Salut !
J'aimerais ouvrir ce topic pour échanger nos points de vue sur "La société" dans son ensemble.
J'aimerais partir sur le postulat que : globalement la société ne tourne pas rond : la mondialisation, le capitalisme, le patriarcat, ces systèmes ont un impact plus que délétère sur la planète, notre environnement, nous en tant qu'humains, nos conditions de vie.. Je pense qu'il n'y a plus de debat sur le fait qu'il faut que ça change drastiquement. (Bien que ce ne soit pas encore tout à fait clair puisque cela ne fait toujours pas la une des médias et que les politiques mondiales font à peu près rien pour une réelle modification de notre système sociétal). J'espère qu'on sera tous.tes d'accord là-dessus et s'il y a débat sur ce sujet, je propose qu'il se fasse sur un topic dédié (car c'est un sujet à part entière ! Auquel pour ma part je ne souhaite pas participer ^^).
De là, ce qui me passionne c'est de retrousser mes manches pour proposer des alternatives (au pluriel car il n'y en aura pas 1 qui conviendra à tout le monde, bien évidemment !).
Dans ma vie personnelle j'experimente concrètement une vie "alternative" où on (car on est un petit groupe)(tout p'tit) .... on explore une façon d'envisager la vie et le sens de la vie qui est "différente" de la plupart des gens, et que je trouve très très très enrichissante sur mille aspects.
Du coup j'ai à coeur de partager nos "explorations".
Pourquoi ça me tient à coeur ? Parce que j'ai l'impression que beaucoup de gens ne vivent pas heureux. Ça a commencé avec ma grand mère qui m'a dit qu'elle regrettait une bonne partie de sa vie car elle ne s'était jamais permis de vivre ses rêves car elle "devait" faire ci ou ça (se sacrifier de diverses façons, se marier, enfanter, travailler, bref tout ce qu'on "doit" faire pour être une bonne personne bien vue dans la société), et qui en fin de vie se rendait compte que rien n'allait comme prévu, qu'elle allait aller en ehpad, que tous ses sacrifices, au final, n'avaient eu... aucun sens, aucun but, qu'elle allait finir seule et aigrie. C'est ptetre bête mais ça m'a marqué, elle avait des rêves qu'elle ne s'est jamais autorisée à vivre et au bout du bout ses attentes (en l'occurrence que sa famille prenne soin d'elle comme ça se faisait de son temps) ultimes ont été balayées d'un revers de main (accueillir sa mère malade et dépendante, ce n'est pas quelque chose de facile et ça n'a pas pu être fait).
Ça a continué avec mon éveil militant, les injustices, les oppressions, partout, tout le temps, pour tout le monde. Petit à petit j'ai eu l'impression de me rendre compte que beaucoup de gens étaient malheureux, pas forcément toujours tristes et dépressifs mais j'ai eu l'impression que beaucoup beaucoup de gens faisaient une croix sur leurs rêves et vivaient "une vie ok mais sans +", qui pouvait être heureuse d'ailleurs, pendant un temps en tout cas.. Et puis j'ai vu que plein de gens (et je m'inclus totalement dedans) faisaient des burn out, des dépressions, beaucoup (même si beaucoup sont masquées par les médicaments, qui ont leur utilité dans certains cas hein je ne suis pas anti médoc!, mais juste une dépression atténuée par des AD ou autre reste une dépression, qui, je pense, nécessite d'être soignée à un moment donné par un soin sur l'inconscient), bref donc j'ai fait beaucoup de constats comme ça, aussi que l'agressivité était très présente en France dans les grandes villes (j'ai notamment pu faire des comparaisons très "visibles" car j'ai vécu quelques années à l'étranger et les retours étaient toujours assez "choquants" car je voyais vraiment de plus en plus d'agressivité juste entre les gens dans la rue, je dis pas que c'est partout comme ça mais j'ai l'impression que dans les grandes villes les gens ont tendance à être plus agressifs ou plus sur la défensive par exemple. Et ça c'était il y a 10 ans, je n'ai pas l'impression que ce se soit amélioré). Or l'agressivité ça vient pas de nulle part, ça vient d'un mal-être intérieur, quand on répond agressivement à quelqu'un en général c'est qu'à la base on a un sentiment de colère qui a besoin de s'exprimer et qui utilise le premier prétexte venu pour "faire une soupape".
