avec un briquet ou qu'on m'écarter une plaie avec un cutter.
J'ai change de copain. Je ne lui ai pas expliqué tout de suite le problème, pour ne pas l'effrayer, et qu'il était un peu obsédé du cul. Il vénérait son ex, qui avait l'air d'être un très bon coup, une bonne suceuse, qui ne lui refusait rien. Au début, je lui disais souvent d'arrêter en cours, de me laisser. Mais très vite, j'ai eu peur de le perdre, j'en étais vraiment amoureuse. Même s'il pourrait passer pour un connard dans cet article, c'est quand même quelqu'un de bien. Quand je ne pouvais pas avoir de pénétration à cause de la douleur, je le branlais, je le suçais, je me forcer par peur de ne pas le satisfaire. J'étais consciente d'être un mauvais coup, j'avais peur qu'il aille voir ailleurs (ce qu'il a faillit faire plusieurs fois). Je ne comprenais pas pourquoi les filles autour de moi prenaient leur pied au lit, suçaient sans problèmes. Je comprenais pas pourquoi sucer ne m'intéressait pas (ça ne me dégoute pas trop au début, mais j'en avais pas envie non plus). Je détestais mon corps, il m'empêchait d'avoir du plaisir, et de satisfaire mon copain.
Il a commenceé à me dire qu'il m'en voulait, que je ne faisais rien pour que ça change. Je savais que je le décevais beaucoup, alors je faisais tout pour "compenser" ses demandes: je suçais, ça finissait par me dégouter, il me demander de continuer encore. J'exécutais. J'avais l'impression que ça durait des plombes.
Je me suis fait "violée" aussi une fois. Il a commencé à me pénétrer, puis ça me faisait de plus en plus mal. Je lui ai dit d'arrêter, il a continué. Je l'ai supplié, j'ai pleuré de honte et de douleur. J'ai essayé de l'arrêter, il m'a replaqué contre le lit. Je priais qu'il se "finisse" au plus vite. Il s'est arrêté enfin. C'était un tel soulagement. Puis il s'est direct endormi, la bite à l'air, c'était assez pathétique. Je n'ai jamais porté plainte parce que je pense que ça servirait à rien, (ça s'est passé y'a trop longtemps, je n'ai pas de preuve), et puis je ne sais pas si la justice considérerait ça comme un viol. J'ai certes dit non, cette fois ci. Mais j'aurais du le frapper, j'aurais du l'arrêter, j'aurais du lui cracher dessus. Et j'ai juste pleurer. J'ai même pas eu l'idée de me débattre. J'ai tellement honte.
Aujourd'hui je ne suis plus avec lui. Mais j'avoue que je fais partie de ces filles "faibles" qui n'ont pas oseé dire non à chaque fois, par peur de décevoir leur partenaire, par peur de ne pas passer pour une fille libérée et pas prise de tête.
Voilà, après libre à vous de juger ou non ces filles là.