Houlà, ce que vous décrivez ressemble à un cauchemar pour moi !
Vous imaginez la frustration ? Devoir passer à nouveau des années à obéir à sa mère, être puni à l'école si on fait une bêtise, être constamment sous surveillance ? Je crois sincèrement que la vie ne serait pas plus facile, parce qu'on s'est habitués, petit à petit, à avoir plus d'autonomie. Même en partant du principe qu'on retournerait au collège, pour moi ça voudrait dire ma mère qui me lave les cheveux, qui me prépare mes vêtements, qui m'appelle à table, qui m'engueule quand j'ai oublié un truc... Je sais qu'on n'a pas tous eu la même éducation, mais je pense que vous oubliez quand même un peu à quel point c'est contraignant, la vie d'un enfant/ado...
Et puis, il faudrait revivre la même chose que ce qu'on a déjà vécu, une deuxième fois. Même si on part du principe qu'on peut changer les choses la deuxième fois en ne sortant pas avec Untel ou en répondant tel truc... On devrait toujours aller à l'école/collège.
Déjà, il m'est arrivé d'assister deux fois au même cours et c'était monstrueusement chiant, alors ça sur des années plutôt que sur une heure ou deux, je n'ose même pas imaginer.
Quant au décalage avec les autres... Pour avoir eu un an de décalage parce que j'avais sauté une classe, c'est déjà pas facile. Mais 15 ou 20 ans de décalage, je n'ose même pas imaginer. Vous vous voyez passer la journée dans une classe de CE1 à apprendre que 2+2 font 4 ? Ou de 6ème à apprendre la différence entre à et a ? Ce serait peut-être drôle une heure. Mais des jours entiers, quelle horreur. S'ennuyer 6h par jour, pour l'avoir déjà vécu aussi, ça peut vraiment faire du mal, mais là EN PLUS il faudrait le faire en cachant qu'on est adulte dans sa tête et sans solution. Vraiment
@zoliecherry , crois-moi, être considéré comme "une sorte de petit génie" va souvent de pair avec "être considéré comme un monstre" et "être absolument seul".
Pour ce qui est d'argumenter avec les adultes, je vois ce que ça a de séduisant. Mais en vrai, comment ça finirait ? Une claque ou des lignes à copier ou des heures de colle, selon de quels adultes on parle...
Après je prends sans doute l'exercice trop sérieusement
Bien sûr j'ai passé des heures déjà à me dire "si seulement j'avais pu faire ça, dire ça" et j'ai déjà été très nostalgique de l'école primaire quand j'étais au collège (ou, aujourd'hui, d'une expérience pro d'il y a 2 ans...). Mais je ne pourrais pas revenir en arrière. Même si je revenais en primaire, l'époque la plus heureuse de ma vie, je ne le serais pas pour toutes les raisons citées plus haut. Et même si je pouvais revenir à cette expérience d'il y a 2 ans, je ne le ferais pas. Pourtant, c'était génial, et tout le décalage dont j'ai parlé n'existerait pas... Mais j'ai besoin de grandir, d'évoluer, je ne supporte pas l'ennui. Et puis je viens seulement de commencer ma "vraie" carrière, ma "vraie" vie d'adulte, celle que j'attends depuis 20 ans, celle dont l'idée même m'a permis de tenir le collège et le lycée... Je veux en profiter !