Bref ce sont des observations que j'ai faites inconsciemment pendant des années, alimentées par mes réflexions, mes lectures, et mon vécu aussi, car à côté de ça faut savoir que j'ai parfois essayé de "faire ce que mes parents attendaient de moi", mais que cela me rendait profondément malheureuse. J'ai, plus souvent, suivi mes envies et coups de coeur (la valeur de la liberté était importante pour ma maman, elle me l'a bien transmise.. peut être un peu trop, elle s'en mord un peu les doigts aujourd'hui ), et donc j'ai souvent fait des choix "atypiques" ou du moins inattendus tout simplement car cela me coûtait trop de ne pas... "suivre mon coeur". Choix qui n'étaient et ne sont, foncièrement, ni bon ni mauvais (car que juger ?..), mais qui depuis des années me rendent profondément heureuse (et donnent des cheveux blancs à ma mère, c'pas facile tous les jours ). Tout ne s'est jamais déroulé comme prévu et j'en ai vraiment chié parfois, j'ai touché le fond, y'a eu des périodes vraiment très noires. N'empêche qu'au final l'expérience que j'ai retiré de tout ça et surtout le sens que cela a pu donner à ma vie et la vie en général, font qu'aujourd'hui j'ai l'impression qu'il y a un truc à creuser sur l'idée de "suivre sa petite voix intérieure" pour "être heureux.se". [Je me relis, là je fais un gros raccourci, y'a plein de trucs à développer ^^]
Je ne tire pas cette piste "que de mon expérience" : je vois autour de moi plein de gens qui "suivent leur voie du coeur" (concrètement je le perçois comme "l'action qui me donne de la joie", "qui me fait ressentir l'étincelle de "oui j'ai envie de faire ça !"", et ce, même si ça paraît complètement loufoque et inadapté à "la société" (qui, selon notre postulat de base, ne tourne pas rond ), et ces gens brillent de bonheur. Je ne dis pas que leur vie est tjs rose, mais je sais pas.. je trouve qu'on "sent" quand quelqu'un est "rayonnant", "heureux" de sa vie globale, et on "sent" quand quelqu'un est alourdi de mille soucis. Enfin moi je le ressens souvent en tout cas, et en discutant souvent ça se confirme (et puis ne serait ce que tous les trucs de langage non verbal etc font que ce genre de choses se sentent)( )
Donc j'ai remarqué ça, j'ai observé une corrélation entre les gens qui se lancent dans le ou les trucs qui les passionnent, qui leur donnent envie, qui leur procurent de la joie, et un "certain niveau de bonheur", que je définis comme un ressenti de "cette personne rayonne et est bien dans sa peau, ça fait plaisir à voir ! ".
Et puis, comme j'aime bien intellectualiser les choses (je sais pas si vous avez remarqué ) et qu'en + j'ai croisé sur ma route des personnes formidables qui m'ont permis d'aborder la vie sous des angles complètement différents, j'en suis venue à vouloir comprendre pourquoi les gens n'étaient pas heureux, pourquoi je n'étais pas heureuse, qu'est ce qui se joue "en nous" pour que certaines personnes semblent trouver le bonheur et d'autres vivent dans une espèce de perpétuelle insatisfaction dont on essaie de se convaincre que "boarf ça pourrait être pire".
