Et le Conseil de l'Europe, et l'Unseco, et, si j'en crois les premiers résulatts de google, question médias, Le Monde, L'Express, RTL, Libération, etc.Quant à l'islamophobie, ceux qui en parlent sont ou bien d'extrême-gauche ou bien des islamistes (pour eux islamophobie = critique de l'islam), et aussi quelques journaux comme l'Obs, de manière assez naïve (pour eux islamophobie = racisme antimusulman)
Et le Larousse et le Robert donnent pour définition une forme de haine / hostilité "envers l'islam et les musulmans".
Du coup tu refuses aussi d'employer le terme "antisémitisme"?Après cela dépend toujours ce que l'on entend par islamophobie. Est-ce la phobie de l'islam (tout à fait légale) ou le racisme antimusulman? Dans ce deuxième cas, il faudrait alors mieux parler de "musulmanophobie".
Le terme islamophobie, qui ne repose sur rien juridiquement, n'est pas adapté car il prête à la confusion, la confusion entre critique de l'islam et racisme. Voilà pourquoi je refuses de l'employer.
Si tu ne veux pas employer un terme qui prête à la confusion, autant ne pas l'utiliser du tout, et parler soit de haine anti-musulmans / actes anti-musulmans, soit de peur de l'islam, critique de l'islam.
Ah et cet article du Monde n'est pas d'accord avec toi sur le fait que ce terme ne repose sur rie juridiquement vu que certaines personnes ont déjà été condamnés pour "incitation à la haine raciale" pour des propos islamophobes où ils se revendiquer "islamophobes".
Idem, là encore tu utilises une utilisation par certaines personnes d'un mot (des islamistes pour "islamophobie", des chrétiens identitaires pour chistianophobie") pour vouloir évacuer complètement des mots qui font référence à des faits bien réels (que ce soit anti-chrétiens ou anti-musulmans)Après, si tu estimes qu'"islamophobie" = "musulmanophobie", = "racisme", c'est tant mieux, parce que tu ne veux pas pénaliser le blasphème dans la loi et donc tu n'as rien contre la critique de l'islam Mais il vaut mieux faire attention aux mots que l'on emploie et à la façon dont ils peuvent être interprétés et donc éviter de éviter de faire entrer le terme d'"islamophobie" dans la loi.
PS: la christianophobie par exemple est aussi un mot cher aux chrétiens identitaires.
Je vais me répéter mais un mot n'est pas une entité figée dans son étymologie, la langue est vivante, se transforme, etc. ce qui fait le sens des mots c'est leur usage.
Du reste, j'ai l'impression que tu réponds surtout sur ce qui t'arrange pour éviter de reconnaître que tu bases tes affirmations sur pas mal de sujets attenants au racisme et à l'islamophobie (dans le sens d'anti-musulman) sur une vision (très) caricaturale de ces idées, qui vient j'imagine du fait que tu ne te dois pas beaucoup penché sur ces sujets (je vais partir du principe que tu es de bonne foi et que tu ne fais pas semblant de les caricaturer):
- espaces non-mixtes: doit-on rejeter cette idée au motif que 100% des personnes dedans ne sont pas 100% "bien"? On jette de féminisme à la poubelle au motif que certain.e.s féministes sont racistes, antisémites, etc? Anders Breikvik a tué 77 personnes et en a blessé 151 en Norvège en 2011 au nom de la lutte contre "l'Eurabia" et par ricochet de ceux qu'on appellerait en France les "islamo-gauchites" (les attentats d'Utoya concernait un camp d'été de jeunes socialistes), dois-je donc jeter l'intégralité de tes posts à la poubelle? je suis sûr aussi que parmi les "pourfendeurs" de "l'islamo-gauchisme" il n'y a pas 100% de bébés chiots au cœur pur (y'a qu'à lire les commentaire du Monde.fr). D'ailleurs comme je l'ai souligné ça ne te pose visiblement pas de problème de reprendre des termes chers à l'extrème-droite ("victimisation", embrayage sur le racisme anti-blanc), donc pourquoi est-ce un problème (le fait que oui il y a des gens problématiques dans certains ouvements et aussi des gens à côté de la plaque, je rajouterais) qui devrait faire qu'on refuse ces espaces non-mixtes si ce n'est pas un problème dans d'autres cas? J'y vois un deux poids deux mesures flagrants, désolé
- l'appropriation culturelle (j'ai linké le topic sur le sujet, bien loin de la caricature que tu en fait)
- le terme "islamophobie" (si tu sais qu'il a plusieurs sens, pourquoi partir bille en tête dans l'idée que les madz ici l’interprètent comme "peur de l'islam"?)
Concernant le "racisme d'Etat", il ne se limite pas aux exemples que tu as cité, notamment parce que ça serait retoqué plus ou moins facilement comme loi.
Mais les personnes racistes ont de la suite dans les idées, c'est le cas de Nixon, aux Etats-Unis, dont il est prouvé qu'il a "déclaré la guerre au crack" dans un but raciste: La guerre contre la drogue de Nixon était un «mensonge» qui visait à casser la communauté noire
Concernant la France, je rappelle que l'Etat français vient d'être condamné par la Cour de Cassation (qui parle de "faute lourde") concernant les contrôles au faciès.
S'agissant d'une pratique raciste, peut-on ainsi vraiment dire à 100% qu'il n'existe pas de racisme d'Etat?
L'Etat, ce n'est pas une espèce d'entité supra-naturelle, ce sont les gens qui le font, à partir du moment où l'Etat ne fait rien pour interdire à ses représentants (fonctionnaires) de discriminer (dans certains cas ça va jusqu'à la pénétration digitale anale injustifiée par des policiers, donc de viols), et refusent de bouger pour les en empêcher, y'a quand même un petit souci.
Sinon, l'affaire du burkini cet été? (question lois visant les musulmanes voilées). Je rappelle que les plages sont des lieux publics et donc que les décisions des maires qui les ont interdit sont clairement abusives.
Bon et sinon on a eu un ministre en exercice qui a eu des propos ouvertement racistes (Hortefeux et "les auvergnats"), c'est pas le seul, ça peut donner des idées sur pourquoi, s'il n'y a pas de lois ouvertement racistes en France ça ne signifie pas que le racisme n'est pas distillé ça et là au sein de l'Etat et donc dans les décisions qu'il prend (ou ne prend pas, comme concernant les contrôles au faciès).