Que les hommes et les femmes soient belles !
Inimaginable, car en bon français, le masculin l'emporte sur le féminin. C'est la règle.
Il faut donc écrire : que les hommes et les femmes soient beaux ! C'est moche, c'est sexiste, mais c'est comme ça.
La faute à qui ? La faute au Père Bouhours, l'un des grammairiens qui a ?uvré en 1676 à ce que cette règle devienne exclusive de toute autre. Il la justifiait ainsi : "lorsque les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l'emporte."
Pourtant, avant cette date, la langue française usait d'une grande liberté. Un adjectif qui se rapportait à plusieurs noms pouvait s'accorder avec le nom le plus proche. Cette règle de proximité remonte à l'Antiquité : en latin et en grec ancien, elle s'employait couramment.
Quatre associations (l'égalité, c'est pas sorcier ! - la Ligue de l'enseignement - le Monde selon les Femmes - Femmes Solidaires) lancent une pétition pour demander à l'Académie française un retour à cette règle de proximité qui "dé-hiérarchise le masculin et le féminin et permet à la langue une plus grande liberté créatrice".
La linguiste Josette Rey-Debove, l'une des premières collaboratrices du Robert, dit à ce sujet : "J'aime beaucoup la règle ancienne qui consistait à mettre le verbe et l'adjectif au féminin quand il était après le féminin, même s'il y avait plusieurs masculins devant. Je trouve cela plus élégant parce qu'on n'a pas alors à se demander comment faire pour que ça ne sonne pas mal".
Près de 500 personnes ont déjà signé la pétition. Vous en êtes ?
Inimaginable, car en bon français, le masculin l'emporte sur le féminin. C'est la règle.
Il faut donc écrire : que les hommes et les femmes soient beaux ! C'est moche, c'est sexiste, mais c'est comme ça.
La faute à qui ? La faute au Père Bouhours, l'un des grammairiens qui a ?uvré en 1676 à ce que cette règle devienne exclusive de toute autre. Il la justifiait ainsi : "lorsque les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l'emporte."
Pourtant, avant cette date, la langue française usait d'une grande liberté. Un adjectif qui se rapportait à plusieurs noms pouvait s'accorder avec le nom le plus proche. Cette règle de proximité remonte à l'Antiquité : en latin et en grec ancien, elle s'employait couramment.
Quatre associations (l'égalité, c'est pas sorcier ! - la Ligue de l'enseignement - le Monde selon les Femmes - Femmes Solidaires) lancent une pétition pour demander à l'Académie française un retour à cette règle de proximité qui "dé-hiérarchise le masculin et le féminin et permet à la langue une plus grande liberté créatrice".
La linguiste Josette Rey-Debove, l'une des premières collaboratrices du Robert, dit à ce sujet : "J'aime beaucoup la règle ancienne qui consistait à mettre le verbe et l'adjectif au féminin quand il était après le féminin, même s'il y avait plusieurs masculins devant. Je trouve cela plus élégant parce qu'on n'a pas alors à se demander comment faire pour que ça ne sonne pas mal".
Près de 500 personnes ont déjà signé la pétition. Vous en êtes ?