(Je mets de côté là maintenant tout l'aspect "impact de cette société qui ne tourne pas rond" car ÉVIDEMMENT on ne vit pas pareil selon si on est né dans une famille aimante ou non et que cela dépend d'une infinité de facteurs sociaux et sociétaux etc etc : là je prends le point de vue de "change toi toi-même si tu veux changer le monde" et "on ne peut agir que sur soi-même car on ne peut pas contrôler les autres puisqu'ils sont libres d'agir par eux-mêmes". C'est à dire que ma posture c'est de dire "ok, la société elle va pas évoluer tout de suite, sauf que moi j'ai ma vie à vivre et pour moi le sens de la vie c'est d'être heureuse et libre, donc si je ne peux pas changer la société en un claquement de doigt, plutôt que de me lover dans un espèce de sentiment d'impuissance je vais voir sur quoi je peux agir : ah bah y'a peut-être un truc sur lequel je peux agir là tout de suite maintenant, c'est sur moi-même. En + y'a plein de philosophes qui ont dit depuis des millénaires que c'était le secret du bonheur, ma foi, je vais me renseigner y'a ptetre un truc à creuser ".
Cela ne veut pas dire que je pense que le militantisme est inutile (c'est un autre sujet ), et je sais que ce point de vue est souvent taxé d' "ultra individualiste" et que cela détournerait l'action militante "concrète" et sur le terrain : alors je le dis clairement : je pense que les deux sont compatibles et doivent l'être !! Juste c'est un autre sujet que celui que je souhaite développer. Là je m'intéresse à l'aspect "comment agir sur soi pour être plus heureux" dans un monde qui de toutes façons est actuellement et factuellement hyper oppressif. Parce qu'au moins j'ai l'impression d'agir sur quelque chose sur lequel je PEUX agir quotidiennement.
Bref. Donc. Où en étais je.
J'ai essayé de comprendre comment on pouvait être heureux ense tripotant le nombril travaillant sur soi, j'ai fait une thérapie, je me suis fortement intéressée à la psychologie, et depuis j'ai l'impression d'avoir ouvert tellement de voies de compréhension que c'en est étourdissant
Et voilà pourquoi j'ai envie de partager tout ça !! (Oui tout ca c'était la réponse à la question : pourquoi ça me tient à coeur de partager ce que je "découvre" on n est pas sorti des ronces moi je vous le dis !) Parce que je pense qu'on devrait toutes et tous avoir une formation en psycho/socio/philo pour mieux se comprendre nous mêmes et mieux comprendre les autres et ainsi être toujours plein d'empathie et de compassion et d'amour pour soi et pour autrui et on vivrait dans un monde merveilleux et.. et.. pardon je me suis emballée.
Moi j'ai pas de formation en sciences humaines mais je lis plein de bouquins, et plus j'en lis plus tout fait sens. Comme des pièces de puzzle qui s'emboitent et petit à petit me font découvrir une image du monde compréhensible... j'ai pas encore toutes les pièces c'est pour ça aussi que j'ai envie de partager tout ça (et je sais que ce forum est tellement qualitatif pour faire évoluer ses réflexions !..), pour trouver les pièces qui me manquent...
Donc voilà. Ce topic j'ai envie que ce soit un échange de points de vue, même pas un débat (dans le sens où personne n'a besoin de convaincre personne) mais plutôt l'occasion pour chaque personne de partager son espèce de point de vue hyper "large" de "ok la société ça va pas du tout, un autre monde est possible, mais concrètement qu'est ce que moi je ferais, si je prenais TOUT en compte, pour incarner ma société idéale ?". Et quand je dis "TOUT", c'est évidemment tout ce que chaque personne "sait", "pense", "croit", son "TOUT" sera forcément subjectif et parcellaire.. d'où l'intérêt de partager chaque point de vue, chaque "image du monde"
On n'a pas besoin d'être d'accord avec le point de vue de l'autre ! on peut se poser des questions les un.es aux autres, demander des éclaircissements, exprimer ce qu'on ressent face à tel aspect, tel point de vue, mais j'aimerais que ce topic soit un "exercice de pensée" dans lequel chaque personne peut développer son idée juste pour qu'elle soit entendue, exprimée.
