J'adore m'avancer pour le travail. Ça peut paraître assez paradoxal, sachant que je ne travaille pas souvent lorsque cela m'est demandé (je n'aime pas faire les petits exercices, je bosse avec difficulté lorsqu'il s'agit d'impératifs proches où je sais que je suis déjà en retard.) Mais m'y mettre à l'avance, par exemple pendant les vacances d'été, savoir que j'ai une sorte "d'avance" sur les autres - dans un de mes rares moments d'esprit de compétition, sentiment qui m'est sinon presque totalement étranger - que je vais approfondir toutes les recherches moi-même alors que ce n'est pas demandé, ça me donne vraiment un sentiment d'adréaline, ça me pousse à aller plus loin dans ce travail, et plus je travaille plus je me dis "Olàlà je suis vraiment en avance, je vais gérer à la rentrée". Je crois que je ne vois pas l'intérêt de travailler quand je sais que je suis déjà en retard, pour rendre un travail médiocre. Alors que là je me dis que je vais pouvoir aller au delà de mes capacités. Et puis j'aime faire des recherches, assimiler par moi-même.
J'adore l'astrologie. On se moque souvent de moi pour ça, mais je n'en ai pas du tout honte. Je ne parle pas des horoscopes de Elle et de Voilà (même si j'avoue que je les lis, c'est mon petit plaisir à moi) mais des descriptions de caractères. Je peux y passer des heures, (et je suis capable d'en parler des heures
) à regarder la manière dont est défini mon signe, celui de mes amis/de ma famille proche, en général c'est tellement vrai que je suis époustouflée, ça provoque vraiment une sensation d'émerveillement chez moi, et j'y cherche des réponses (j'ai eu un genre de chagrin d'amour il n'y a pas longtemps, je regardais les compatibilités des signes et pourquoi ça n'aurait pas marché). Ça me redonne confiance en mes capacités, en ma force (je suis comme ça et comme ça, ce défaut est aussi une qualité.) C'est une activité très narcissique en fait, mais aussi dans un espèce de désir de comprendre les autres. J'adore le mysticisme de l'astrologie, j'adore cette sensation de magie que ça provoque chez moi.
Sinon (oui oui je suis déchaînée aujourd'hui, le bonheur qui revient par petites touches), j'adore retrouver le bonheur de voir la beauté de la solitude. Je suis une enfant unique, j'ai toujours adorée être seule, ces moments de rêveries, de silence et de rien qui m'occupaient des heures, regarder le sol ou le plafond, dessiner distraitement sur une feuille, écrire, lire, écouter de la musique allongée sur mon lit, m'étendre par terre et fermer les yeux. Sentir que je pouvais apprécier la solitude, que je n'avais pas besoin d'être seule. Cette année, j'ai vécue en colocation proche avec des gens à l'internat, et ça a vraiment été l'expérience de ma vie, sentir que je pouvais être dans une proximité telle avec mes amis, les connaître aussi bien que moi même, n'être jamais seule. Ça ne m'a pas dérangé comme je pensais que ça le ferait, au contraire j'ai aimée chaque seconde, et j'en suis devenue complétement dépendante. Les premiers jours de mes vacances sans eux, ce contraste "gens tout le temps, sorties tout le temps", internat/ solitude chez moi m'a complétement achevée. Je pleurais tout le temps. Je ne savais plus vivre sans eux, mes amis, leur regard. Je traînais sans savoir que faire. Et là, depuis hier, je redécouvre le bonheur d'être seule, de ne plus avoir ce manque. Et je me dis qu'il ne faudra pas que je l'oublie à nouveau. C'est dur de dépendre de l'amour, de l'attention, de la présence de gens pour être heureux. Je retrouve mon indépendance, ma tranquillité d'esprit, ma sérénité. Seule.