Juste pour rebondir sur cet article de Grazia : Marine s'en désolidarise. Elle a accepté de répondre aux questions de ce street-style pensant qu'il est toujours bon, en tant que militante, de parler de son parti. Mais visiblement, l'échange qu'elle a eu avec la journaliste a été très largement édité.
Voici une partie de l'entretien avec Marine, où elle revient sur cette parution.
Fab et moi avions choisi de ne pas faire figurer ce passage dans le papier (l'interview étant déjà assez longue comme ça par rapport à celles des autres militantes), mais je vous la poste tout de même ici - à titre informatif :
Que reproches-tu à Grazia ?
Comme je l'ai écrit sur*le blog qui reproduisait l'article paru dans Grazia, j'ai accepté de répondre aux questions de la journaliste parce qu'il est toujours bon de faire parler du Front. J'espérais que cet article aurait pour but de présenter objectivement la nouvelle génération du parti. Et je pensais même qu'il nous serait plutôt favorable en raison du succès médiatique de*Marine*Le Pen...
Que s'était-il exactement passé avec la journaliste ?
Lors de l'interview, elle avait l'air de comprendre le sens de mes propos. Mais à la lecture de l'article, je me suis rendue compte que, soit elle n'en avait pas saisi le sens, soit, ce qui est plus probable, elle avait volontairement forcé le trait, pour ne pas dire inventé.
C'est-à-dire ?
J'ai dit beaucoup de choses qui reflètent beaucoup plus ma pensée que ce qu'elle a écrit, alors que mon portrait était censé donner un aperçu aux lectrices du profil de la jeune militante lepéniste. Mais elle a déduit du fait que je dénonce le communautarisme qui profite à l'Islam en France que je n'aimais pas les Musulmans, ce qui non seulement est faux, mais en plus serait absurde.
Pourquoi absurde ?
Je ne vois pas comment on peut détester les fidèles d'une religion. D'une part, je ne connais pas tous les Musulmans, je ne vois pas pourquoi je les rejetterais. Je fais crédit de ma considération à chaque personne que je rencontre, qu'elle soit de telle religion ou de telle autre. On déteste les idées de quelqu'un si on veut, mais on ne le déteste pas pour ses idées.
Comment ont réagi les gens de ton entourage qui sont tombés sur l'article ?
Personne n'est venu m'insulter, mais je sais que certaines personnes ont lu l'article et ont pensé du mal de moi, dans ma fac notamment. En lisant des propos pareils, je ne leur en veux pas de l'avoir fait ! Ah, et mes grands-parents, que j'ai eu au téléphone : ils m'ont dit que j'avais vraiment exagéré. Mais j'ai vite rétabli la vérité et ils m'ont cru, bien-sûr. Ce qui m'a le plus énervé, ce sont les commentaires sur ce blog, où des gens qui ne me connaissaient pas me jugent par rapport à cinq malheureuses lignes dans un magazine..
As-tu eu de bons retours quand même ?
Quelqu'un de ma promo est venu me voir et m'a demandé si j'étais toujours amie avec Sheila, une fille de ma promo qui est noire. Je lui ai répondu que oui, et il m'a dit qu'il admirait mon engagement et qu'il trouvait que j'avais beaucoup de courage. Ce genre de réaction fait très plaisir, même si cela part de lourds préjugés sur le FN... Enfin je ne peux que le comprendre, étant donné les idées racistes que les médias nous prêtent.