On n'a pas besoin d'être d'accord puisque c'est un exercice de pensée que je propose, ça n'empêche aucunement qu'on puisse venir titiller sur tel ou tel point pour voir justement jusqu'où peut aller l'idée développée !
J'écris tout ça pour être claire sur mon point de vue et les sujets qui me passionnent et que j'ai envie de partager, n'hésitez pas si vous le souhaitez à amener d'autres sujets qui vous intéressent. Je lance le topic et au vu de mes derniers échanges sur le forum ça me tient à coeur de dire tout ce que je viens d'écrire pour peut-etre mieux être comprise. Ce post est bien trop long pour une intro et peut sembler auto centré car je parle de ce que "moi" j'ai envie de développer, mais si ce topic fonctionne le but n'est pas pour moi de ne parler que de ma vision des choses j'aimerais vraiment discuter profondément de "comment faire pour créer cette nouvelle société dont nous avons tous besoin ?". Moi j'ai mes pistes, j'attends les vôtres
Il se fait tard, je vais donc poster ce sujet comme ça, même si j'aurais envie de développer encore plein de trucs mais il faut savoir raison garder
Dans les sujets qu'il m'intéresse de développer ici (pour que vous sachiez dans quoi vous mettez les pieds ) : rôle et fonctionnement de l'inconscient, psychogenealogie et psychologie systémique, la nature et comment l'être humain évolue (en tant qu'animal donc dans sa nature d'être humain et en tant qu'humain "cultivé", c'est à dire qui a une culture, qui n'est pas "que nature", rapport à la dualité nature/culture), la communication empathique, le fait d'accorder de la considération à ses ressentis, c'est à dire à ses émotions, être capable de les reconnaître, de les verbaliser de façon non violente, l'écoute active, c'est à dire le fait d'écouter l'autre sans chercher à "répondre" mais juste l'écouter et être en empathie, suivre sa petite voix, comment appréhender l'autonomie (puisque nous vivons dans un système dont nous sommes dépendants, or ce système ne tourne pas rond et j'aspire à incarner une société qui me semble plus juste donc je dois me détacher du système en place, m'autonomiser), je passe sur "se nourrir/être à l'abri" qui est plus ou moins le sujet d'un topic déjà existant sur le forum et qui se place dans un cadre beaucoup plus "concret", sur ce topic j'aimerais développer le sujet d'être autonome émotionnellement, et aussi l'autonomie en terme de santé, notamment le sujet du lien entre les maladies physiques et les blessures émotionnelles puisque je suis de plus en plus convaincue que c'est lié. Si c'est possible j'aimerais aussi beaucoup développer le rapport à la mort, à la douleur et à la maladie, je pense là encore qu'il y a beaucoup de pistes à explorer, je sais que c'est un sujet qui, lorsque je l'ai abordé sur d'autres topics, a choqué certaines personnes et j'en suis sincèrement désolée j'espère qu'on pourra en discuter ici de façon apaisée (car je pense que notre rapport à la mort est très important et constitutif de notre "qualité d'être humain", je pense que cela fait partie des bases des sociétés humaines et donc qu'il FAUT en parler ! ) en se rappelant par exemple que le rapport à la mort est très culturel (il peut être très apaisé dans certaines cultures, très intense émotionnellement dans d'autres cultures..) mais aussi très individuel, (il sera différent entre 2 membres d'une même famille, complètement opposé entre 2 individus culturellement similaire, etc) donc qu'il n'y a pas qu'une façon de l'aborder, c'est quelque chose de personnel et en même temps qui structure une société toute entière. Donc on peut/doit en parler !!
Voilà je crois que j'ai fait le tour (et il est vraiment tard ). Je préviens aussi que je risque de digresser sur des sujets liés aux spiritualités (car tout est lié ), je préviens au cas où cela soule direct des gens
J'espère que ce topic vivra! Et si c'est un échec total, je pense que rédiger ce poste m'a permis de faire un début de sommaire du livre que je vais finir par écrire à force d'avoir tant de trucs à dire alors merci peu importe le résultat
J'aimerais ouvrir ce topic pour échanger nos points de vue sur "La société" dans son ensemble.
