J'adore – et je déteste à la fois – comment l'écriture d'un roman est montrée dans les films. Ça se passe généralement ainsi :
Nous voyons l'écrivain(e) penché(e) sur son ordinateur/sa machine à écrire, puis il nous est montré, avec un astucieux jeu d'ellipses (non), le temps qui passe : les saisons, le jour, la nuit, la pluie, la neige, le vent, le soleil ; notre cher/chère écrivain(e) est toujours aussi concentré(e) sur son récit, les sourcils froncés, ses paupières clignant à peine, enchaînant clope sur clope ou tasse de café sur tasse de café, le tout sur une musique entraînante et motivante et
HOP ! ! ! !
Ça y est, le roman est terminé en quelques minutes de film.
Notre écrivain(e) est épuisé(e) mais heureux(se), et son manuscrit est prêt à être envoyé – bien sûr, on ne le/la voit pas tout relire, ce n'est quand même pas intéressant.
Évidemment, celui-ci sera rapidement publié et connaîtra un grand succès, ce qui changera à tout jamais la vie de notre écrivain(e) en herbe.
J'adorerais que ça se passe comme ça dans la vraie vie, hein.
Parce que punaise, écrire c'est crevant, ne serait-ce que physiquement – et puis il y a des jours où je tape trois mots et d'autres trente mille signes (bon là je suis dans ma période trente mille signes donc c'est cool), et il y a des jours où j'ai envie de tout recommencer et des jours où je trouve que ce que je fais est génial.
Mais en gros, il y a des hauts et des bas ; ce n'est jamais une trajectoire linéaire (pour moi du moins).
Des fois j'aimerais bien être une écrivaine comme dans les films, ça semble super facile.