J'aimerais partir sur le postulat que : globalement la société ne tourne pas rond : la mondialisation, le capitalisme, le patriarcat, ces systèmes ont un impact plus que délétère sur la planète, notre environnement, nous en tant qu'humains, nos conditions de vie.. Je pense qu'il n'y a plus de debat sur le fait qu'il faut que ça change drastiquement. (Bien que ce ne soit pas encore tout à fait clair puisque cela ne fait toujours pas la une des médias et que les politiques mondiales font à peu près rien pour une réelle modification de notre système sociétal). J'espère qu'on sera tous.tes d'accord là-dessus et s'il y a débat sur ce sujet, je propose qu'il se fasse sur un topic dédié (car c'est un sujet à part entière ! Auquel pour ma part je ne souhaite pas participer ^^).
De là, ce qui me passionne c'est de retrousser mes manches pour proposer des alternatives (au pluriel car il n'y en aura pas 1 qui conviendra à tout le monde, bien évidemment !).
Dans ma vie personnelle j'experimente concrètement une vie "alternative" où on (car on est un petit groupe)(tout p'tit) .... on explore une façon d'envisager la vie et le sens de la vie qui est "différente" de la plupart des gens, et que je trouve très très très enrichissante sur mille aspects.
Du coup j'ai à coeur de partager nos "explorations".
Pourquoi ça me tient à coeur ? Parce que j'ai l'impression que beaucoup de gens ne vivent pas heureux. Ça a commencé avec ma grand mère qui m'a dit qu'elle regrettait une bonne partie de sa vie car elle ne s'était jamais permis de vivre ses rêves car elle "devait" faire ci ou ça (se sacrifier de diverses façons, se marier, enfanter, travailler, bref tout ce qu'on "doit" faire pour être une bonne personne bien vue dans la société), et qui en fin de vie se rendait compte que rien n'allait comme prévu, qu'elle allait aller en ehpad, que tous ses sacrifices, au final, n'avaient eu... aucun sens, aucun but, qu'elle allait finir seule et aigrie. C'est ptetre bête mais ça m'a marqué, elle avait des rêves qu'elle ne s'est jamais autorisée à vivre et au bout du bout ses attentes (en l'occurrence que sa famille prenne soin d'elle comme ça se faisait de son temps) ultimes ont été balayées d'un revers de main (accueillir sa mère malade et dépendante, ce n'est pas quelque chose de facile et ça n'a pas pu être fait).
Ça a continué avec mon éveil militant, les injustices, les oppressions, partout, tout le temps, pour tout le monde. Petit à petit j'ai eu l'impression de me rendre compte que beaucoup de gens étaient malheureux, pas forcément toujours tristes et dépressifs mais j'ai eu l'impression que beaucoup beaucoup de gens faisaient une croix sur leurs rêves et vivaient "une vie ok mais sans +", qui pouvait être heureuse d'ailleurs, pendant un temps en tout cas.. Et puis j'ai vu que plein de gens (et je m'inclus totalement dedans) faisaient des burn out, des dépressions, beaucoup (même si beaucoup sont masquées par les médicaments, qui ont leur utilité dans certains cas hein je ne suis pas anti médoc!, mais juste une dépression atténuée par des AD ou autre reste une dépression, qui, je pense, nécessite d'être soignée à un moment donné par un soin sur l'inconscient), bref donc j'ai fait beaucoup de constats comme ça, aussi que l'agressivité était très présente en France dans les grandes villes (j'ai notamment pu faire des comparaisons très "visibles" car j'ai vécu quelques années à l'étranger et les retours étaient toujours assez "choquants" car je voyais vraiment de plus en plus d'agressivité juste entre les gens dans la rue, je dis pas que c'est partout comme ça mais j'ai l'impression que dans les grandes villes les gens ont tendance à être plus agressifs ou plus sur la défensive par exemple. Et ça c'était il y a 10 ans, je n'ai pas l'impression que ce se soit amélioré). Or l'agressivité ça vient pas de nulle part, ça vient d'un mal-être intérieur, quand on répond agressivement à quelqu'un en général c'est qu'à la base on a un sentiment de colère qui a besoin de s'exprimer et qui utilise le premier prétexte venu pour "faire une soupape".
Bref ce sont des observations que j'ai faites inconsciemment pendant des années, alimentées par mes réflexions, mes lectures, et mon vécu aussi, car à côté de ça faut savoir que j'ai parfois essayé de "faire ce que mes parents attendaient de moi", mais que cela me rendait profondément malheureuse. J'ai, plus souvent, suivi mes envies et coups de coeur (la valeur de la liberté était importante pour ma maman, elle me l'a bien transmise.. peut être un peu trop, elle s'en mord un peu les doigts aujourd'hui ), et donc j'ai souvent fait des choix "atypiques" ou du moins inattendus tout simplement car cela me coûtait trop de ne pas... "suivre mon coeur". Choix qui n'étaient et ne sont, foncièrement, ni bon ni mauvais (car que juger ?..), mais qui depuis des années me rendent profondément heureuse (et donnent des cheveux blancs à ma mère, c'pas facile tous les jours ). Tout ne s'est jamais déroulé comme prévu et j'en ai vraiment chié parfois, j'ai touché le fond, y'a eu des périodes vraiment très noires. N'empêche qu'au final l'expérience que j'ai retiré de tout ça et surtout le sens que cela a pu donner à ma vie et la vie en général, font qu'aujourd'hui j'ai l'impression qu'il y a un truc à creuser sur l'idée de "suivre sa petite voix intérieure" pour "être heureux.se". [Je me relis, là je fais un gros raccourci, y'a plein de trucs à développer ^^]
Je ne tire pas cette piste "que de mon expérience" : je vois autour de moi plein de gens qui "suivent leur voie du coeur" (concrètement je le perçois comme "l'action qui me donne de la joie", "qui me fait ressentir l'étincelle de "oui j'ai envie de faire ça !"", et ce, même si ça paraît complètement loufoque et inadapté à "la société" (qui, selon notre postulat de base, ne tourne pas rond ), et ces gens brillent de bonheur. Je ne dis pas que leur vie est tjs rose, mais je sais pas.. je trouve qu'on "sent" quand quelqu'un est "rayonnant", "heureux" de sa vie globale, et on "sent" quand quelqu'un est alourdi de mille soucis. Enfin moi je le ressens souvent en tout cas, et en discutant souvent ça se confirme (et puis ne serait ce que tous les trucs de langage non verbal etc font que ce genre de choses se sentent)( )
Donc j'ai remarqué ça, j'ai observé une corrélation entre les gens qui se lancent dans le ou les trucs qui les passionnent, qui leur donnent envie, qui leur procurent de la joie, et un "certain niveau de bonheur", que je définis comme un ressenti de "cette personne rayonne et est bien dans sa peau, ça fait plaisir à voir ! ".
Et puis, comme j'aime bien intellectualiser les choses (je sais pas si vous avez remarqué ) et qu'en + j'ai croisé sur ma route des personnes formidables qui m'ont permis d'aborder la vie sous des angles complètement différents, j'en suis venue à vouloir comprendre pourquoi les gens n'étaient pas heureux, pourquoi je n'étais pas heureuse, qu'est ce qui se joue "en nous" pour que certaines personnes semblent trouver le bonheur et d'autres vivent dans une espèce de perpétuelle insatisfaction dont on essaie de se convaincre que "boarf ça pourrait être pire".
(Je mets de côté là maintenant tout l'aspect "impact de cette société qui ne tourne pas rond" car ÉVIDEMMENT on ne vit pas pareil selon si on est né dans une famille aimante ou non et que cela dépend d'une infinité de facteurs sociaux et sociétaux etc etc : là je prends le point de vue de "change toi toi-même si tu veux changer le monde" et "on ne peut agir que sur soi-même car on ne peut pas contrôler les autres puisqu'ils sont libres d'agir par eux-mêmes". C'est à dire que ma posture c'est de dire "ok, la société elle va pas évoluer tout de suite, sauf que moi j'ai ma vie à vivre et pour moi le sens de la vie c'est d'être heureuse et libre, donc si je ne peux pas changer la société en un claquement de doigt, plutôt que de me lover dans un espèce de sentiment d'impuissance je vais voir sur quoi je peux agir : ah bah y'a peut-être un truc sur lequel je peux agir là tout de suite maintenant, c'est sur moi-même. En + y'a plein de philosophes qui ont dit depuis des millénaires que c'était le secret du bonheur, ma foi, je vais me renseigner y'a ptetre un truc à creuser ".
Cela ne veut pas dire que je pense que le militantisme est inutile (c'est un autre sujet ), et je sais que ce point de vue est souvent taxé d' "ultra individualiste" et que cela détournerait l'action militante "concrète" et sur le terrain : alors je le dis clairement : je pense que les deux sont compatibles et doivent l'être !! Juste c'est un autre sujet que celui que je souhaite développer. Là je m'intéresse à l'aspect "comment agir sur soi pour être plus heureux" dans un monde qui de toutes façons est actuellement et factuellement hyper oppressif. Parce qu'au moins j'ai l'impression d'agir sur quelque chose sur lequel je PEUX agir quotidiennement.
Bref. Donc. Où en étais je.
J'ai essayé de comprendre comment on pouvait être heureux en
Et voilà pourquoi j'ai envie de partager tout ça !! (Oui tout ca c'était la réponse à la question : pourquoi ça me tient à coeur de partager ce que je "découvre" on n est pas sorti des ronces moi je vous le dis !) Parce que je pense qu'on devrait toutes et tous avoir une formation en psycho/socio/philo pour mieux se comprendre nous mêmes et mieux comprendre les autres et ainsi être toujours plein d'empathie et de compassion et d'amour pour soi et pour autrui et on vivrait dans un monde merveilleux et.. et.. pardon je me suis emballée.
Moi j'ai pas de formation en sciences humaines mais je lis plein de bouquins, et plus j'en lis plus tout fait sens. Comme des pièces de puzzle qui s'emboitent et petit à petit me font découvrir une image du monde compréhensible... j'ai pas encore toutes les pièces c'est pour ça aussi que j'ai envie de partager tout ça (et je sais que ce forum est tellement qualitatif pour faire évoluer ses réflexions !..), pour trouver les pièces qui me manquent...
Donc voilà. Ce topic j'ai envie que ce soit un échange de points de vue, même pas un débat (dans le sens où personne n'a besoin de convaincre personne) mais plutôt l'occasion pour chaque personne de partager son espèce de point de vue hyper "large" de "ok la société ça va pas du tout, un autre monde est possible, mais concrètement qu'est ce que moi je ferais, si je prenais TOUT en compte, pour incarner ma société idéale ?". Et quand je dis "TOUT", c'est évidemment tout ce que chaque personne "sait", "pense", "croit", son "TOUT" sera forcément subjectif et parcellaire.. d'où l'intérêt de partager chaque point de vue, chaque "image du monde"
On n'a pas besoin d'être d'accord avec le point de vue de l'autre ! on peut se poser des questions les un.es aux autres, demander des éclaircissements, exprimer ce qu'on ressent face à tel aspect, tel point de vue, mais j'aimerais que ce topic soit un "exercice de pensée" dans lequel chaque personne peut développer son idée juste pour qu'elle soit entendue, exprimée.
On n'a pas besoin d'être d'accord puisque c'est un exercice de pensée que je propose, ça n'empêche aucunement qu'on puisse venir titiller sur tel ou tel point pour voir justement jusqu'où peut aller l'idée développée !
J'écris tout ça pour être claire sur mon point de vue et les sujets qui me passionnent et que j'ai envie de partager, n'hésitez pas si vous le souhaitez à amener d'autres sujets qui vous intéressent. Je lance le topic et au vu de mes derniers échanges sur le forum ça me tient à coeur de dire tout ce que je viens d'écrire pour peut-etre mieux être comprise. Ce post est bien trop long pour une intro et peut sembler auto centré car je parle de ce que "moi" j'ai envie de développer, mais si ce topic fonctionne le but n'est pas pour moi de ne parler que de ma vision des choses j'aimerais vraiment discuter profondément de "comment faire pour créer cette nouvelle société dont nous avons tous besoin ?". Moi j'ai mes pistes, j'attends les vôtres
Il se fait tard, je vais donc poster ce sujet comme ça, même si j'aurais envie de développer encore plein de trucs mais il faut savoir raison garder
Dans les sujets qu'il m'intéresse de développer ici (pour que vous sachiez dans quoi vous mettez les pieds ) : rôle et fonctionnement de l'inconscient, psychogenealogie et psychologie systémique, la nature et comment l'être humain évolue (en tant qu'animal donc dans sa nature d'être humain et en tant qu'humain "cultivé", c'est à dire qui a une culture, qui n'est pas "que nature", rapport à la dualité nature/culture), la communication empathique, le fait d'accorder de la considération à ses ressentis, c'est à dire à ses émotions, être capable de les reconnaître, de les verbaliser de façon non violente, l'écoute active, c'est à dire le fait d'écouter l'autre sans chercher à "répondre" mais juste l'écouter et être en empathie, suivre sa petite voix, comment appréhender l'autonomie (puisque nous vivons dans un système dont nous sommes dépendants, or ce système ne tourne pas rond et j'aspire à incarner une société qui me semble plus juste donc je dois me détacher du système en place, m'autonomiser), je passe sur "se nourrir/être à l'abri" qui est plus ou moins le sujet d'un topic déjà existant sur le forum et qui se place dans un cadre beaucoup plus "concret", sur ce topic j'aimerais développer le sujet d'être autonome émotionnellement, et aussi l'autonomie en terme de santé, notamment le sujet du lien entre les maladies physiques et les blessures émotionnelles puisque je suis de plus en plus convaincue que c'est lié. Si c'est possible j'aimerais aussi beaucoup développer le rapport à la mort, à la douleur et à la maladie, je pense là encore qu'il y a beaucoup de pistes à explorer, je sais que c'est un sujet qui, lorsque je l'ai abordé sur d'autres topics, a choqué certaines personnes et j'en suis sincèrement désolée j'espère qu'on pourra en discuter ici de façon apaisée (car je pense que notre rapport à la mort est très important et constitutif de notre "qualité d'être humain", je pense que cela fait partie des bases des sociétés humaines et donc qu'il FAUT en parler ! ) en se rappelant par exemple que le rapport à la mort est très culturel (il peut être très apaisé dans certaines cultures, très intense émotionnellement dans d'autres cultures..) mais aussi très individuel, (il sera différent entre 2 membres d'une même famille, complètement opposé entre 2 individus culturellement similaire, etc) donc qu'il n'y a pas qu'une façon de l'aborder, c'est quelque chose de personnel et en même temps qui structure une société toute entière. Donc on peut/doit en parler !!
Voilà je crois que j'ai fait le tour (et il est vraiment tard ). Je préviens aussi que je risque de digresser sur des sujets liés aux spiritualités (car tout est lié ), je préviens au cas où cela soule direct des gens
J'espère que ce topic vivra! Et si c'est un échec total, je pense que rédiger ce poste m'a permis de faire un début de sommaire du livre que je vais finir par écrire à force d'avoir tant de trucs à dire alors merci peu importe le résultat